Pierre Caumont (avatar)

Pierre Caumont

autre

Abonné·e de Mediapart

256 Billets

0 Édition

Billet de blog 27 février 2013

Pierre Caumont (avatar)

Pierre Caumont

autre

Abonné·e de Mediapart

Marcela succube ou bouillon cube ?

Pierre Caumont (avatar)

Pierre Caumont

autre

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

DSK n’en finit pas de tomber toujours plus bas, même si « le plus dur, ce n’est pas la chute mais l’atterrissage ». En attendant l’atterrissage, c’est-à-dire, non pas Godot mais le film d’Abel Ferrara sur les frasques de DSK, Belle et bête, le livre de Marcela Iacub paru aux éditions Stock, marque pour l’instant le couronnement de sa carrière du côté obscur.

Nul doute que le film de Ferrara devrait être l’apothéose, avec dans le rôle de l’ex-patron du FMI Gérard Depardieu, dont la boursouflure de l’ego devrait être idoine pour rendre compte du délire de toute-puissance de l’homme dont Marcela Iacub dit : « Ce qu’il y a de créatif, d’artistique chez Dominique Strauss-Kahn, de beau, appartient au cochon et non pas à l'homme. L’homme est affreux, le cochon est merveilleux même s’il est un cochon. C’est un artiste des égouts, un poète de l’abjection et de la saleté. »

Ce qui est curieux, dans cette affaire, c’est le courriel que l’auteure de ce livre bestial aurait adressé à son amant au terme des sept mois que compta leur relation en 2012, et où elle dit s’être laissé entraîner par des gens qui se seraient servis d’elle comme d’un instrument pour lui nuire. Cet aveu fait l’effet d’un bouillon cube dans le brouet. Comment peut-on ainsi écrire un livre qui rend compte du dédoublement de personnalité d’un homme figurant alors en bonne place sur la rampe de lancement de la présidentielle jusqu’au coup de théâtre de l’affaire du Sofitel de Manhattan en mai 2011, d’un homme versé dans les sombres turpitudes sexuelles sous couvert de libertinage solaire, et se dédouaner de la sorte en se faisant passer pour la victime d’une machination ? Car tout bien considéré, tout laisse à penser que la relation que Marcela Iacub a eue avec Strauss-Kahn jusqu’en 2012 n’avait pour but que d’aboutir au livre qu’elle projetait d’écrire sur la bête DSK. Alors, de DSK ou de Marcela Iacub, qui est le plus fourbe des deux, le fauve déchu du FMI ou le succube juriste et essayiste venu d’Argentine ?

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.