Antoine Fontaine sur Facebook lien ici : https://www.facebook.com/antoine.fontaine.712?ref=ts&fref=ts
Autoproclamé représentatif, le CREFOM est cette bande de copains sans pouvoir qui depuis des années truste les lieux de pouvoir. En l’espace d’un an ce machin, sorti de l’imagination de cette petite bourgeoisie nationale dont Frantz Fanon avait si bien analysé les comportements dévoyés, s’est accaparé auprès des pouvoirs publics la représentation ultramarine des Antilles au Pacifique en passant par l’Océan indien. Mais là n’est pas, pour le moment, ce qui nous occupe.
Line Legrand est cette guyanaise, gréviste de la faim, que j’ai rencontré un soir de juillet 2015 devant l’Assemblée nationale. Si les drames qui lui sont arrivés n’ont pu que toucher, c’est avant tout ce mélange de combativité, cet humour grinçant et sa grande lucidité sur l’état de nos « péi » respectifs, La Guyane et La Réunion, qui m’ont tout simplement scotché. Il y a des rencontres dont on se passerait bien et puis il y a celles que l’on n’oublie jamais. De celles-là est ma rencontre avec Line Legrand. Face aux désordres du monde, Line est cette résistante des temps modernes, à l’heure où des peuples découvrent encore, dans la douleur, qu’ils sont toujours un « tiers monde », pour ne pas dire des « sous-hommes ».
Ayant moi-même décidé d’apporter mon soutien à sa revendication, plus que légitime, en vue d’obtenir un logement social, j’ai pris récemment attache auprès notamment du cabinet de la Secrétaire d'État chargée des personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion. L’objectif étant bien entendu de connaitre les suites réservées à sa demande. Il m’a alors été indiqué par un membre du cabinet que les engagements pris par le CREFOM auprès de Line, et ce devant moult média, avaient créé de faux espoirs et notamment singulièrement compromis la gestion de son dossier.
En écrivant ces quelques lignes, je souhaitais avant tout corroborer les propos de Line Legrand sur le CREFOM. S’il ne s’agit nullement de remettre en question le dévouement des militants de leurs militants, en revanche nous pouvons sérieusement poser la question des méthodes des dirigeants de cet organisme non représentatif, consistant à médiatiser la moindre parcelle de misère humaine, dès lors qu’elle a trait à des ultramarins.