Pierre Carpentier (avatar)

Pierre Carpentier

MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

Abonné·e de Mediapart

422 Billets

3 Éditions

Billet de blog 11 septembre 2012

Pierre Carpentier (avatar)

Pierre Carpentier

MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

Abonné·e de Mediapart

R. Charlotte : Une Ecriture-Guide...

 R. Charlotte : une écriture-guide ; on pourrait s'y sentir comme engagé dans un faux layon après chaque entrée nouvelle en luxuriance de sa production combative autant que pénétrante dans l'inextricable des consciences chloroformées, engendrées par nos renoncements, et des imaginaires intrépides, indébordables, gagnés sur la langue française alors guidée en des contrées irrésolues dont seul le poète tient le repère en intuition, protégé en connaissance, puis nous le signale en partage inouï. Du faux layon au vrai faux layon !Ici Le Vieux Guerrier de répondre dans sa langue maternelle :Bonju !To ka pati la chas, mo anprañ sa bod mo zanmi endyen Kali'na Organabo. Gadé koté to soti bod chimen a; lò to ka rantré ofon danbwa-a, kasé ti branche pu to repéré to kò, to ka rantré an Z, si to pédi ripran menm sans a to ka viré tonbé koté to soti. To ké di mo anba bwa gen run lo ti branch kasé a vrè menm, to pa to fin kasé i tuju pli frè.Du faux layon au vrai faux layon !Lò to ké vin Rémire mo ké rakonté to fason mo déplasé run lo koté lanmen vid. A pa selman intwisyon, observasyon a fè to servo maché. 

Pierre Carpentier (avatar)

Pierre Carpentier

MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 R. Charlotte : une écriture-guide ; on pourrait s'y sentir comme engagé dans un faux layon après chaque entrée nouvelle en luxuriance de sa production combative autant que pénétrante dans l'inextricable des consciences chloroformées, engendrées par nos renoncements, et des imaginaires intrépides, indébordables, gagnés sur la langue française alors guidée en des contrées irrésolues dont seul le poète tient le repère en intuition, protégé en connaissance, puis nous le signale en partage inouï. Du faux layon au vrai faux layon !

Ici Le Vieux Guerrier de répondre dans sa langue maternelle :

Bonju !

To ka pati la chas, mo anprañ sa bod mo zanmi endyen Kali'na Organabo. Gadé koté to soti bod chimen a; lò to ka rantré ofon danbwa-a, kasé ti branche pu to repéré to kò, to ka rantré an Z, si to pédi ripran menm sans a to ka viré tonbé koté to soti. To ké di mo anba bwa gen run lo ti branch kasé a vrè menm, to pa to fin kasé i tuju pli frè.

Du faux layon au vrai faux layon !

Lò to ké vin Rémire mo ké rakonté to fason mo déplasé run lo koté lanmen vid. A pa selman intwisyon, observasyon a fè to servo maché.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.