Réconcilier les enfants avec l'écriture
- 30 mai 2016
- Par Pierre Frackowiak
- Blog : Le blog de Pierre Frackowiak
Extrait de la présentation du livre d’Eveline Charmeux par Philippe Meirieu
« Qui n’est pas inquiet face à l’écriture ? Même les meilleurs élèves la considèrent souvent comme une corvée et les élèves en difficulté comme une épreuve, voire une source de souffrance. Face à cela, l’injonction « Ecris, et tu finiras bien par y arriver ! » est impuissante, l’exigence a priori sur la forme et l’orthographe, fréquemment paralysante, et la bienveillance lénifiante guère motivante…
C’est pourquoi Eveline Charmeux, qui fit de très nombreuses recherches sur cette question, nous propose bien autre chose : en parlant des deux sens du verbe «écrire » - l’activité de production de texte et l’acte graphique lui-même – elle met en scène de manière concrète ce qu’est, pour un élève, « entrer dans l’écrit ». Elle construit ainsi une « pédagogie des situations d’écriture » qui permet à l’enfant de s’engager et de comprendre ce qu’il fait, qui lui permet aussi de progresser sans cesse vers des écrits de plus en plus soignés et rigoureux. (….) »
Je profite de cette information pour souligner l’importance de la production d’écrit pour l’apprentissage de la lecture. A la suite des débats précédents sur ce blog et sur celui d’Eveline Charmeux, j’ajoute :
« Que peuvent penser de l’école les enfants qui se sont régalés à utiliser la technique de la dictée à la maîtresse pour écrire des phrases porteuses de sens avant d’entrer au CP, et à qui l’on impose « pa pa pi pi po po » comme s’ils n’avaient jamais rencontré de l’écrit dans leur vie antérieure ? Les plus vifs pensent « mais c’est complètement nul voire c… » en sachant qu’il vaut mieux ne pas le dire tout haut, les autres sont perdus »
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