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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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Billet de blog 7 septembre 2017

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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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Édouard Glissant, Forgeur d'Éclairs, Caillasseur de Soleil !

Du Panthéon noir des nations interdites, l'auteur du IVème siècle nous contemple. Black Pantheon : Aux Grands Hommes leurs Patries futures reconnaissantes. Soley´ !

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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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Illustration 1
Black Pantheon


Cassée d'eau de mer dans un naufrage sans fin,
La naissance du poète nous advînt par éclatement de la roche caraïbe.

Diffractant soleil marin et pensée critique,
Pour nous tous désensommeiller,
Le cône de sa lumière coiffe nos libertés océaniques,
Enfouies en surface des fathoms du renoncement.

Et la forge du maître sous le ciel français jamais ne connût de repos,
Que le combat sans rétribution de liberté,
Que le paddock républicain,
Que le corpus de la République,
Et le colonial dogme des sept mers de la laïcité.

Pas d'Indépendance nationale qui y tienne lieu de salut !
Sors de ce corps !...

Et de Tonnerre sur la Terre !

- Nous autres :
- Guerriers Kanak casqués du feu et des victoires de nos anciens sur la peur,
- Nous autres :
- Amérindiens de Guyane férus de lances rouges ; et le curare sera miel de votre enfer,
- Nous autres :
- Nègres Marrons fracasseurs de rapides, debouts solides pour la Nation,
- Nous autres :
- Tahitiens ceints d'écorces battues-vives sur le sang de la pierre,
- Nous autres :
- Marquisiens amusés du bruit des casses-têtes serviteurs des batailles d'Avant,
- Nous autres :
- Martiniquais absolus sabreurs électriques à dégager le champs, libres,
- Nous autres :
- Réunionnais nourris de piments, de braises et d'ardents chaudrons,
- Nous autres :
- Guadeloupéens aux illustres aïeux dragons mangeurs de poudre à canon,
- Nous autres :
- Guyanais révolutionnaires indivis devant celui qui possède le territoire,
- (Maître du sol pour un temps, mais fragile sur le fleuve !) et à qui appartient le Droit.
-
- Clamons cette clameur de mer à tout rompre sur les eaux !
- Voici notre trophée !
- Couronnés d'océanique gloire !
- Poète ! Ramasse ta forge !
- Charge et ajuste ton établi d'éclairs !
- Et Caillasse-les de soleil !

Extrait de : "La Nation dans la pensée décoloniale d'Édouard Glissant".

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