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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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Billet de blog 3 février 2021

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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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3 février 2011 Édouard Glissant. La Désapparition d’un Poète-Combattant, Poème (III)

Lorsque la désapparition du poète se rapproche de notre vivant, c'est comme si la poésie-même nous demandait des comptes, nous apostrophait : "Alors ! Que te reste-t-il dans les tripes, hein ?" Je sais qu'à tout coup la question me sera posée d'égale force dans quelques mois, avec pour "deadline" la date de sa naissance au Tout-Monde. Pour toute réponse depuis notre côté de l'horizon voici OSÉANIK

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OSÉANIK 1/2

OSÉANIK

Courir après l'océan,

À peine entrouvertes,

Portes et paupières du jour entre quatre murs.

Y courir vent-ouvert, à shooter tout désespoir !

Y voler-vent de sable de bonheur toupié.

J'arrive tout ramassé de glace et de feuilles mortes sur la route.

L'heure est alors, de ne plus appartenir,

Qu'à la pleine mer,

 Qu'à sa solitude en délivrance des poètes.

Leur légendes accourent les bras chargés d'écumes et d'événements rares,

Que nous fêterons autour d'un bon gâteau de sel.

Et le poète-nageur d'Eaux-Vives de prier,

Ô Grandes Pluies ! Ô Grandes Marées !

Chantez pour nous les forces qui nous manquent,

Cent fleuves dans nos veines, cent rivières sur nos flancs, cent baies à embrasser...

Mes Ados sont naufragées sans-même un cri de tempête.

Courir après l'océan, je vous dis,

Plonger à plein tube dans cet étirement dynamique du corps et du temps,

Brassées-glissières de force où j'ensurface toute la vitesse que je peux,

Palanquer les paquets de mer, couché d'un plat-bord de côtes sur l'autre,

Gouléyer le fil de l'eau au sifflant de l'oreille,

Et gare !...

 À ne pas boire la tasse qui te vaudra de cracher tes poumons pendant six mois...

Mais,

Confiné aux portes de la ville,

Loin de tout vent de mer,

De toute clameur océanique,

C'est à la nuit du périphérique,

Et au passage des voitures isolées,

Que je dois d'entendre :

"The Surf on the Reef..."

(les rouleaux)

Juste derrière mon appartement...

BBBRRR... CCCHHHWWWHHHOOO... CCCHHH... WWWIIISSS... !!!...

On a le rivage que l'on peut.

Courage à tou(te)s !

Il n'est pas de mer immense, inifinie,

Sans les cris d'enfants et de parents heureux.

HO !...

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OSÉANIK 3/
Illustration 3
OSÉANIK
Illustration 4
OSÉANIK 2/

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