Réédition de l'article identique sur mon site, publié le 29 décembre 2015.
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Disponible à la vente depuis le 24 novembre 2015, Le roman de Baudelaire a été envoyé, outre les nombreux services presse (une cinquantaine de blogueurs et blogueuses, booktubers et booktubeuses, etc), à trente-trois personnes qui ont eu la gentillesse et la curiosité de me lire. Je souhaite que ce premier cercle de lecteurs soit suffisamment convaincu pour diffuser, à son tour, afin que le roman vienne dans le plus grand nombre de mains (et de têtes) possibles.

J'ai choisi de faire ce bilan aujourd'hui pour deux raisons. La première étant que cela fait cinq semaines que mon livre existe, commercialement parlant. Si je ne suis pas un adepte du consumérisme, il n'en demeure pas moins que mon activité s'inscrit dans un ordre intégré par la société de consommation et que la littérature comme produit culturel, pour reprendre le mot qu'un jour jeune homme me fit brillamment découvrir, bat son plein. D'ailleurs, elle bat si pleinement qu'elle étouffe tout ce qui se singularise encore par un soucis de littérarité authentique et militante, et se soustrait, par excès d'art, au formatage systématique de tout aliment intellectuel prédigéré. De fait, mon roman ne peut pas se comprendre tout à fait à la première lecture, et résistera à l'examen du temps. Il est bien évident que je n'écris pas pour me satisfaire de raconter une histoire ni pour que cette histoire finisse bien. Mes principes et motivations sont autres. Qui me connaît, soit de visu soit de lecture, sait bien comme mes mots sont pleins de projections et de promesses à l'éternité esthétique, comme, aussi, je m'efforce de produire un langage poétique, qui soit suffisamment autonome pour mener un jour à la vérité de chacun, en chacun et par chacun. J'ai voulu mon roman comme une initiation alchimique aux potentialités de soi.

Sur le fond, je cultive une écriture existentielle, exigeante, qui soit susceptible d'élever son lecteur et de lui désigner de nouveaux horizons intimes. Sur la forme, je veux rapprocher ce roman du genre gothique, teinté du démonisme russe — ce que j'appelle le romantisme faustien, qui intégrerait une sous-générique liant le romantisme noir à l'érotisme philosophique moderne, dont j'estime la poétique fondée par Baudelaire et très mal interprétée par notre époque. Notez bien que nul parmi ceux qui me critiquent n'ont pu lire mon avis sur la question, et c'est bien ce que je trouve formidable.
Sur l'impression, je veux briser et bouleverser le paisible et médiocre ronronnement de la littérature contemporaine. Il ne me conviendrait pas qu'on ait aimé mon livre ; cela serait par trop insuffisant. Lorsque nous discutions avec un ami et l'une de ses connaissances, j'exprimais très ouvertement, et l'on a souri d'indulgence à mon égard, que je me contenterais fort volontiers de n'avoir que trois-cents lecteurs, mais qu'alors je voudrais que mon livre changeât leurs vies. Si j'atteins un jour un tel lectorat, croyez-moi, je suis le plus comblé des écrivains sur cette Terre.

Bien. Mais je ne prenais pas ici la parole pour la garder. Je ferai, au fur et à mesure, la liste des critiques et avis de lecture qui ont été posées sur Le roman de Baudelaire. Comme je ne voudrais pas discriminer ou paraître avoir quelque préférence pour des avis sur d'autres, je vais tout simplement les proposer dans l'ordre chronologique, le plus récent en bas, dans lequel ils me sont parvenus. J'ai également estimé un système de notation pour que les gens sachent s'ils veulent aller lire ou non : 5 est la note maximale, 0 la note minimale. Je disposerai ici, et indifféremment, les bilans de lecture d'amis ou de connaissances avec les critiques de blogueurs et blogueuses qui acceptèrent de recevoir mon livre gratuitement afin d'en faire une chronique, professionnellement et en accord avec l'engagement général des services presse proposés par Anne-Lise et Chloé Wittwer, mes éditrices. Cependant je préciserai toujours l'origine de nature, afin que l'on mesure les impacts possibles et médiatiques de tels avis. Et c'est là la seconde raison de cet article.

Je souhaite que cela convainque ceux qui n'ont pas encore tenté l'aventure et que mon aura grandisse au sein des écrivains exigeants, sévères avec eux-mêmes, impitoyables avec les autres (ces héautontimorouménos, maître-esthètes, tout à fait fais selon mon cœur) et surtout intransigeants sitôt qu'il s'agit de défendre l'art et la liberté. Complaire à l'individu pour le rassurer ou le flatter signifie tout à la fois la mort de l'art et la dégradation de toute poésie en ce monde. Or l'on peut voir, en politique, ce que donne un monde sans poésie. Merci aux personnes qui ont pris la peine de lire et le temps de rédiger une chronique ou un bilan de lecture.
Fais-moi peur, affaire n°117, Le roman de Baudelaire par Pierre-Adrien Marciset - [blogueuse] - 0/5.
Lecture du roman de Baudelaire, par Dylan Bidault - [ami] - 4/5.
Le roman de Baudelaire pour les Nuls, par Bérénice Marciset - [famille] - 4/5.
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En vous remerciant tous pour votre attention et vos lectures.
PAM
NB : si jamais vous aviez envie de vous procurer ce livre à la fois brillant, avantageusement parfumé, bien écrit, dense, puissant, qui fait réfléchir et qui vous octroie 0,20 cts de bon d'achat chez Bonne Maman, je vous présente mes plus plates excuses pour la particularité du processus de commande.