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OSÉANIK
Courir après l'océan,
À peine entrouvertes,
Portes et paupières du jour entre quatre murs.
Y courir vent-ouvert, à shooter tout désespoir !
Y voler-vent de sable de bonheur toupié.
J'arrive tout ramassé de glace et de feuilles mortes sur la route.
L'heure est alors, de ne plus appartenir,
Qu'à la pleine mer,
Qu'à sa solitude en délivrance des poètes.
Leur légendes accourent les bras chargés d'écumes et d'événements rares,
Que nous fêterons autour d'un bon gâteau de sel.
Et le poète-nageur d'Eaux-Vives de prier,
Ô Grandes Pluies ! Ô Grandes Marées !
Chantez pour nous les forces qui nous manquent,
Cent fleuves dans nos veines, cent rivières sur nos flancs, cent baies à embrasser...
Mes Ados sont naufragées sans-même un cri de tempête.
Courir après l'océan, je vous dis,
Plonger à plein tube dans cet étirement dynamique du corps et du temps,
Brassées-glissières de force où j'ensurface toute la vitesse que je peux,
Palanquer les paquets de mer, couché d'un plat-bord de côtes sur l'autre,
Gouléyer le fil de l'eau au sifflant de l'oreille,
Et gare !...
À ne pas boire la tasse qui te vaudra de cracher tes poumons pendant six mois...
Mais,
Confiné aux portes de la ville,
Loin de tout vent de mer,
De toute clameur océanique,
C'est à la nuit du périphérique,
Et au passage des voitures isolées,
Que je dois d'entendre :
"The Surf on the Reef..."
(les rouleaux)
Juste derrière mon appartement...
BBBRRR... CCCHHHWWWHHHOOO... CCCHHH... WWWIIISSS... !!!...
On a le rivage que l'on peut.
Courage à tou(te)s !
Il n'est pas de mer immense, inifinie,
Sans les cris d'enfants et de parents heureux.
HO !...

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