La ministre s'intéresse enfin à l'évaluation des enseignants.
Eveline Charmeux aussi... avec sa lucidité et sa compétence.
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2015/07/13/270-evaluer-les-enseignants-quels-criteres#co
Il n'est jamais trop tard pour bien faire, dit-on. Je crains pour ma part que le maintien autoritaire des politiques précédentes en la matière, les dégâts du pilotage par les résultats apparents, la frilosité des ministres qui se sont succédés depuis 2012, le formatage de l'encadrement, renforcé en 2007 sans rupture en 2012, ont bloqué la situation pour longtemps encore, pénalisant gravement les chances de réussite d'une refondation qui peine à se concrétiser sur le terrain.
Pourtant le SG du SIEN UNSA avait déclaré qu'il n'y aura pas de refondation de l'école sans refondation de l'inspection... Pourtant, le SNPI FSU avait proposé depuis longtemps une charte de déontologie et reconnaît qu'il y a urgence à repenser ce métier. Pourtant un proche de Philippe Meirieu, Dominique Senore, comme d'autres IEN, avait écrit un livre remarquable pour une éthique de l'inspection. Pourtant de nombreux collègues ont apporté des contributions utiles à l'exigence du changement (Salut Gauzente et ses amis)
Les discours d'autosatisfaction des nouveaux cadres, qui ne tiennent aucun compte de ce que pensent réellement les enseignants de l'inspection (ou se font d'incroyables illusions sur l'impact réel de leur action), capables pour certains de parler d'accompagnement en exigeant des affichages sur tous les murs des classes, en prônant le b-a ba, en contrôlant des fiches de prép' comme il y a 50 ans, en formulant des injonctions et des critiques au nom d'une compétence contestable
Problème révélateur que tout le monde fuit dans la pyramide: la proportion de rapports d'inspection depuis 2012 qui parlent intelligemment de refondation serait quasiment nulle... Pourquoi?
La ministre s'empare du problème... Tant mieux. Puisse-t-elle prendre en compte la réalité des pensées et des attentes des acteurs du terrain!