LR : le parti des droites, en passe de devenir le parti de la droite catholique traditionnelle et réactionnaire, est en difficulté en raison de ce rétrécissement et de son culte du chef. Menacé d’éclatement et menaçant de se rapprocher encore plus de l’extrême-droite, quitte à se confondre définitivement avec elle. Toutefois, le parti dit gaulliste est loin d’être mort.
FN: bien que son nombre de députés puissent augmenter fortement, le césarisme d’extrême-droite obtient des résultats bien en deçà de ceux de la présidentielle, comme à chaque législative. Nouvelle faussement rassurante qu’il ne faut pas transformer en argument pour renoncer à l’instauration d’une proportionnelle en France.
PS : meurt d’avoir été un regroupement d’hypocrites. Dispose toutefois d’encore suffisamment de ressources pour devenir un parti zombie, disputé par les héritiers putatifs d’un ancien président ne cachant que peu leur soutien pour le nouveau et des éléments plus à gauche, acceptant jusque-là, par une mystérieuse obstination, de servir de caution morale aux dérives libérales de leurs camarades.
EELV et PCF : meurent de la même maladie que le PS faute d’avoir accepté d’en briser la tutelle en raison de l’attrait irrésistible des places aux élections législatives et aux élections locales.
FI : seule gauche bougeant encore. Des résultats remarquables aux présidentielles suivis par des résultats plus décevants aux législatives dont la signification véritable ne se mesurera qu’à son nombre de députés. La personne de son leader constitue son atout principal et sa faiblesse cardinale tant elle suscite à la fois des enthousiasmes démesurés et des haines irrationnelles et obsessionnelles.