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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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Billet de blog 21 septembre 2022

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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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Édouard Glissant. Naissance d’un Poète-Combattant, le 21 septembre 1928. Poème IV

Lorsque la naissance du poète se rapproche de notre vivant, c'est comme si la poésie même nous demandait des comptes, nous apostrophait: Alors ! Qu'est ce qu'il te reste dans les tripes, hein ? Et je sais qu'à tout coup la question me sera posée d'égale force dans quelques mois, avec pour "deadline" la date de sa désapparition.Voici "L'Eau de là !" pour toute réponse depuis notre côté de l'horizon

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Illustration 1
Eaux-Libres !... Open-Waters!...

L'EAU DE LÀ !

Quelle course à son œuvre nous y plonge Tout-Poussés de destinée ?

Et ce n'est pas faute de Combativité sur les Eaux,

Qu'elle nous y jette coûte que coûte.

 La Ferraille en mer que nous promet la Marchande de Charbon,

Nous vaut au centuple les âpres Batailles que nous livrons aussi sur la Terre-Ferme.

Le chant des récifs comme un plancher déclouté des profonds n'est pas celui du Requiem,

Il encourage notre Attaque du monde par les cornes de la vie,

Corne des brumes de surface, corne d'abondances des jours de fêtes,

Et Victoire sur la mer, comme une fiancée qui  parfois nous choisit...

Nous sommes le tumulte de nous-mêmes dans l'agitation des Eaux,

Nos frères et sœurs se Déragent d'écume dans la cardio-foudroyance de l'effort,

Et les coups pleuvent pour bon-coeur dès l'épreuve de la naissance,

Dès la naissance de l'épreuve,

Dèklavi kassélézo.

L'Armada du courage fonce "ventre à terre" en direction d'un indomptable rivage, 

Les "Gros-Mordants" traversent tout cela en élu.e.s d'océanique puissance,

Tout en vitesse oxygénée de gloire solitaire.

Ainsi demeurent ils les seuls maîtres capables,

De Repousser la Dentition des courants,

Pour aborder à pieds secs,

Le rivage des Grands Fauves.

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