ET LA CONQUÊTE DE L'AMÉRIQUE DE N'EN PLUS FINIR !
Depuis le mois de Novembre 2013, le Préfet de la Guyane s’acharne sur la commune [amérindienne TEKO] de Camopi en lui représentant la charte [du Parc Amazonien de Guyane, PAG] sans arrêt, quatre fois depuis la première saisine. La procédure employée par le Préfet de la Guyane est irrégulière. Seule la Guyane et les Guyanais sont soumis à ce type de traitement qui dénote un profond irrespect de la part du représentant de l’Etat envers les habitants de Camopi et les Guyanais.
Dès l’enquête institutionnelle, la Commune de Camopi avait déjà émis un avis défavorable à la charte du PAG.
(Convocation et compte rendu du conseil municipal du 14/01/2015 de CAMOPI lien ici : http://www.guyaweb.com/assets/convocationcompterenduCM14.01.15-1.pdf
Non content d’outrepasser la loi de la République Française, le Commissaire du Gouvernement auprès de l’Etablissement Publique du Parc National de Guyane (le préfet) ne reconnaît pas le vote à l’unanimité du 14 Janvier 2015 contre la charte, en fixant le 17 mai 2015 comme date butoir pour un nouveau vote. + le Lien vers la page Facebook de l'Organisation des Nations Autochtones de Guyane, ONAG ici : https://www.facebook.com/onag973
Mais malheureusement, les Guyanais sont habitués à ces comportements d’un autre âge, récurrents, surtout lorsqu’il s’agit du Parc.
La création du PAG avait déjà violé la délibération du Congrès des élus du 18 octobre 2005 qui demandait comme préalable l’éradication de l’orpaillage clandestin, le transfert gratuit de foncier et sans condition aux collectivités territoriales dans une relation de confiance avec les populations autochtones, le transfert des zones de libre adhésion dans le patrimoine foncier des communes concernées (soit 13900 km2), un plan de rattrapage pour le Sud de la Guyane, une compensation financière hors Contrat de Plan et Programme Opérationnel pour un accès immédiat aux services de base (eau, électricité, traitement des déchets, santé, voies de communication, transports etdésenclavement), la mise en place d’une réglementation de lutte contre le pillage des ressources locales.
La délibération précisait alors que le décret de prise en considération de la création du Parc National de la Guyane "devra intervenir dans le respect de ces conditions préalables".
Pour s’être rendu à Camopi du 09 avril au 11 avril 2015, la délégation de Cayenne invité par Camopi qui a assisté au Conseil Municipal du 09 avril 2015, a pu constater l’absence de traitement de déchets, de transports, de facilité de télécommunication, de désenclavement et d’électricité à certains endroits.
La délégation a pu se rendre compte de l’impact visible de l’orpaillage illégal comme elle a aussi appris que le peu de foncier demandé par l’ancien Maire de Camopi lui avait été refusé.
Quant à la prévention du pillage de nos ressources, le Collectif constate l’existence d’un vide juridique de 2011 à 2016 concernant les autorisations d’accès à nos ressources génétiques et biologiques pendant que des centaines de milliers d’individus de notre biodiversité sont prélevés actuellement au cours de diverses missions scientifiques. ("300.000 indivindus arrachés au Mont MITARAKA") lien vers Guyaweb ici : http://www.guyaweb.com/actualites/news/sciences-et-environnement/300-000-individus-arraches-du-mitaraka/
Ce vide juridique va être comblé par une loi sur la biodiversité qui ne nous prémunit pas d’un pillage légalisé allant à l’encontre des résolutions du congrès des élus du 21 juillet 2011.
Dans l’état actuel des choses, cette loi qui passe en première lecture au Sénat assure à l’ensemble de l’outre-mer qui possède 80% de la biodiversité de l’ensemble administré par la France, cinq petites places ridicules sur 44 sièges au Conseil d’administration de l’Agence Française de la Biodiversité. Le collectif ne se satisfait pas de tout-cela.
Avec un Plan d’accompagnement du Parc Amazonien utilisé seulement à 40% d’après l’audit du PAG, le Collectif qui s’étend de Camopi à Cayenne ne tolèrera pas plus longtemps, ce manque de respect vis-à-vis des Guyanais de Camopi et d’ailleurs.
Tous ces débats seront relancés immédiatement dans tout le pays et le Collectif n’attendra pas les futures élections pour les placer au cœur de nos préoccupations avant que les flots de promesses ne s’abattent sur notre population, comme d’habitude…
Les organisations du "Comité CAMOPI" :
Porte-parole du Comité CAMOPI , Gérard Clervaux (Shimakan) ; l'Association des Juristes de Guyane ; le Mouvement International pour les Réparations (MIR) ; le Forum Social Permanent Guyanais (FSPG), Guyane Écologie, le Komité Drapo (KD), la Fédération des Opérateurs Miniers de Guyane (FedomG) , le Parti Progressiste Guyanais (PPG), Walwari et l'Organisation des Nations Autochtones de Guyane (ONAG).
CAYENNE le 15 avril 2015.
CAMOPI contre le PAG ? La dignité Guyanaise revendiquée. Lien vers le site d'infos Guyaweb : ici http://www.guyaweb.com/actualites/news/politique/camopi-contre-le-pag-la-dignite-guyanaise-revendiquee/
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+ Les liens vers le documentaire "Le Far-West de l'Europe" ici
http://www.tv-replay.fr/redirection/31-03-15/le-far-west-de-l-europe-arte-11034431.html
http://www.ko4x-production.com/le-far-west-de-leurope-arte-zdf-2014-entier