APPEL DE L'ORGANISATION GUYANAISE DES DROITS HUMAINS (OGDH).
La déclaration historique de Cordobà du 25 septembre 2012 faite par le Seminario Ibericoamericano de Estudios Socioeconomicos(Siese), la motion solidaire (intitulée "Serment de Resistencia") à Chaco du 26 mai 2013 présentée par Mariano Saravia, lue le même jour après l'intervention de Raymond Charlotte cofondateur de l'OGDH, approuvée par le IVème Congrès Argnetin de la Culture, rappellent au monde une réalité ; la Guyane dernière colonie française en Amérique du Sud, une situation anachronique et analogue à las Malvinas. Ces différents actes confortent notre nation dans son environnement de la Patria Grande pour la conquête de l'indépendance nationale.
En tous les cas l'Etat français n'a jamais respecté les Droits des Guyanais dans le domaine culturel, et pratique une politique d'assimilation systématique de notre Pays. Les langues maternelles, donc langues guyanaises sont rejetées par le système éducatif, la France refusant de les intégrer dans l'Enseignement en Guyane. Elle n'a pas ratifié la Charte Européenne sur les langues régionales.
Cette politique a de graves conséquences en particulier au niveau des nations amérindiennes dont le nombre de suicides chez les jeunes ne cesse de croître depuis quelques années. La politique d'assimilation qui dévalorise la Culture amérindienne poussent en effet les jeunes à refuser leur propre identité culturelle ou à se suicider.
Cette politique est contraire à l'alinéa 1 du préambule de la Constitution qui prescrit que la France a le devoir de sauvegarder la dignité de la personne humaine. Cet article de la constitution de 1946 a été repris par la Constitution de 1958.
La sauvegarde de la dignité de la personne humaine imposée à la France à valeur constitutionnelle.
Le Patrimoine Culturel Guyanais est pillé ou détruit par l'Etat français. Les organismes de recherche tels l'IRD, le CNRS, l'ECOFOG, l'IFREMER, le Musée de l'homme, l'ESA, le CNES - Centre spatial dit Guyanais apparaissent les principaux instruments de cette politique.
La télévision complètement sous le contrôle de l'Etat français permet une désinformation permanente des Guyanais, privés de références extérieures ou autres que celles imposées par l'autorité administrative.
Les traditions alimentaires multiples du peuple guyanais sont détruites par les lois ou des mesures administratives (décrêts, arrêtés) afin de systématiser la consommation de produits français ou européens
La grève du monde universitaire qui s'est déroulée du 03.10.2013 au 08.11.20113 à Cayenne sur le campus de Trou Biran pour une université guyanaise de plein exercice met en évidence de facto le fait colonial marqué de dysfonctionnements graves.
L'université est privée de leviers indispensables à son fonctionnement. Le système établi a permis la présence d'un fort contingent de personnel exogène dans tout l'appareil par rapport a un déploiement d'agents guyanais et une infine quantité négligeable d'enseignants en situation de précarité et l'attribution de diplomes au rabais, source d'interrogation pour la France prétendue nation universelle de la Culture. Les institutions tels le Conseil Général et le Conseil Régional de Guyane n'ont aucune compétence. Il n'existe pas de master de langue portuguaise et espagnol.Aujourd'hui la France doit lui transférer toutes les prérogatives.
A l'heure de la réappropriation des ressources naturelle par les pays de l'Amérique du Sud, la Guyane fait l'objet de convoitise de son pétrole par Tullow oil, Shell, Total sans retour équitable.
L'OGDH, consciente de la nécessité d'inscrire la Guyane sur la liste des pays à décoloniser, et de la portée historique du CISIG (Comité Internationale de Solidarité pour l'Indépendance de la Guyane).
Salue le combat méritant du journaliste Saravia Mariano engagé à notre Cause.
Dénonce la présence coloniale française en Guyane et anglaise aux iles Malvinas
Accorde un mandat spécial à Mr Saravia Mariano auprès de l'UNASUR, MERCOSUR, ALBA, et de l'ONU.
Exhorte les nations Sud-américaines et caribéennes à soutenir cette démarche.
L'OGDH
Cayenne le 23 octobre 2013