Les propos de Michel Rocard, qui a lâché au Grand Journal de Canal+ que DSK devait souffrir d’une maladie mentale pour ne pas maîtriser ses pulsions, sont marqués du sceau du bon sens : c’est l’évidence même que Dominique Strauss-Kahn est double. Chez lui se côtoient le très honorable et prestigieux Docteur Strauss et le beaucoup plus obscur et inavouable Mister Kahn. Que ses dires provoquent les foudres de quelques caciques du PS et affidés de DSK, comme Jack Lang ou encore Laurent Fabius, rien de moins surprenant. Docteur Strauss a encore ses admirateurs. Le plus incroyable, en fait, c’est qu’il ait fallu autant d’années pour prendre conscience de la face obscure du personnage, ce qui prouve à quel point les sphères du pouvoir ménagent l’ombre. Si Dominique Strauss-Kahn avait été blanchi de toute accusation d’abus de pouvoir en 2008 par le FMI après une liaison extraconjugale avec une économiste hongroise, Piroska Nagy, l’affaire qui l’oppose à Nafissatou Diallo est d’une nature autrement plus grave, et même si les poursuites sont abandonnées par Cyrus Vance, le procureur du comté New York, du fait de la multiplicité des mensonges de la présumée victime, N. Diallo, Dominique Strauss-Kahn n’en ressort pas blanchi pour autant. Ce qui est clair, en revanche, c’est qu’Anne Sinclair, l’épouse toute dévouée de Docteur Strauss, n’épargne ni ses efforts ni sa fortune pour montrer que Mister Kahn n’existe pas. Mais les faits sont têtus, qu’on soit fortuné ou pas, et la vérité finit toujours par advenir. Un proverbe chinois dit cela : « On peut tromper une partie du monde tout le temps, on peut tromper une partie du temps tout le monde, mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps. » Pierre CAUMONT
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Billet de blog 31 août 2011