Pierre-Albert Casimir (avatar)

Pierre-Albert Casimir

Enseignant et doctorant en histoire

Abonné·e de Mediapart

34 Billets

0 Édition

Billet de blog 18 juin 2017

Pierre-Albert Casimir (avatar)

Pierre-Albert Casimir

Enseignant et doctorant en histoire

Abonné·e de Mediapart

Un dictionnaire politique - Autour des législatives (10)

Pour une VIe République.

Pierre-Albert Casimir (avatar)

Pierre-Albert Casimir

Enseignant et doctorant en histoire

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

République parlementaire : 1) pour les tenants de la Ve République, une forme dégénérée de régime politique, marquée nécessairement par le poids des partis et par l’instabilité ministérielle. Ils en veulent pour preuve l’histoire tourmentée de la IVe République, en oubliant toujours de souligner que si cette dernière a échoué tragiquement à décoloniser l’Algérie, elle n’en a pas moins conduit avec succès la reconstruction du pays. Certains ministères connaissaient même une remarquable stabilité. Cette vulgate gaulliste, encore largement enseignée dans le secondaire, ne cache qu’à grand peine un culte du chef toujours sous-jacent.

2) le régime politique de l’immense majorité des pays européens. La plupart sont des démocraties beaucoup plus équilibrées que la nôtre. Les périodes d’instabilités restent rares et correspondent généralement à des moments de crises politiques trop profondes pour être simplement le produit des institutions.

Scrutin à la proportionnelle : a minima cette revendication devrait recevoir le soutien de tous les authentiques démocrates. En vouloir simplement une dose n’est en réalité pas en vouloir du tout. Il faut qu’elle soit totale. Rien n’empêche par ailleurs d’instituer des seuils de représentativité et d’introduire une prime majoritaire. Les exemples européens sont légions.

VIe République : en compagnie de la question sociale, elle constitue aujourd’hui l’horizon commun à la gauche véritable. Toutefois, si le vocable désigne parfois une volonté salutaire de ré-écriture complète et absolue de notre constitution, il arrive qu’il soit aussi utilisé pour désigner des réformes beaucoup moins ambitieuses, voire de simples mesures velléitaires. Cette seconde acception s’avère particulièrement fréquente dans la bouche de certains socialistes. Il serait préférable par ailleurs qu’ils admettent leur responsabilité, écrasante pour la catastrophique réforme constitutionnelle de 2000, absolue pour la scandaleuse inversion du calendrier électoral en 2001.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.