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Billet de blog 27 mai 2014

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La cuisine de l'UMP

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 L’affaire Bygmalion, cette agence  de communication soupçonnée de surfacturation à l’endroit de l’UMP, commence à prendre une épaisseur savoureuse pour les amateurs de duels au soleil et de règlements de compte dans l’ombre. Les fillonnistes vont-il faire la peau aux copéistes ? Quid des sarkozystes ? Dans ce jeu de mikado où personne ne se fait de cadeau, il n’est pas aisé de savoir qui parviendra à tirer sa baguette de ce nid de guêpes sans provoquer l’effondrement de l’ensemble.

Une chose en tout cas apparaît, si l’on en croit l’avocat de Bygmalion, c’est que ce serait l’UMP qui se serait servie de cette agence de communication et non pas le contraire, pour dissimuler un dépassement des frais de campagne de l’ex-président de la République. Les tout récents aveux de Jérôme Lavrilleux, en direct sur BFM-TV, mettent à mal la défense de Jean-François Copé, même si son directeur de cabinet le met hors de cause en affirmant que ce dernier n’était pas au courant. Mais comment y croire ? Si les remords semblent tarauder Lavrilleux, qui n’en dort plus la nuit, comme il l’a avoué à Ruth Elkrief sur BFM-TV, comment croire que le directeur de cabinet de l’actuel patron de l’UMP ait pu organiser seul le trucage des comptes de la campagne de Sarkozy en gonflant substantiellement la facturation des services de Bygmalion ? Les aveux de Lavrilleux laissent présager une descente en vrille de Copé, qui risque bien sa peau politique dans cette affaire.

La morale de cette histoire, c’est qu’une affaire peut en cacher une autre, comme dans un sandwich Big Mac à plusieurs étages, un sandwich susceptible d’étouffer son propre  Pygmalion. Ce n’était donc pas Bygmalion qui avait un appétit de lion, non, c’étaient les promoteurs de la campagne dispendieuse de l’ancien champion déchu de l’UMP, Nicolas Sarkozy, que l’affaire Karachi devrait clouer au sol bien avant qu’il n’entre en piste pour prendre son envol vers le futur ciel des présidentielles, comme cela semble être son intention. Entre le hachis parmentier de Karachi et le Big Mac indigeste de Bygmalion, force est de reconnaître que la cuisine de l’UMP prend des airs de cacophonie en ut majeur si l’on en juge par les bruits de casseroles qui résonnent depuis les bouches d’aération. 

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