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Billet de blog 28 novembre 2022

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Nos opinions sont-elles vraiment personnelles ?

De multiples interférences viennent distordre la façon dont nous percevons, puis nous intériorisons le réel. Du fait de leur sophistication grandissante et de leur caractère indescernable,elles jouent dans notre processus de pensée, un rôle de plus en plus préoccupant.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Nos opinions personnelles (?)

A l'époque de Platon, cette considération s'imposait déjà : « L'opinion est quelque chose d'intermédiaire entre la connaissance et l'ignorance ».

A celle d'Oscar Wilde, les choses avaient empirées : « Rien de plus rare pour un homme aujourd'hui qu'une opinion qui soit de lui. »

Et, à se pencher sur la question, un siècle et demi après que ce cher oscar eut posé ce constat, aussi lucide, qu'amère ; malheureusement, les choses n'ont cessé d'empirer .

Nos opinions, ces jugements de valeur que nous portons sur les choses et faits qui nous environnent, sont soumises à de telles strates d'influences, provenant de si multiples facteurs : depuis l'empreinte émotionnelle héritée de nos ascendants, celle de notre contexte de petite enfance, suivie de celle imprimée au long de notre parcours de formation, jusqu'à celles générées dans le cadre de nos interrelations sociales et professionnelles et en dernier lieu, la marque progressive imprimée par la doxa (l'opinion des individus compose l'opinion publique et est façonnée par elle) au sein de la quelle nous sommes immergés depuis les tous débuts de notre vie intra-utérine, ce bruit ambiant, souvent assourdissant, colporté par l'ensemble des médias  ; qu'elles ne sont jamais ni absolument personnelles, ni tout à fait objectives, ni toutes définitives, ni complètement rationnelles, ni totalement émancipées de l'ensemble de nos multiples formes de conditionnement.

Demandons-nous combien d'individus pensent réellement quand ils énoncent une opinion dite personnelle ?

En définitive, si peu... La majorité d'entre nous, soit par manque de temps disponible, soit par manque d'éléments d'appréciation, soit par manque d'encouragements à la réflexion personnelle, soit aussi par facilité intellectuelle, souvent, un peu à cause des quatre à la fois ; se contentent de colporter une pensée convenue, la plupart du temps initiée, semée et entretenue dans nos esprits par la classe dominante de la société.

L'opinion publique

« La peste soit de l'opinion publique, un homme vous l'enfile à l'endroit, aussi bien qu'à l'envers » William Shakespeare

Nombre d'entre nous considèrent que, si leur opinion privée est conforme au sentiment dominant, c'est tout naturellement parce qu'elle émane d'un libre choix de leur part et que ce sentiment partagé est l'expression du bon sens et de la raison populaire. Mais ils sont inconscients des raisons véritables de leur conformisme . Pourtant, cette opinion publique représentant l'ensemble des convictions, des valeurs, des jugements, des préjugés et des croyances majoritaires au sein d'une société donnée est soumise aux mêmes distorsions de tous ordres que l'ensemble des opinions individuelles dont elle est l’amalgame.

Si nous pouvons logiquement considérer que certaines évolutions contemporaines des opinions publiques planétaires découlent directement des modifications de notre environnement (social, naturel, économique, scientifique, etc) ; il n'en reste pas moins que ces modifications de notre contexte d'existence n'expliquent pas tous les changements récents observés dans les opinions publiques des différentes parties du globe.

N'est-il pas perturbant de considérer que, depuis une petite centaine d'années, parallèlement au mouvement global d'ouverture des frontières économiques (dû à l'essor des pays émergents et au développement des modes de transports) et de la circulation des idées (résultant de la diversification des moyens de communication), s'est paradoxalement dessiné un mouvement de rétrécissement de nos idéaux, un glissement insidieux, une sorte de recroquevillement des opinions publiques mondiales qui, au début du siècle précédent se revendiquaient, pour la majorité d'entre elles, de courants idéalistes, solidaires, athées et internationalistes, pour aboutir à des aspirations contemporaines plus matérialistes, conservatrices, individualistes, religieuses et identitaires, s'accompagnant, le plus souvent d'une préférence ou au moins une acceptation des peuples encore plus marquée pour les leaders autoritaires.

Si, à cet état de fait, nous pouvons apporter plusieurs types de réponses (au premier rang desquels, figure la trahison des idéaux marxistes par toutes les nomenklatura ayant accédé au pouvoir en se réclamant de ce courant de pensée), nous ne pouvons pas faire l'économie de nous demander si l'inflexion des opinions publiques considérées à l'échelle mondiale, n'était pas aussi le résultat d'une influence, toujours plus efficiente, de la part des classes dirigeantes sur nos processus de pensée...

L'obsession des dirigeants pour le pouvoir les enjoint à vouloir contrôler nos opinions

« La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays. » Edouard Bernays (considéré comme le père de la propagande politique institutionnelle et gendre de Sigmund Freud)

Ce qui caractérise d'abord tous les grands dirigeants, c'est d'être particulièrement ambitieux, manipulateurs, égocentriques et narcissiques. Il suffit, pour s'en convaincre d'observer les agissements des Poutine, Bolsonaro, Xi Jinping, Trump et consor, pour s'en persuader.

Quelque soit le talent d'éloquence dont ils font preuve et la générosité des valeurs dont ils se réclament, leur véritable obsession réside dans la conquête et l'accroissement de leur pouvoir personnel. Pour y parvenir, ils ne sont prêts à reculer devant aucun des moyens qui se présentent à eux et ne se laissent que très modérément perturber par des considérations d'éthique.

« L'effort d'unir sagesse et pouvoir aboutit rarement et seulement, très brièvement » Albert Einstein

Quel que soit le caractère, plus ou moins démocratique du fonctionnement des institutions du pays qu'ils gouvernent, nos dirigeants aspirent aspirent de puis tout temps à la plus grande efficacité, la plus grande liberté d'action dans la poursuite des objectifs qu'ils se sont fixés (et ne divergent que très exceptionnellement des intérêts propres à la classe dominante). Ainsi sont-ils naturellement incités à restreindre le rôle joué par les contre-pouvoirs de toutes sortes, y compris et surtout, celui que représenterait une opinion publique affranchie et affermie.

D'où leur volonté quasi unanime de prendre le contrôle sur leur opinion publique.

Par quel processus finissons-nous (au moins une grande partie d'entre nous) par penser conformément à ce que souhaitent nos dirigeants ?

«Les hommes se trompent quand ils se croient libres ; cette opinion consiste en cela seul qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés. » Baruch Spinoza 

La fabrication de l'opinion se caractérise par une action consistant à imposer à l'individu une certaine attitude, tout en lui laissant l'illusion du libre choix. Cette technique n'est rendue possible qu'en agissant sur ses mobiles inconscients, sur les penchants non-rationnels propres à incliner la volonté de l'individu dans le sens désiré par son manipulateur.

La manipulation des opinions publiques n'est pas un phénomène nouveau et depuis l'époque reculée où des groupes d'hommes se sont constitués en société, leurs chefs ont cherché à modeler, à conformer les esprits des individus dont ils voulaient assurer la tutelle.

Afin de préparer les esprits à approuver leurs actions, les représentants de la classe dirigeante disposent maintenant, en plus, des outils de diffusion de plus en plus performants que constituent les systèmes éducatifs et médiatiques et surtout, de cette arme difficilement perceptible, démontrable et quantifiable, mais pourtant d'une efficacité redoutable que constitue la connaissance de plus en plus fine des mécanismes cérébraux qui président à la formation de nos opinions.

Le système éducatif

« On peut entrevoir des rapports très nets entre l’éducation, d’une part, et la propagande et la publicité, de l’autre, car l’une et l’autre cherchent à agir sur les mêmes mécanismes essentiels de l’homme, et à former des réflexes conditionnés appropriés. » Serge Tchakhotine (un des initiateurs de la propagande moderne) Le viol des foules par la propagande politique

« Éduquer, c'est conduire hors de soi » Boris Cyrulnik

Quelque soient les régions du globe, les systèmes éducatifs poursuivent à peu de chose près les mêmes finalités (tout à fait conformes aux préoccupations de la classe dirigeante) de contribuer à assurer la cohésion sociale et le développement économique (donc scientifique) du pays. Dans cette perspective, ils sont contraints par des liens de subordination envers les pouvoirs politique et économique.

Or, si, au moins dans les démocraties, l'incitation au développement d'une opinion libre et raisonnée devrait aller de soi ; force est de constater que la place laissée à l'échange, la dialectique, la réflexion philosophique -et ce dans des conditions propres à laisser s'exprimer et se développer une liberté, autonomie, originalité de pensée-, est réduite à son stricte minimum, au profit d'un projet éducatif essentiellement tourné vers l'apprentissage vertical de matières et d'attitudes propres à permettre d'abord au jeune de devenir un rouage consentant et efficace de la machine productive.

Le système médiatique

« En raison de son explosion, de sa multiplication, de sa surabondance, l'information se trouve littéralement contaminée, empoisonnée par toutes sortes de mensonges, polluées par des rumeurs, par des déformations, des distortions, des manipulations ... » Ignacio Ramonet

La seconde explication semble alors devoir tenir à la sophistication et l'efficacité de plus en plus performante des systèmes médiatique, informatif et culturel, détenus, pour l'essentiel, par les grandes fortunes -pour ce qui est des media et moyens de communication privés- et sous la coupe d'un gouvernement (avec le quel ces ultra riches partagent, le plus souvent une communauté d'intérêts) -pour ce qui est des médias publics-.

« Les partis pris les plus flagrants dans le traitement de l’information sont la conséquence de la sélection d’un personnel qui pense ce qu’il faut penser, ayant intériorisé un sens commun de la profession et s’étant adapté aux contraintes des propriétaires, organisationnels, du marché et du pouvoir politique. La censure relèvent ici principalement de l’autocensure des présentateurs et journalistes soumis à leurs sources et aux contraintes organisationnelles des médias, et aussi de leurs collègues plus élevés dans la hiérarchie, sélectionnés pour imposer les contraintes. » Noam Chomsky

Amollissant nos facultés de réflexion et de remise en question, à grands coups de sketchs d'informations-spectacle hiérarchisées, filtrées, tronquées, sorties de leur contexte et surtout d'émissions de pur divertissement, s'efforçant de captiver, notre intellect tout en le maintenant paradoxalement en état de passivité, en paralysant notre esprit critique, conçues pour « domestiquer » nos réflexions, nos émotions dans un sens que leur commanditaires ont voulu tout en ne nous permettant pas, ou que très difficilement, de soupçonner et encore moins démontrer la véritable intentionnalité. Charriant leur propagande invisible, recouvrant insensiblement nos cerveaux, nos imaginaires collectifs, d'un épais limon d'invitations à communier dans l'illusion d'un monde écologiquement et socialement acceptable sur l'air du « there is no alternative ». auxquels il faut ajouter le rôle grandissant des réseaux sociaux aux mains d'une bande de multimilliardaires libertariens ; véritables courroies de transmission d'un soft power à destination des classes populaires, déversant quotidiennement leurs flots d'incitations à l'intériorisation de leur système de valeurs, celui des tenants du pouvoir politico-économico-financier.

A cette panoplie d'outils médiatiques de modélisation des esprits, il convient d'en ajouter un petit dernier représenté par l'invasion des jeux video, qui, étant pour la plupart, soit des jeux de combat, soit des jeux de compétition, soit des jeux de conquête, contribuent à entretenir, dès le plus jeune âge chez les apprentis citoyens, des réflexes de possession compulsive, d'individualisme et d'agressivité.

« Celui qui contrôle les médias, contrôle les esprits » Jim Morrison

La science du comportement social et le décryptage progressif des mécaniques psychologiques de l'opinion

« Les esprits formés par un mode de connaissance qui répudie la complexité, donc l'ambivalence, ne savent concevoir l'ambivalence inhérente à l'activité scientifique, où connaissance et manipulation sont deux faces du même processus. Plus généralement, la mentalité formée à un mode de pensée binaire, qui exclut toute ambiguité, ne peut concevoir que la science soit à la fois bonne et mauvaise, bienfaisante et perverse, utile et néfaste. » Edgar Morin

Renforcées, entre autres, par l'essor des technologies d’imagerie cérébrale, ouvrant aux spécialistes du cerveau, la possibilité de décrypter les différents mécanismes à l’œuvre dans l'émergence de nos pensées, de nos émotions, de nos motivations et des processus de prise de décision qui guident nos choix et nos actions ; les neurosciences, la psychologie et la sociologie et instrumentalisées par la classe dirigeante, constituent un réel sujet d'angoisse pour le présent et surtout, l'avenir.

La psychologie politique, située au carrefour de la psychologie, de la sociologie et de la politologie, fait maintenant partie intégrante du programme de formation dispensé par la plupart des grandes écoles de commerce et d'administration. Elle étudie les vecteurs, influences, processus qui déterminent nos opinions politique et s’enrichit régulièrement de nouvelles avancées rendant cet outil à la dispositions de la classe gouvernante, toujours plus efficace.

Parmi les multiples avancées récentes dans le domaine de la science du cerveau, quelques unes ont très certainement offert à nos dirigeants de nouveaux moyens silencieux de persuasion :

Il a ainsi, été démontré que, notre cerveau est particulièrement malléable, grâce à la fabrication de connexions supplémentaires entre les neurones et sous l'effet de sollicitations conscientes ou inconscientes, il se façonne tout au long de vécu.

De l'observation scientifique de notre processus de pensée, il a été révélé que certaines distorsions se produisaient, affectant le traitement de l'information par notre cerveau, perturbant notre discernement et se traduisant par une déviation systématique de la perception du vrai ou du réel en direction du faux ou de l'irréel. Parmi ces multiples biais cognitifs qui peuvent contribuer à perturber notre jugement, je me bornerai, ici, à n'en citer que quelques uns que je présume être les plus présents à l'esprit des ténors de la classe dirigeante et de leurs médias :

l'effet d'ancrage qui nous amène à surévaluer la première information que nous obtenons pour juger d'unne situation;

le biais de confirmation qui souligne notre tendance à chercher des informations qui vont renforcer nos croyances et à relativiser les autres ;

le biais d'autorité qui nous amène à surévaluer la valeur de l’opinion d’une personne qui semble faire autorité, ou présenté comme tel ;

l'effet de groupe qui décrit notre préféreence à nous conformer à l’avis du clan auquel on appartient, plutôt qu’aux preuves et informations scientifiques

le biais de cadrage qui explique comment nous sommes influencés par la manière dont un problème est présenté ;

la dissonance cognitive qui explique comment, quand nous sommes amenés à agir contre nos convictions, nous tendons à modifier celles-ci pour réduire notre inconfort mental ;

en dernier lieu, notre difficulté à prendre en considération l'ensemble des éléments président à l'apparition d'un fait donné, à reculer devant sa complexité, notre préférence pour les explications simples et conformes à nos croyances;

etc...

D'autres chercheurs ont mis en lumière le fait que notre cerveau politique est un cerveau émotionnel. Et les propriétaires des médias l'ont bien compris...

Enfin, la neuro-politique, discipline scientifique récente étudiant les corrélations possibles entre les opinions et le fonctionnement cérébral a permis de relever que le cortex cingulaire antérieur, qui joue un rôle dans la détection des contradictions, est plus volumineux chez les gens de gauche alors que, chez les gens de droite, c'est la région de l’amygdale, impliquée dans la peur, qui est plus développée.

A chacun d'en tirer ses propres conclusions, mais je suis certain que d'autres ont déjà perçu comment tirer le meilleur parti de cette dernière information ... Et il n'est peut être pas indispensable d'être un ardent complotiste pour s'étonner ainsi de la surreprésentation des faits divers (surtout les plus sordides) dans les médias, surtout, à l'approche des élections.

Ainsi, qu'on ai ou pas du mal à l'admettre, notre cerveau est malléable, son fonctionnement est prévisible, parfois irrationnel, perturbé par l'imperfection de nos systèmes de perception, par notre émotivité, conditionné, domestiqué, voir dompté par le système éducatif et abreuvé quotidiennement en particulier par le système médiatique, bombardé par une myriade d'informations et d'injonctions de tous ordres, dont il n'est que partiellement conscient et dont la façon de les présenter et de les hiérarchiser sont trop rarement exemptes d'intentions sous-jacentes.

Alors, à titre individuel, pour tenter d'atténuer les effets pernicieux de la panoplie de nouveaux outils offerts à la disposition de la classe dirigeante dans sa perspective de prise de contrôle sur nos opinions, il convient de se méfier de tous les pouvoirs (et ce, quelque soit l'apparente pureté de leurs intentions proclamées, leur soit-disant respectabilité), de garder à l'esprit, autant que faire se peut, toutes les sources de perturbation (intentionnelles ou non, innées ou acquises, conscientes ou inconscientes) susceptibles d'interférer dans notre processus de raisonnement.

Et surtout de rester très modestes quant à notre capacité d'analyser clairement, librement et objectivement la complexité infinie de cette nébuleuse de chaînes causales qui constitue le contexte de notre humaine existence.

« Il faut avoir une parfaite conscience de ses propres limites, surtout si on veut les élargir. » Antonio Gramsci

Par ailleurs, afin d'aiguiser son regard porté sur le monde extérieur, il paraît primordial de multiplier les sources d'information et de réflexion ; en privilégiant, bien entendu celles, qui n'auraient pas un lien de subordination plus ou moins direct avec les représentants de la classe dirigeante.

« Tant que le peuple en général est passif, apathique, diverti par le consumérisme ou la haine des plus vulnérables, les puissants pourront faire ce qu'ils veulent » Noam Chomsky

Non, bien évidemment, je ne crois pas au complot, mais dénonce assurément, de la part de tous les acteurs de la scène mondiale assoiffés compulsifs du pouvoir, une étroite convergence, d'intérêts et d'intentions, concourant à un engourdissement général de nos consciences, dont les effets mortifères, ne peuvent que gagner en accuité à échéance plus ou moins brève.

« Chose vraiment surprenante (...) c'est de voir des millions de millions d'hommes, misérablement asservis, et soumis tête baissée, à un joug déplorable, non qu'ils soient contraints par une force majeure, mais parce qu'ils sont fascinés et, pour ainsi dire, ensorcelés par le seul nom d'un, qu'ils ne devraient redouter, puisqu'il est seul, ni chérir, puisqu'il est, envers eux tous, inhumain et cruel » Etienne de La Boétie Discours de la servitude volontaire

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