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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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Billet de blog 21 octobre 2012

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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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Édouard Glissant : l'exemple «World-Class !» de l'anticolonialiste

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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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Illustration 1
Édouard Glissant : La Classe Décoloniale ! (Photo visible à la librairie l'Harmattan à Paris) © Piéro.

ÉDOUARD GLISSANT : L’ EXEMPLE « WORLD CLASS ! »

DE L’ANTICOLONIALISTE

         (...) « Nous vivons encore sur l’idée du pouvoir et de la puissance, mais peut-être que c’est déjà dépassé, les petits pays auront des ressources indigènes que les grands pays n’auront pas, les énormes pouvoirs ne sont pas aujourd’hui certains de continuer à dominer le monde ; les empires s’effondrent ; et les empires ne sont pas éternels, mais les petites entités qui peuvent subsister par elles-mêmes sur leurs propres forces, de leurs ressources autochtones ont peut-être plus d’avenir dans la complexité du monde que les grandes idées. Sans que nous ne nous en rendions compte peut-être que c’est déjà dépassé et que la puissance ne suffira plus à régler les problèmes. La complexité dont nous parlions, elle passe dans les petits pays avant de retentir dans les grands, et c’est la vérité, elle passe dans ce que j’appelle les archipels avant de retentir sur les continents. Auparavant ce sont les continents qui dominaient le monde (…) Il n’y a pas que cinq continents, il y a les archipels, il y a toutes les mers du monde qui sont des sources de vie, et il n’y a pas que quatre « races », et la multiplicité vient de ces endroits un peu secrets, méconnus qui bouleversent en eux-mêmes ce qui se fait dans le monde, le passage du monde et qui retentissent sans qu’on en est conscience sur les grandes aires, grandes surfaces continentales de puissance et de pouvoir » (...)

          Je vous propose en introduction ce premier extrait de : « Édouard Glissant : One World in Relation » le film documentaire de Manthia Diawara (2010) car le poète y exprime le retour de balancier des pôles mondiaux de prospérités que l’Occident a confisqué de par le monde, se les réservant en Puissance et qui ne manquera pas de se produire le temps venu de l’achèvement des réappropriations des richesses géophysiques, des souverainetés politiques et économiques intégralement reconquises tant pour les pays indépendants que pour les territoires non-autonomes ou sous tutelle pour reprendre la terminologie de la 4ème commission de l’Assemblée Générale « Politiques Spéciales et Décolonisation » de l’ONU.

          En effet la violence de l’exploitation économique des ressources de ces peuples reviendra en Boomerang aveugle, car ces puissances sont stratégiquement incapables de penser que l’Avenir change déjà de camp, poussé « sans qu’on en est conscience » par cette « complexité » du monde qui échappe à leur projet capitaliste totalitaire. Alors que les « multiplicités » collectives_ tenues pour négligeables (hormis leurs ressources)_ viendront en légitimes soleils confondre les pouvoirs polarisés au nord.

La victoire de la multiplicité.

          (...) « Par rapport à l’unicité de la volonté esclavagiste nous avons la multiplicité de la volonté antiesclavagiste et c’est ça que nous avons gagné et c’est ça le véritable retour. C’est Christophe Colomb qui est partit et c’est moi qui suis revenu ; ce n’est pas moi Édouard Glissant, cela veut dire que ceux qu’on a fait partir comme esclaves ne reviennent pas comme esclaves, ils reviennent comme entités non-seulement libres mais qui a gagné quelque chose sur la densité de l’humanité et qu’est-ce qu’elle a gagné ? La multiplicité. Les Africains-Américains, les Haïtiens, les Brésiliens etc… sont réchappés du gouffre c’est-à-dire qu’ils portent en eux la dimension du gouffre » (...)

          Ce deuxième extrait choisi où E. Glissant présente la multiplicité comme étant l’avantage gagné d’avoir survécu à « l’unicité de la volonté esclavagiste » et la force intime du Retour _qu’il développait dans le Discours Antillais comme une pulsion obsessionnelle permettant la survie en terre esclavagiste_ rappelle que sa forme a évolué depuis en un dépassement de la détresse liée aux conditions de la société négrière créant un Retour vainqueur des souffrances et des humiliations. Lorsque ce Retour-triomphant-là, celui d’un homme ou d’un peuple d’aujourd’hui qui se sont volontairement constitués, condition impérative, met en acte cette pulsion, ce qui résultera de sa réalisation deviendra homme patriote et multiplicité de nations. Et c’est là que le poète combattant, qui laisse Christophe Colomb en proie aux mémoires de ses quatre « voyages », est notre lien collectif le plus sûr avec la liberté.

Le jardin créole

          (...) Arrivés de l’autre côté de l’Atlantique , les esclaves, ils avaient des petits jardins secrets, clandestins, parce qu’évidemment ils étaient affamés (…) et par conséquent la nuit, quand ils avaient fini de travailler, ils allaient cultiver ce qu’on appelle «  jardin créole », c’est-à-dire un endroit connu d’eux seulement pour qu’on ne leur vole pas leur produits, et l’une des caractéristiques de ces jardins créoles que nous avons perdu de vue, c’est que, dans un espace absolument réduit, ils cultivaient des dizaines d’arbres et d’essences différentes et faisaient tout-ça dans un ordre tel que les plantes se protégeaient mutuellement, c’était le principe du jardin créole, et c’est le principe du rhizome, c’est pas le principe de l’arbre généalogique, c’est le principe de la distribution et nous avons perdu ça malheureusement nous avons perdu cette science et ce savoir que les esclaves avaient et c’est ce jardin créole qui leur a permis de subsister » (...)

          Si je me permets une métaphore du jardin créole qui permettait aux captifs de subsister c’est pour évoquer le jardin secret du poète/écrivain affamé de justice pour les humanités, du clandestin de la pensée et de l’écrit qui transgresse l’opinion dominante, qui s’en va après son travail, dans la nuit méthodique, cultiver son jardin créole dont il tient seul le repère en connaissance pour, de nos jours, nous le signaler en partage inouï. L’ayant protégé du vol des fruits de son intuition transcrite qu’il a ordonné, après avoir cultivé des dizaines d’essences de ce monde fini dans son exiguïté, pour retrouver, encourager mutuellement en actions solidaires le principe de distribution des moyens de résistance. Ce sens inné que les esclaves développaient en science appliquée de la révolution face aux harcèlements coercitifs du pouvoir.

L’imaginaire collectif des peuples comme garantie souveraine de leur relation au monde

         (...) « Nous avons un imaginaire collectif, quel est-il ? C’est l’imaginaire du monde, comment nous voyons et nous ressentons le monde (…) je crois à la spiritualité du sacré et c’est quoi ? C’est l’intuition de ce que c’est que la relation au monde, et Césaire dans Cahier d’un retour au pays natal ; [« ceux qui n’ont inventé ni la poudre ni l’électricité mais ils s’abandonnent saisis à l’essence de toutes choses »], ceux qui tremblent du tremblement du monde, ceux qui frémissent du frémissement du monde, et bien c’est ça l’imaginaire, cet imaginaire-là, moins un peuple l’a, et plus ce peuple est prêt à être agressif envers les autres peuples dans le monde et par conséquent c’est cet imaginaire qui est le nœud de la question et non pas la Raison telle qu’elle nous est venue de l’Occident ni la religion telle qu’elle nous est venue aussi en grande partie de l’Occident. La pensée du tremblement n’est pas une faiblesse, c’est la pensée qui s’oppose aux systèmes de pensée, et tous les poètes l’ont dit ; le halètement, le souffle, la pulsion, les malheurs, les espoirs comme absolument fous, les entêtements stériles, il faut reprendre tout-ça. Ça se brasse, et cette poétique-là me paraît plus importante que les catégories de la pensée rapide, définitive, fixe, qui tire des conclusions etc…(…) On est de la même famille quand on a les mêmes manières de réagir, d’avoir de l’intuition devant le monde, quand on a ces mêmes manières on est de la même famille »(...)

          Ici, quatrième extrait choisit, l’imaginaire est constitutif des multiplicités individuelles et collectives, intuitives, celles qui savent entendre résonner les secrets de la relation, intimement/collectivement et répondre debout à l’écho du monde. Cet imaginaire du monde, à bien le transmettre, à l’enseigner aux jeunes générations nous maintiendra cette force gagnée sur le rationalisme occidental et nous garantira le désarmement continuel de la bonne Raison établie en contrainte. Là encore le poète réunira les siens, sa famille et son peuple tous sacrément/spirituellement souverains en cette nécessité enracinée au monde qu’est leur pays.

Le non-dit sur la question de l’Afrique

         (...) « Il y a un non-dit  à propos de l’Afrique, tout le monde sait que les richesses naturelles des pays colonisés servent aux pays colonisateurs à fabriquer des produits de consommation qu’ils imposent au monde entier. Mais s’agissant de l’Amérique du Sud, par exemple, on exploite les richesses de l’Amérique du Sud mais tout le monde sait que les richesses de l’Amérique du Sud sont aux américains du sud, même si on les exploite par ailleurs. Le pétrole vénézuélien est aux vénézuéliens et le café brésilien est aux brésiliens même si ce sont des entrepreneurs étrangers qui les exploitent. Personne, aucune voix, aucun intellectuel, aucun homme politique, aucun gouvernement de droite ou de gauche ne dit jamais que les richesses des africains appartiennent aux Africains, jamais personne ne dit ça, on dit, il faut aider l’Afrique, avoir de la solidarité avec l’Afrique, il faut etc…Tant qu’on ne dira pas que les richesses de l’Afrique appartiennent aux Africains, on n’aura pas conscience que le manganèse, le plutonium, l’or, le diamant etc… Sont des prétextes pour paupériser l’Afrique et tout ce qu’on dira sur la solidarité des peuples avec les africains, sur les efforts des gouvernements etc… Sera vain. Tout le monde s’accorde pour ne pas le dire »(...)

          E. Glissant rappellera sa vie durant _notamment dans la Déclaration sur la traite négrière et l’esclavage qu’il cosignait avec Wole Soyinka et Patrick Chamoiseau en 1998 année du cent-cinquantenaire de l’abolition de l’esclavage (Publié par Galaade Éditions et l’institut du Tout-Monde)_ et de même dans cet ultime entretien où le poète s’indigne de constater ce que nous entendons hélas aujourd’hui encore dans le discours que le Président français François Hollande vient de prononcer le 12 de ce mois d’octobre 2012 à Dakar : « Le devoir d’un pays comme le mien, c’est de vous accompagner dans les domaines d’avenir, pas simplement les ressources naturelles, mais aussi l’agro-alimentaire, les télécommunications, les services » (…) « Il y a le partenariat entre la France et l’Afrique, avec des relations fondées sur le respect, sur la clarté et sur la solidarité » (…) « La solidarité c’est aussi la consolidation de la Zone-Franc » qu’en penser lorsque que nous savons que la Banque de France gère sur un compte d’opérations la moitié des avoirs en devises des pays de l’Afrique Centrale et de l’Ouest ?

          Prolongeons alors notre analyse _à travers la pensée du poète_ du paragraphe ayant trait à la francophonie dans le même discours présidentiel et nous aurions trouvé le poète exaspéré d’entendre : (…) « Cette communauté [la francophonie] vers laquelle j’irai, pour la convaincre de s’élargir encore » (…) « Diffusons la, portons la et faisons en sorte que ceux qui la parlent aient une chance de plus que les autres" (...). Edouard Glissant à propos de la francophonie dans Poétique de la Relation : (…) « Un vrai impérialisme totalitaire, la vraie défense d’un monolinguisme universel » (…)

La démocratie d’un peuple vitrifie la liberté de l’autre.

         (...) "Je crois que la démocratie est une des formes les plus achevées des recherches occidentales, mais la démocratie s’est quelque peu formalisée et figée dans toute cette histoire et on a eu tendance souvent à prendre l’apparence de la démocratie pour la réalité de la démocratie. Ce qui fait qu’il n’a pas été étonnant que des pays démocratiques ait pu se livrer à des agressions colonialistes, ce qui est une contradiction dans les termes, un pays démocratique ne devrait pas pouvoir être un pays colonialiste or les pays démocratiques d’Europe, l’Angleterre, la France ont été les plus grands colonialistes qui se trouvent, et par conséquent il y a encore quelque chose à quoi il faut réfléchir sur les distorsions qu’il peut y avoir entre la réalité d’un système démocratique et l’apparence d’un système démocratique et ceci est compliqué par le fait que dans leur lutte pour leur libération les pays anciennement colonisés sont pratiquement obligés de passer par la revendication de la démocratie pour arriver à se sortir de leur situation. Mais ce n’est pas certain qu’il n’y ait pas d’autres systèmes disons aussi valables, n’est-ce pas, et qui puissent permettre un progrès, on ne peut pas le dire maintenant, mais on ne peut pas non-plus dire que la démocratie c’est l’Absolu de la recherche de la liberté dans le monde"(...)

          Édouard Glissant énonce calmement au soir de sa vie cette assertion qui à coup sûr eût raisonné dans la bouche d’un militant ordinaire comme une redite bornée de propagande revencharde resucée : « Un pays démocratique ne devrait pas pouvoir être un pays colonialiste », or voici l’affirmation qui casse les pattes de la force brutale qui s’impose sous l’onguent de la démocratie dont l’entorse est empaumadée de solidarité nationale. A réfléchir de plus près à cette distorsion que subit la démocratie, je dirai dans nos pays, comme nous y engage le poète, nous observons que la démocratie représente l’expression de la volonté générale et les grands intérêts d’un peuple sur l’autre et que par conséquent l’avancée des recherches occidentales en la matière ne permettra un progrès qu’au détriment des peuples administrés ou plutôt dominés. Toutefois les peuples de ces extensions territoriales dans leur lutte pour leur libération s’épuisent en s’exprimant régulièrement dans le bloc de la constitutionnalité, ici française, à revendiquer une démocratie interne pour tenter de se sortir de leur situation.

          La République Française porte le voile qui masque le fait colonial, et la distorsion, qui résulte de la colonialité du pouvoir et de la fracture coloniale dont souffre la République, c’est l’assurance _pour les peuples sous son autorité_ d’une liberté en réalité contenue, au sens de contention, dans l’apparence de la démocratie. De plus, en notre jour et désormais, la réponse à question nationale n´est plus réservée à la République Française.

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