Laurent Wauquiez, député LR de Haute-Loire, au micro d’un journaliste, a formulé une proposition de bon sens après les attentats du 13 novembre à Paris au sujet des fiches « S ». Et si, au lieu d’attendre qu’un individu faisant l’objet dune fiche « S » révèle sa dangerosité sur le territoire français en commettant un attentat, si l’on anticipait et qu’on plaçait tous ces individus dans un camp de détention pour évaluer leur profil au lieu de se perdre en conjectures ?
L’un des kamikazes du 13 novembre qui s’est fait explosé au Bataclan a été identifié (par un de ses doigts retrouvés sur les lieux de l’attentat) comme Omar Ismaël Mustefaï, né le 21 novembre 1985, en banlieue parisienne, à Courcouronnes, en Essonne, condamné à huit reprises pour des délits de droit commun, entre 2004 et 2010 sans être incarcéré. Cet individu faisait l’objet d’une fiche « S » pour radicalisation en 2010, mais, précise le procureur de Paris, « il n’a jamais été impliqué dans un dossier de filière ou d’association de malfaiteurs terroriste ».
De deux choses l’une, soit ces fiches « S » ont un sens réel, auquel cas il convient de porter une attention réelle aux individus qui en font l’objet, parce qu’ils sont considéré comme potentiellement dangereux pour la société, soit ces fiches « S » n’ont pas de sens, auquel cas, on ne devrait pas même en mentionner l’existence. Mais au vu des événements récents à Paris et du fait qu’il est établi que l’un des kamikazes, de nationalité française, faisait l’objet d’un signalement « S » par les services de renseignement, il semblerait criminel de ne pas tenir compte de ces informations et de poursuivre sur la même ligne de conduite, à savoir, mettre hors d’état de nuire ces individus potentiellement dangereux seulement s’ils sont passés à l’acte. Qu’on comprenne bien, il ne s’agit pas de mettre sur pied un camp de Guantanamo à la française mais de protéger la société française en mettant à l’écart pour un certain temps des personnes faisant l’objet d’une fiche S, le temps au moins d’évaluer leur dangerosité. Cette mise à l’écart pourrait prendre la forme de camps de détention, mais on pourrait aussi pour certains individus (considérés comme moins dangereux) se contenter d’une mise sous surveillance par le biais de bracelet électroniques par exemple. En tout état de cause, dans la mesure où l’état d’urgence a été décrété sur tout le territoire français, ce qui est une mesure d’exception, il conviendrait que des mesures d’exceptions soient prises concernant les personnes susceptibles de porter atteinte à la sécurité publique (et à la sûreté de l’État), et, à la lumière de la tragédie de Paris, les individus faisant l’objet d’une fiche « S », qui seraient au nombre de 4000 en France, devraient être mis hors d’état de nuire, à savoir, être placés dans des camps de détention ou réellement surveillés. La France doit d’abord se protéger contre ses ennemis de l’intérieur, et tous ces gens qui font l’objet d’un signalement « S », sont potentiellement des bombes vivantes pilotées par des criminels basés dans des territoires contrôlés par l’État islamique, ou par des organisations terroristes vassales d’E.I.