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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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Billet de blog 27 septembre 2012

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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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Argentine : Sa souverainté est défendue à l'ONU au prix de la contestation des classes moyennes.

Buenos-Aires le mardi 25 septembre 2012, Jour de l'ouverture de l'Assemblée Générale des Nations Unies à New-York, Mme Cristna Kirchner Présidente de la république d'Argentine renvoie la directrice du Fond Monétaire International Mme Christine Lagarde dans les talanquéras (barrières qui protègent le Toréro de la plus pure colère).En effet l'Argentine recouvre pas à pas son indépendance économique depuis les toutes récentes nationalisations des secteurs industriels notamment des transports y compris aériens, de l'eau et des ressources pétrolières, le tout ce faisant au détriment des intérêts européens, français pour l'eau et espagnols pour le transport aérien et le pétrole. Avant-hier, interrogée par le quotidien argentin d'opposition Clarín Mme Lagarde s'était permise _observant d'un mauvais œil, du fait des évidents intérêts bancaires du FMI, que l'Argentine soit capable d'assurer elle-même le paiement régulier de sa dette à tous ses créanciers_ de menacer ou plutôt d'avertir : "L'Argentine a déjà un carton jaune, il lui appartient de savoir si elle souhaite aussi le rouge !" Ceci pour faire allusion à l'insoumission de Buenos-Aires qui ne se plierait pas suffisamment à son goût, depuis 2007, à lui fournir des informations statistiques fiables en provenance de l'INDEC (Indice de l'Inflation, du PIB et de la Croissance, l'équivalent argentin de l'INSEE) d'où le : "déjà un carton jaune" préattribué. Mme Lagarde a fixé au gouvernement argentin un ultimatum au 17 décembre prochain le menaçant cette fois de la sanction d'un "carton rouge !". Le quotidien plutôt conservateur La Nacion présente les propos de Mme Lagarde comme suit : "Il y a des avancées prometteuses" avec l'Argentine et elle confiait que le FMI ne devrait pas recourrir "au carton rouge" ou à : "une motion de censure" le tout présenté comme une marque très conciliante de l'ex-ministre française des finances qui évoque implicitement un processus d'expulsion du FMI. La Nacion poursuit en expliquant que la presse européenne avait tenu des propos incendiaires contre Mme Cristina Kirchner qui se serait sentie obligée de remettre Christine Lagarde à sa place. Le journal Clarín indiquant de son côté le mutisme observé depuis par cette dernière et un porte parole du FMI qui se cantonne à un : "No comment". La relation entre les deux Christines tournant au règlement de compte, la Présidenta de l'Argentine profita de la tribune de l'ONU pour lui répondre ; "Mon pays n'est pas une équipe de football, il est une nation souveraine qui prend des décisions souverainement, il ne sera soumis à aucune pression et encore moins à aucune menace de ce qu'il ne fait pas telle ou telle chose et prendra un carton rouge". Poursuivant sa contre-attaque : "Je tiens à dire à la titulaire du FMI que ceci n'est pas un match de football. C'est la crise économique et politique mondiale la plus grave depuis les années 30 (...) Je n'ai entendu aucune autocritique [du FMI] en ce qui concerne les statistiques de l'Espagne, de la Grèce, du Portugal, de l'Irlande, de l'Italie qui leur avait permis [à ces pays] de contracter des dettes sans aucun type de contrôle". Pourquoi contrôle-t-on certains pays et pas d'autres ? Elle achève discours et FMI par :"Si nous devons rester dans le comparaison avec le football, le rôle du président de la FIFA a été autrement plus satisfaisant que celui de tous les directeurs du FMI notamment à organiser ce dont ils sont responsables (...) Et le coup de grâce : "Le FMI arrive en essayant d'organiser l'économie [mondiale] depuis les années 80, crises après crises, sans réussir à le faire". [Ce qui lui fait] : "Le plus peur" [c'est que] des millions d'occidentaux ont céssés de croire en un système démocratique générateur de solutions". D'autre part elle fustigeait le protectionnisme exercé par plusieurs pays riches qui refusent aux pays émergents le droit de défendre leurs exportations.Le patriotisme du discours de la Présidenta a recueilli l'assentiment de tous les argentins à peu de choses près, il en est très différemment de la politique volontairement protectionniste qu'elle conduit pour redresser le pays et dont les argentins sont exaspérés (cf il y quelques jours les dernières manifestations monstres contre l'inflation _25% selon le FMI, 9,5% selon l'INDEC_) l'Insécurité les deux journaux sont truffés de faits divers faisant état de 6 à 7 homicides quotidiens tout au long de l'année, la corruption et gestion du gouvernement, l'impossibilité d'acheter des devises pour voyager, l'état les réservant exclusivement au paiement de la dette externe réduisant ainsi son taux d'endettement sur le marché auprès du FMI par exemple, (Dans les quotidiens on peut lire le change du dollar à deux cours distincts ; un taux formel abordable et avantageux mais interdit sauf à montrer patte-blanche fiscale entre autre et un taux marché informel très cher tout autant interdit mais courant dans la rue).Toutes ces raisons attisent le mécontentement des argentins bien qu'économiquement l'objectif de ne plus emprunter sur le marché pour une indépendance relative plus forte soit défendable, il n'empêche que le mode ou l'alternance de l'état s'impose comme la seule solution recevable par les classes moyennes argentines exsangues. La dette publique associée à son taux d'endettement restant partout dans le monde le facteur de démolition de la cohésion sociale.Enfin sous quel critère équitable le FMI s'arroge-t il le pouvoir décisionnel d'interpeller la Présidente de l'Argentine Mme Cristina Kirchner ?

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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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Buenos-Aires le mardi 25 septembre 2012,

 Jour de l'ouverture de l'Assemblée Générale des Nations Unies à New-York, Mme Cristna Kirchner Présidente de la république d'Argentine renvoie la directrice du Fond Monétaire International Mme Christine Lagarde dans les talanquéras (barrières qui protègent le Toréro de la plus pure colère).

En effet l'Argentine recouvre pas à pas son indépendance économique depuis les toutes récentes nationalisations des secteurs industriels notamment des transports y compris aériens, de l'eau et des ressources pétrolières, le tout ce faisant au détriment des intérêts européens, français pour l'eau et espagnols pour le transport aérien et le pétrole. Avant-hier, interrogée par le quotidien argentin d'opposition Clarín Mme Lagarde s'était permise _observant d'un mauvais œil, du fait des évidents intérêts bancaires du FMI, que l'Argentine soit capable d'assurer elle-même le paiement régulier de sa dette à tous ses créanciers_ de menacer ou plutôt d'avertir : "L'Argentine a déjà un carton jaune, il lui appartient de savoir si elle souhaite aussi le rouge !" Ceci pour faire allusion à l'insoumission de Buenos-Aires qui ne se plierait pas suffisamment à son goût, depuis 2007, à lui fournir des informations statistiques fiables en provenance de l'INDEC (Indice de l'Inflation, du PIB et de la Croissance, l'équivalent argentin de l'INSEE) d'où le : "déjà un carton jaune" préattribué. Mme Lagarde a fixé au gouvernement argentin un ultimatum au 17 décembre prochain le menaçant cette fois de la sanction d'un "carton rouge !". Le quotidien plutôt conservateur La Nacion présente les propos de Mme Lagarde comme suit : "Il y a des avancées prometteuses" avec l'Argentine et elle confiait que le FMI ne devrait pas recourrir "au carton rouge" ou à : "une motion de censure" le tout présenté comme une marque très conciliante de l'ex-ministre française des finances qui évoque implicitement un processus d'expulsion du FMI. La Nacion poursuit en expliquant que la presse européenne avait tenu des propos incendiaires contre Mme Cristina Kirchner qui se serait sentie obligée de remettre Christine Lagarde à sa place. Le journal Clarín indiquant de son côté le mutisme observé depuis par cette dernière et un porte parole du FMI qui se cantonne à un : "No comment". La relation entre les deux Christines tournant au règlement de compte, la Présidenta de l'Argentine profita de la tribune de l'ONU pour lui répondre ; "Mon pays n'est pas une équipe de football, il est une nation souveraine qui prend des décisions souverainement, il ne sera soumis à aucune pression et encore moins à aucune menace de ce qu'il ne fait pas telle ou telle chose et prendra un carton rouge". Poursuivant sa contre-attaque : "Je tiens à dire à la titulaire du FMI que ceci n'est pas un match de football. C'est la crise économique et politique mondiale la plus grave depuis les années 30 (...) Je n'ai entendu aucune autocritique [du FMI] en ce qui concerne les statistiques de l'Espagne, de la Grèce, du Portugal, de l'Irlande, de l'Italie qui leur avait permis [à ces pays] de contracter des dettes sans aucun type de contrôle". Pourquoi contrôle-t-on certains pays et pas d'autres ? Elle achève discours et FMI par :"Si nous devons rester dans le comparaison avec le football, le rôle du président de la FIFA a été autrement plus satisfaisant que celui de tous les directeurs du FMI notamment à organiser ce dont ils sont responsables (...) Et le coup de grâce : "Le FMI arrive en essayant d'organiser l'économie [mondiale] depuis les années 80, crises après crises, sans réussir à le faire". [Ce qui lui fait] : "Le plus peur" [c'est que] des millions d'occidentaux ont céssés de croire en un système démocratique générateur de solutions". D'autre part elle fustigeait le protectionnisme exercé par plusieurs pays riches qui refusent aux pays émergents le droit de défendre leurs exportations.

Le patriotisme du discours de la Présidenta a recueilli l'assentiment de tous les argentins à peu de choses près, il en est très différemment de la politique volontairement protectionniste qu'elle conduit pour redresser le pays et dont les argentins sont exaspérés (cf il y quelques jours les dernières manifestations monstres contre l'inflation _25% selon le FMI, 9,5% selon l'INDEC_) l'Insécurité les deux journaux sont truffés de faits divers faisant état de 6 à 7 homicides quotidiens tout au long de l'année, la corruption et gestion du gouvernement, l'impossibilité d'acheter des devises pour voyager, l'état les réservant exclusivement au paiement de la dette externe réduisant ainsi son taux d'endettement sur le marché auprès du FMI par exemple, (Dans les quotidiens on peut lire le change du dollar à deux cours distincts ; un taux formel abordable et avantageux mais interdit sauf à montrer patte-blanche fiscale entre autre et un taux marché informel très cher tout autant interdit mais courant dans la rue).

Toutes ces raisons attisent le mécontentement des argentins bien qu'économiquement l'objectif de ne plus emprunter sur le marché pour une indépendance relative plus forte soit défendable, il n'empêche que le mode ou l'alternance de l'état s'impose comme la seule solution recevable par les classes moyennes argentines exsangues. La dette publique associée à son taux d'endettement restant partout dans le monde le facteur de démolition de la cohésion sociale.Enfin sous quel critère équitable le FMI s'arroge-t il le pouvoir décisionnel d'interpeller la Présidente de l'Argentine Mme Cristina Kirchner ?

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