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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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Billet de blog 25 avril 2016

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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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La délégation marquisienne quitte Paris après avoir inauguré l'exposition MATAHOATA.

La fédération d'associations culturelles et environnementales marquisiennes MOTU HAKA, créée en 1978, a pu réaliser le déplacement sur ses fonds propres pour les hébergements et la logistique, sponsorisée par Air Tahiti Nui elle a su rallier le continent européen depuis les îles tabulaires du point Nemo de l'Aquasphère.

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Illustration 1
MATAHOATA (Le regard clair, la clairvoyance, le discernement ; "Il n'est de beau regard sans âme claire." © PC.
Illustration 2
Débora et Piéro sous les couleurs marquisienne. 24.03.2016. © Tehotu.

Invitée dans la capitale à l'occasion de l'inauguration de la grande exposition MATAHOATA du printemps au Musée des Arts Premiers du Quai Branly à Paris (qui se tient du 12 avril au 24 juillet) consacrée pour la première fois aux Îles Marquises et aux objets d'arts en sa possession ou encore prêtés par des universités étasuniennes, françaises et collectionneurs privés, la délégation officielle du Henua Enana (de la Terre des Hommes), autrement dit notre ombilic d'océanique humanité, composée d'une trentaine de personnes :

Une douzaine de membres de MOTU HAKA, 9 artistes musiciens du groupe TAKANINI qui arrivés plus tôt se produisirent sur les scènes de Toulon, Rochefort, Argelès sur mer et de l'Île de Groix, de 2 académiciens de l'Académie des Îles Marquises, 1 anthropologue (Edgard Tetahiotupa) et 1 tatoueur (Teiki Huukena), 5 danseurs de HAKA et 3 musiciens de Nuku Hiva percussionnistes de Pahu (grand tambours à hauteur d'homme) et de Faa Kété (petit tambour), qui ont tous quitté le sol de la "Métropole" à cette date à l'exception de Mme Débora Tevahineviriura Kimitete (membre de MOTU HAKA, ex officier d'État Civil comme Premier adjoint au Maire de Tai O' Hae le Chef-lieu de l'archipel pendant une dizaine d'années, elle a participé à la création de la communauté de communes des Marquises, la CODIM et a été de 2008 à 2014 vice-présidente puis présidente de l’Association des Communes et Collectivités d’Outre-mer (ACCD’OM)).  Débora a, en quelque sorte, été la personne de la délėgation en charge de la communication et des relations avec la presse, elle s'envolera ce soir pour Nuku Hiva via Papeete (Tahiti) dans la nuit avionique avec une première escale en Californie.

Débora est par ailleurs la veuve de Lucien (Ro'o) Teikikeuhina Kimitete (1952-2002), co-fondateur de MOTU HAKA, l'emblématique homme politique marquisien (Conseiller territorial de l'Assemblée de Polynésie, numéro 2 du parti autonomiste Fetia Api (La Nouvelle Étoile) qui disparu tragiquement avec Boris Leontieff (le Secrėtaire Général du Fetia Api) le 23 mai entre deux atolls des Îles Tuamotu dans un accident d'avion qui décapita le mouvement politique autonomiste en pleine campagne électorale. Il travaillait alors sur l'hymne et le drapeau de son pays, vivait une poétique visionnaire du chant guerrier de la mémoire de roche et une dimension affirmée de l'être collectif. 

(Voire les billets de blog en tapant Lucien Kimitete sur le moteur de recherche de Mediapart).

Un grand Merci aussi à Nadine Tamarii (Secrétaire de la Mairie de Nuku Hiva, ancienne camarade de collège au Village, que j'ai retrouvé à cette occasion après trente-cinq années) pour cette rencontre des Îles Marquises avec la Guyane :

(Débora gardant un vibrant souvenir des arguments décolonialistes d'Alain Michel, un feu Père-vivant de la Nation, pour l'avoir rencontré en Guyane alors qu'il était encore Conseiller Rėgional).

Un grand Koutau ! Aussi À HineNao (la fille de Dėbora et de Lucien) et à son mari Tehotu pour leur chaleureux accueil au son du Yukulele et des chants marquisiens au cœur de Paris.

Quand l'Épicentre et la Conférence des Eaux tiennent connexes leurs horizons !

A plità ! Débora !

A Pae !

Soley' !

Pièr.

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