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Billet de blog 30 avril 2014

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La refondation... Encore?

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Lu dans la revue de presse du CRAP, le 29 avril

Stop ou encore ?

Le changement de ministre a-t-il mis fin à la refondation de l’école ? C’est oui pour Pierre Frackowiak qui parle dans son blog sur Mediapart d’enterrement de la réforme. Benoit Hamon n’en parle jamais, c’est donc qu’elle est enterrée. Il revient sur le pourquoi de cet enterrement en soulignant les faiblesses structurelles de la "refondation".
" Il est inconcevable de refonder l’école en se limitant à la réduction de 45 minutes de la journée scolaire et en y ajoutant des activités périscolaires diverses".
" Il est impossible de refonder l’école et d’évoquer un projet éducatif de territoire sans mobiliser dès le départ l’ensemble de la communauté éducative".
" Il est impossible de refonder l’école avec les programmes de 2008, maintenus souvent avec zèle par une hiérarchie formatée par le pouvoir précédent, contestés pour leur indigence par tous les progressistes". etc
Conclusion : " La gauche aura raté ce grand rendez vous de l’histoire."

D’ailleurs, pour Marie-Caroline Missir dans L’Expresles annonces d’aménagements des rythmes scolaires dans le primaire sonnent comme un recul.
" la brèche est ouverte : la souplesse introduite par le nouveau décret remet en cause le mercredi matin "travaillé", socle de la réforme "Peillon"."
Quels enseignements en tirer selon la journaliste : " Benoit Hamon sera un ministre du pragmatisme et du compromis... notamment avec la FSU." Sa mission serait d’enterrer le décret sur les rythmes répondant ainsi aux revendications de la première fédération enseignante. Cet enterrement cadrerait avec les économies de budget.
La conclusion de la journaliste, que l’on ne peut que partager, c’est que " la nécessité de réforme pèse peu en France face à la nécessité politique."

Ce recul sur les rythmes a bien été compris par les élus de terrain, notamment à Marseille où le conseil municipal " a voté, lundi 28 avril, en faveur d’un moratoire sur la réforme des rythmes scolaires qui doit être appliquée à la rentrée 2014", comme le rapporte Le Monde. Le maire Jean-Claude Gaudin, hostile à cette réforme, dénonce son coût pour les municipalités : « Quand l’Etat impose aux communes une charge supplémentaire, il doit la restituer par ailleurs, ce qui n’est visiblement pas le cas ». La municipalité attend donc de l’Etat des compensations financières, les assouplissements annoncés par Benoit Hamon n’étant pas jugés suffisants.

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