Cinq auteurs ont participé au concours initié par l'association guyanaise René-Maran. Le premier prix est décerné ce soir (vendredi 28 novembre) à la mairie de Cayenne.
« René-Maran est passionnant. » On ne peut arrêter Richard Djiropo quand il parle de l'auteur guyanais. Le président de l'association guyanaise René-Maran est intarissable sur le premier Prix Goncourt noir, en 1921. « C'est grâce à lui que la parole nègre a été libérée en France » , poursuit-il. Créée en 2011, l'association qu'il préside s'est toujours évertuée à travailler en faveur de la création littéraire. Ce soir, elle remet le prix René-Maran, le cinquième de son histoire.
« Il y a eu très peu de concurrents mais le niveau est relevé » , concède Richard Djiropo. Il prévient que le président du jury, Serge Patient, lui, parle d'un « excellent cru » , rassuré de voir que « la relève est assurée » . Pour ce concours organisé tous les deux ans, le thème retenu est : « une enfance d'ailleurs » . Cinq auteurs ont participé au concours. Ils sont tous présents ce soir à l'hôtel de ville de Cayenne pour entendre le verdict.Richard Djiropo regrette juste que la jeune génération ne participe pas davantage à ce rendez-vous. Du coup, l'association compte aller vers les lycéens et les collégiens afin de leur expliquer qui était René Maran. Mais ce n'est pas si facile. C'est un travail qui doit être réalisé « sous couvert de l'Éducation nationale » . L'association travaille du coup sur le support pédagogique et espère pousser les portes des écoles dès l'année prochaine. Et ainsi compter parmi ses participants des jeunes lors de la prochaine édition prévue en 2016.