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Billet de blog 15 mai 2013

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Bleu pétrole

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le foot, décidément, ce n’est pas le pied, même si l’anglais dit le contraire, mais bien l’opium du peuple et la porte ouverte à toutes les dérives. Dérives de l’argent tout-puissant, qui fait que les grands clubs de foot ne sont jamais que ceux qui peuvent se payer des stars (ce qui fait que les équipes gagnantes sont en réalité constituées de mercenaires aux crampons aiguisés), dérives de tous les fanatismes, exutoire par où s’épanchent toutes les violences, comme les récents débordements de la place du Trocadéro à Paris viennent de l’illustrer, alors que le Paris Saint-Germain devait célébrer son titre de champion de France. Ce club de foot, racheté par les Qataris, a désormais un palmarès impressionnant en matière de violences et d’incitations à la haine raciale. Pour tous les excités aux franges extrêmes des supporters du PSG, pour tous ces ultra, ces fanatiques et assimilés, ces casseurs et autres, le PSG, ce n’est pas un club de foot, non, c’est un accélérateur de pulsions nocives, un catalyseur de violence, un permis de se défouler.  

Qu’elles sont loin, ces vertes années, où un club comme les Verts, à la grande époque de Saint-Étienne, fédérait une ville entière autour de son équipée, de son épopée sportive, quand Dominique Rocheteau, l’Ange vert,  avait le pied ailé ! Oui, les Verts, dans les années 70, cela faisait rêver les Stéphanois, cela leur donnait un supplément de légèreté, et, miracle sociologique, cela donnait à la destinée commune des gens de Saint-Étienne une teinte qui tirait sur l’espérance. Le PSG, avec tout son pognon qatari, lui, fait casser le mobilier urbain et les vitrines des commerces autour du Trocadéro. Formidable évolution. Comme si, avec l’argent du pétrole, on ne pouvait que repeindre le ciel en noir,  comme lorsque l’Erika repeignait les plages de la Bretagne, en 1999.  

Non seulement le monde du foot est frappé de folie, au vu de l’argent qui en pourrit l’esprit (ce n’est plus du sport mais un marché financier autour du sport), mais en plus, cette consommation collective de drogue dure (quand on voit le comportement de la foule lors d’un match) sort des stades pour souiller les rivages du centre-ville, comme une marée noire qui fleure bon les pétrodollars. 

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