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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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Billet de blog 30 novembre 2014

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MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).

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5ème Prix René Maran 2014 de la nouvelle littéraire, cérémonie à la Mairie de Cayenne, vendredi 28/11.

Sur le site de France-GuyaneCinq auteurs ont participé au concours initié par l'association guyanaise René-Maran. Le premier prix est décerné ce soir (vendredi 28 novembre) à la mairie de Cayenne.« René-Maran est passionnant. » On ne peut arrêter Richard Djiropo quand il parle de l'auteur guyanais. Le président de l'association guyanaise René-Maran est intarissable sur le premier Prix Goncourt noir, en 1921. « C'est grâce à lui que la parole nègre a été libérée en France » , poursuit-il. Créée en 2011, l'association qu'il préside s'est toujours évertuée à travailler en faveur de la création littéraire. Ce soir, elle remet le prix René-Maran, le cinquième de son histoire.« Il y a eu très peu de concurrents mais le niveau est relevé » , concède Richard Djiropo. Il prévient que le président du jury, Serge Patient, lui, parle d'un « excellent cru » , rassuré de voir que « la relève est assurée » . Pour ce concours organisé tous les deux ans, le thème retenu est : « une enfance d'ailleurs » . Cinq auteurs ont participé au concours. Ils sont tous présents ce soir à l'hôtel de ville de Cayenne pour entendre le verdict.

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Sur le site de France-Guyane

Cinq auteurs ont participé au concours initié par l'association guyanaise René-Maran. Le premier prix est décerné ce soir (vendredi 28 novembre) à la mairie de Cayenne.

« René-Maran est passionnant. » On ne peut arrêter Richard Djiropo quand il parle de l'auteur guyanais. Le président de l'association guyanaise René-Maran est intarissable sur le premier Prix Goncourt noir, en 1921. « C'est grâce à lui que la parole nègre a été libérée en France » , poursuit-il. Créée en 2011, l'association qu'il préside s'est toujours évertuée à travailler en faveur de la création littéraire. Ce soir, elle remet le prix René-Maran, le cinquième de son histoire.

« Il y a eu très peu de concurrents mais le niveau est relevé » , concède Richard Djiropo. Il prévient que le président du jury, Serge Patient, lui, parle d'un « excellent cru » , rassuré de voir que « la relève est assurée » . Pour ce concours organisé tous les deux ans, le thème retenu est : « une enfance d'ailleurs » . Cinq auteurs ont participé au concours. Ils sont tous présents ce soir à l'hôtel de ville de Cayenne pour entendre le verdict.Richard Djiropo regrette juste que la jeune génération ne participe pas davantage à ce rendez-vous. Du coup, l'association compte aller vers les lycéens et les collégiens afin de leur expliquer qui était René Maran. Mais ce n'est pas si facile. C'est un travail qui doit être réalisé « sous couvert de l'Éducation nationale » . L'association travaille du coup sur le support pédagogique et espère pousser les portes des écoles dès l'année prochaine. Et ainsi compter parmi ses participants des jeunes lors de la prochaine édition prévue en 2016.

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