(Se rapporter à la fin pour la traduction en anglais.See the end for english translation).
18 décembre 2017 : un article du New-York Times fait la une de la presse mondiale. Sujet : Sur la trace du programme secret du Pentagone concernant les Ovnis (voir ici). Impact en France : les médias main-stream traitent l’information non avec ironie, mais bienveillance, intérêt. Il me semble alors pouvoir prendre la parole sans passer pour l'ultime farfelu de la bande : en 2006, j’ai vu un Ovni de manière approchée. Ce phénomène (purement lumineux) m'impressionna tant que je me lançais dans une enquête, qui s'expansa et pris, presque à mon corps défendant, l'apparence d'une enquête d'investigation (je n'ose dire l'essence). Cette recherche durera une quinzaine d’années où, partant du cercle très fermé des meilleurs enquêteurs « privés » de « l’ufologie », je s’approchais du groupe qui, dans le renseignement français, se chargeait du sujet. De 2013 à 2015, je coopèrais avec lui, dans une sorte de monde parallèle à notre réalité, déroutant, paranoïaque, affranchi de toute règle ; je découvris ce qu’est être une « source », approcha en réseau des univers plus déroutants encore, « exogènes », « extra-terrestres », où les lois de la physique conventionnelle ne sont pas les seules à être remises en cause. Pourquoi alors cette phrase perfide vers des « Ovnis-papers » ? Parce que je ne suis pas certain que la légalité ait toujours été respectée dans cette affaire : ne serais-ce, par exemple, que les écoutes systémiques pratiquées sur les Privés de l’ufologie (voir ici). Mais commençons notre histoire des Ovnis dans l'administration française... ou, au fond, comment ils ont fait leur apparition dans notre histoire de France, avant d'entrer peut-être dans les Lavisse à venir.
« En matière d’authenticité, seules les conclusions négatives sont définitives »

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Voir sur le site du New-York Times la vidéo de poursuite d'un Ovni par des appareils de l’US Navy (« A video shows an encounter between a Navy FA-18 Super Hornet and an unknown object. enhanced HD.mp4 ») : voir ici la vidéo de la poursuite de l'objet. C'est cette vidéo et l'article du NYT qui allait, soudain, comme institutionnaliser le sujet dans le monde des médias, lui donner une légitimité internationale.
Du Semoc au Centre national d’études spatiales (CNES) et au Geipan
Dès 1954, sous la IVe République, création du « SEMOC » : « Section d’étude des mystérieux objets célestes ». Cela fait très Tintin. Sous la Ve République, le Général De Gaulle souhaitera fonder un groupe d’étude dont il confiera le projet à Alain Peyrefitte, alors chercheur au CNRS (puis futur ministre), lequel prit contact avec Jean-Luc Bruneau, qui travaillait alors au Commissariat de l’énergie atomique (CEA). Projet abandonné, même si les témoignages sur les Ovnis s’accumulaient (notamment en gendarmerie). Le Centre national d’études spatiales (CNES) (sous tutelle du Ministère de la recherche) créera finalement en 1977 en son sein le « Gepan », ou « Groupe d’étude sur les ‘‘ Phénomènes aérospatiaux non identifié ’’ », « PANs » au pluriel : acronyme visait à éviter le mot discriminant d’OVNIS (« Objets volants non identifiés »), à élargir la base de la recherche sans la refermer sur ces seuls engins. Comme le rapportera l’un de ses directeurs, Jean-Jacques Vélasco, dans le magazine Nexus de janvier-février 2017, le mot « PAN » « englobe la totalité des phénomènes [aérospatiaux non identifiés], qu’ils soient physiques ou psycho-sociologiques ». Plus précisément, le Gepan a été créé sous l’égide d’Hubert Curien, alors Ministre de la recherche et promoteur de la fusée Ariane. Son directeur est alors Claude Poher (jusqu’en 1979). Suit Alain Esterie (1979-1983). Le Gepan est ensuite rejoint par Jean-Jacques Vélasco, d’abord responsable de l’équipe d’enquête et d’analyse. Précision : il n’y a que 1,5 salarié, deux-trois bureaux et quelques dizaines d’enquêteurs bénévoles (nous pouvons tous candidater). Le Gepan est ensuite remplacé par le « Service d’expertise des phénomènes de rentrée atmosphérique » (le « Sepra »), de 1983 à 1999, puis devient le « Service d’expertise des phénomènes rares aérospatiaux » de 1999 à 2004 : un même acronyme pour une identité qui se cherche, le mot « OVNIS » étant évité absolument. En 2001, le CNES commande un audit du Sepra, via Jean-Jacques Vélasco son directeur, qui souhaitait avoir un retour extérieur sur l’activité de l’organisme, à une époque où on voulait l’arrêter. L’audit amène le CNES à restructurer l’activité, et le Sepra devient le « Geipan » en 2005 : « Groupe d’étude et d’information sur les ‘‘ Phénomènes aérospatiaux non identifié ’’ ». Pourquoi rajouter « information » ? Pour bien marquer que le rôle de l’organisme est aussi d’informer le public. Celui-ci a été profondément marqué par la personnalité exceptionnelle de Jean-Jacques Vélasco, qui y a été présent près d’un quart de siècle. En ce qui concerne la carrière de Jean-Jacques Vélasco, c’est un peu l’histoire d’une mise au placard, mais de trois ouvrages oubliés aujourd’hui, d’une grande valeur. Celui paru en 2004, avec Nicolas Montigiani s’intitule: Ovnis, l’évidence, 2004. (Un Général à la retraite a laissé son avis sur cet ouvrage, avis que l’on trouve sur le Net. L’homme est intelligent, pittoresque, précis : voir ici. Si vous n'êtes pas convaincu après cela, je décline toute responsabilité). Après le départ de Jean-Jacques Vélasco, les directeurs seront : Jacques Patenet (2005-2008), Yvan Blanc (2009-2011), Xavier Passot (2011-2015), puis Jean-Paul Aguttes. L’évolution du nom de l’organisme reflète en fait les dissensions entre un courant qui se dit « rationaliste », c’est-à-dire encore aujourd’hui opposé à l’hypothèse Ovnis, et un courant ouvert ou non-fermé à cette hypothèse et/ou l’hypothèse extraterrestre. Une dernière chose : le Geipan dispose actuellement d’un comité de pilotage (qui a remplacé un « conseil scientifique »), d’abord sous la direction d’Yves Sillard (ex-directeur du CNES), puis aujourd’hui sous celle du Général Pierre Bescond (également ingénieur au CNES). Du conseil on est passé au pilotage. En matière administrative, l’étymologie est toujours un guide précieux.
Claude Poher, fondateur du Geipan, m'a dit...
J'ai demandé à Claude Poher (qui a un lieu de parenté avec le Poher qui fut président du Sénat, d'ailleurs), une interview, qu'il m'a refusé. En revanche, avec une délicatesse, une courtoisie que l'on ne trouve plus, il a accepté de répondre à quelques-uns de mes mails. Je veux souligner d'abord que je n'ai rencontré nulle part dans le monde de l'ufologie autant de personnes qui le tenaient en haute estime, et éprouvaient pour lui beaucoup-beaucoup de reconnaissance : ne serais-ce que les témoins, que l'on a si longtemps déconsidérés, avant qu'à travers lui la science ne leur donne une (petite) place. Il continue ses travaux théoriques mais ne souhaite pas parler de l'évolution du Geipan. Mais à l'inverse de celui-ci, il est persuadé du caractère extra-terrestre des engins qui nous visitent (?) et que l'institution dont il est le fondateur répertorie (enfin, un peu). Mais pourquoi, lui ai-je demandé, toujours par mail, les occupants des engins ne viennent-ils pas nous serrer la main ? Pour lui, la raison est biologique et tient dans les incompatibilités virales, microbiennes, etc, entre espèces. Alors, je me suis dit : mais voyions, s'ils ont cette technologie, n'auraient-il pas la technologie rendant possible cette compatibilté ? J'ai ensuite tenté d'aborder, de manière très périphérique, la technique de la perception à distance, que vous verrez développée dans "Ovnis-papers n°2" : et là, il m' a dit, en substance, "Mon jeune ami, je vous répond parce que je suis poli, mais prenez bien garde à en pas quitter la réalité". Et l'échange s'est ainsi clos, sur ce conseil compatissant, donné sans jugement, et si aimablement inquiet pour un inconnu. Je l'en remercie vivement. Mais nous reviendrons sur la réalité de cette technique.
La gendarmerie et les Ovnis
Voir ici un PDF très intéressant et que l'ontrouve difficilement aujourd'hui. J'indique que je ne suis allé valider derrière, mais l'opinion commune est qu'il pèse un certain poids. Il est signé de "François Couten". Voir un peu plus loi une note discordante (rajouté le 18 avil 2023).
François Couten, La gendarmerie et le dossier Ovnis. Plongée dans les méandres et responsabilités administratives, détaillée avec les grands acteurs. Un document, j'insiste, en "open-source", c'est-à-dire non-classifié.Le Geipan et le CNES aujourd’hui : l’impasse du psycho-sociologisme ? La chute des cas avérés d’observation : réalité ou substitution de thermomètre ?
Pour comprendre à quel point le mot « Information » placé dans les missions du Geipan l’a conduit à maints débats, il suffit d’écouter La tête au carré du 24 mars 2016, sur France Inter, où l’animateur Mathieu Vidard réunit pour l’occasion dans Des événements extraterrestres sur Terre ? le sociologue Arnaud Esquerre et le précédent directeur du Geipan, Xavier Passot (voir ici). En substance, le premier met l’analyse « structurale » au service non de l’analyse des bolides, mais de celle des témoins, tandis que le directeur du Geipan indique que les 13 % de cas inexpliqués... sont inexplicables par essence, et que par conséquent aucun dossier n’affirme d’hypothèse extra-terrestre ou autre. Pourquoi continuer d’exister, demande alors le journaliste, peut-être au courant du débat au CNES ? « Si un service public ne sert qu’à cela, c’est déjà qu’il joue bien son rôle », réplique Xavier Passot. Autre écho des débats internes qui secouent l’organisme : à Paris, le sociologue Pierre Lagrange (voir ici) affirmait à un débat organisé en juillet 2014, la nécessité de « Deux règles de méthode : exigence de symétrie. On ne peut mobiliser pour les Ovnis des arguments que l’on n’utiliserait pas pour les autres phénomènes observés. Exigence pratique : on ne peut mobiliser la psychologie que si elle permet de faire évoluer notre compréhension du sujet et pas pour alimenter des discussions sans fin sur le témoin, ses croyances, ses influences, etc. » (voir ici le débat parfois surréaliste qui a suivi son intervention). Le 5 août 2018, la chaîne C8 diffusera deux documentaires sur les Ovnis : Sommes-nous (vraiment) seuls dans l’univers ?, suivi par Les Ovnis et le pouvoir. Occasion encore pour le Geipan de s’exprimer. Dans le premier Jean-Paul Aguttes, son directeur depuis 2017, indique que sur 200 cas par an, ils n’en ont plus que trois ou quatre inexpliqués. Alors que le site du Geipan indique que les cas « inexpliqués » sont passés de 10% à 7% à la suite du reformatage des paramètres, ici l’actuel directeur indique de sa propre initiative que les cas « D » ne sont que de 1 à 2%. Pour 200 cas environ recensés en 2017. Puis, grusquement, en 2020, arrivée d'un nouveau directeur et remontée des cas à 3,5%. Mais laissons-là le Geipan ou, définitivement, il ne se passe plus grand chose.
L’affaire de l’enlèvement d’Haravilliers : l’oubli le plus grave du Geipan, l’entrée en scène du Contre-amiral Gilles Pinon
Pour le débutant en « ufologie », il faut savoir que des enlèvements d’humains sont rapportés (les personnes étant ensuite libérées). Absurde ? N’attendez pas de moi que je vous dise oui : prenez un auteur moins contestable que moi, Stephane Allix, dans Extra-terrestres : l’enquéte (J’ai Lu, septembre 2016). Dans ce best-seller, l’enquêteur est allé voir John Mack, un psychiatre américain qui avait, dans sa clientèle, des gens se présentant comme victimes de tels enlèvements. L’homme avait, peu à peu, cessé de diagnostiquer des cas de schizophrénie, mais de vrais traumas. Un stress-post traumatique, vous savez, cela se présente suivant les mêmes traits pathlogiques avec, à sa naissance, un fait. Sans conclure cependant, Stéphane Allix écrit que « la plupart des témoins ne souffrent d’aucune pathologie mentale, mais que leurs expériences présentent au contraire les caractéristiques psychologiques de traumatismes réels ». Evidemment, je ne vais pas vous convaincre juste avec cela… Toujours est-il : en France, le plus célèbre cas (chez les ufologues, bien sûr) se situe à Haravilliers, un village du Val d’Oise, le 10 janvier 1998, où plusieurs personnes qui se rendaient dans deux voitures à un rendez-vous-de-chasse au petit matin furent... enlevées par un appareil ovoïde (pour ce qui est de la presse, les faits sont rapportés par M. Cornec, rédacteur de la Gazette du Val-d’Oise). Dans le groupe « prélevé » par l’appareil, un cadre de Dassault, ex-pilote de Mirage F 1000 ; un ex-ingénieur militaire, qui a travaillé sur les missiles ; un homme, qui dérapera après complètement (l’histoire de la recherche sur les Ovnis est pleine de gens qui dérapent, dont moi certainement) ; dans la seconde voiture, où il est seul, un ingénieur des bâtiments et travaux public. En dehors de la Gazette du Val-d’Oise, l’événement a été couvert par la magazine Lumières dans la nuit, numéro 349 (« LDLN » pour les initiés), créé par Gildas Bourdais, un grand « ufologue » (voir ici), magazine qui a disparu avec son fondateur. Jacques Vallée et Joël Mesnard sont ensuite allés longuement enquêter sur place, ainsi que la DST (ou « Direction de surveillance du territoire », le contre-espionnage ; l’enquête relèverait aujourd’hui de la DGSI, Direction générale des services intérieurs, qui a intégré à la fois la DST et les fameux « Renseignements Généraux », les « RG »).
Ce cas d'enlèvement est si extraordinaire qu’une contre-enquête sera menée en janvier 2004 par le Contre-amiral Gilles Pinon, soit six ans plus tard. Le cas a aussi été enquêté par un journaliste d’investigation, que j’ai eu la chance de croiser plusieurs fois, Stéphane Allix, dont nous venons de parler, dans Enquêtes extraordinaires, une série documentaire pour M6, plus précisément dans Contact avec des extraterrestres (2016) (série produite par Sophie Parrault. Voir ici). Quand, évidemment, un cadre de Dassault travaillant au contrôle qualité, et un spécialiste de missiles sont ainsi précisément ciblés, cela intrigue, inquiète, et quelques hommes n’ont pas eu envie de ranger la poussière sous le tapis. Le Contre-amiral Gilles Pinon jouera un rôle fondamental plus tard, sous Monsieur Sarkozy : nous y reviendrons. Rappelons aussi que 2004 est l’année où Jean-Claude Vélasco quitte le Geipan. De cette affaire d’enlèvement, voici plus précisément ce que rapporte un média spécialisé (lien : voir ici). Pour qui ne la sait pas (vous êtes tout excusé), Joslan F. Keller est un grand historien du bizarre, dont je vous donne ici un aperçu de l'oeuvre. Vous vous doutez bien que, sur ces sujets, Fernand Braudel n'aura pas enquêté. Ce qui compte, c'est le sérieux.
Le cas Harravilliers, rapport d'un enquêteur également remarquable : « Cas Ovni, HARAVILLIERS : 10 janvier 1998 un cas d’abduction en France ? Lundi 6 avril 2009 Gérard DEFORGE/ L’affaire d’Haravilliers est remarquable par bien des aspects : la dimension, la structure et les déplacements de l’Ovni ; la qualité des témoins, leur nombre, leur dispersion et les troubles physiologiques dont ils eurent à souffrir. C’est une rencontre rapprochée du quatrième type car le récit du témoin principal comporte les réminiscences d’un enlèvement à bord d’un véhicule extraterrestre. La personnalité des quatre témoins ne laisse aucun doute sur leur sincérité et les effets physiques sur la réalité des faits qu’ils ont rapportés. Gérard Deforge a conduit cette enquête. Qui plus est, il s’agit là d’un exemple intéressant sur comment mener et présenter une enquête ufologique. Que me dit Franck Marie ? ‘‘ Gérard, j’ai un problème. Quelqu’un m’a contacté. Cela a commencé par un coup de fil dont j’ai retransmis par écrit la conversation. Ce Monsieur aurait subi un enlèvement. Je l’ai vu une première fois, et puis ça a mal tourné. Il a l’air d’avoir un caractère difficile, ou alors a été profondément perturbé par ce qu’il a vécu ! Je connais ta diplomatie, est-ce que tu peux essayer de rattraper le coup ? Je crois en fait qu’il s’agit d’une affaire sérieuse, mais je suis grillé ’’. Franck Marie avait promis à ‘’M. D.’’ d’envoyer un enquêteur... Voici d’ailleurs ce tout premier texte que m’a fait parvenir Franck Marie : ‘‘ Le témoin principal de cette affaire était donc un Monsieur d’une soixantaine d’années. Il était en retraite depuis peu. Nous l’appellerons M. D. Il a occupé des fonctions importantes : accrédité ‘‘ Secret Défense ’’, il a organisé la sécurisation de sites stratégiques de commandement de l’armée française, à Taverny. Toujours et encore Taverny. Les sites nucléaires, militaires, etc...On n’en sort pas...’’ » Quant aux enlevés, ils se retrouveront dans la forêt, ayant complètement ou partiellement oublié ce qui s’était passé, sauf pour l’un. Traumatismes profonds, peur du ridicule : voici ce qu’ils vivront ensuite.
Images des ravisseurs par l’une des personnes enlevées : à vingt ans, cela m'aurait fait hurler de rire. Aujourd'hui, je me surprend, comme dirais-je, à douter.

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Plus bas à gauche, c'est moins drôle, et juste beaucoup plus précis et vraiment professionnel : on précisera plus tard les conditions d'obtention de cette image

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... sans que la personne qui l'a obtenu dans le cadre d'une séance de Remote-Viewing (voir article suivant) connaisse, alors, l'affaire d'Harravilliers dans les détails que je viens de vous donner... Un quart de siècle plus tard...
En matière d'Ovnis, où les choses se passent-elles aujourd’hui en matière d’Ovnis si ce n’est plus au Geipan ?
Vraie question. Car, en quelques années (et à partir de 2004), ce ne sera plus au Geipan que cela se passera : en outre, l’autre avantage de laisser se flétrir cet organisme (aux yeux si subjectifs que sont les miens), c’est de donner un succès d’apparence aux tenants de la thèse anti-Ovnis, qui ne voient plus vraiment où les choses se passent, alors même que le sujet prend de l’importance au niveau de « l’état profond » (encore que je doute qu’il y ait eu une intention délibérée, aussi manipulatrice : l’organisme s’est laissé dépasser, tout simplement, parce que son génome ne lui permettait pas de s’adapter. Néanmoins, nous lui devons tous énormément). Mais comme l’acronyme « Geipan » est une marque d’objectivité pour le grand public, celui-ci pourra continuer à se focaliser sur ses problèmes immédiats. L’opinion possède une énorme inertie : seuls quelques faits avérés et immédiatement perceptibles la fédèrent, ce qui est bien compréhensible. Or, ici, que les faits soient avérés est discuté, et une fois résolu ce point ils ne sont pas a priori compréhensibles ; et en outre possibles dans les limites de notre physique. Pour les militaires, cependant, tout ce débat psycho-sociologique sur la valeur du témoignage humain ne les touche pas, car ils voient ce que voient leurs radars, leurs pilotes et les photographies. Donc il y a eu très vite en leur sein des gens qui se sont dits que la cellule spécialisée au CNES devait soit être renforcée (peut-être par politesse vis-à-vis du CNES), soit plutôt oubliée. Pour certains, il fallait une autre structure d’observation, d’analyse et de renseignements. Ils voyaient des technologies à l’oeuvre qui donneraient une incroyable supériorité au pays qui les possèderait. Mais comment obtenir une décision politique, la création d’un organisme ad hoc qui serait forcément et nécessairement secret, des lignes budgétaires (sachant que l’effort de défense paraissait moins nécessaire avec l’effondrement soviétique) ? Prendre l’opinion à témoin ? C’est ce qui fut tenté. Que les Politiques restent aussi indifférents, cela scandalisait de nombreux gradés : en rendant public le sujet, ils marquaient devant l’opinion publique, pour plus tard, la responsabilité que prenaient nos dirigeants face à un problème plus qu’inquiétant.
Le lobbying des militaires vers les Politiques : dix ans d’efforts, le Rapport Cometa (1999)
(Voir ici le documentaire que lui a consacré Canal Plus-Investigation). Comme nous l’avons vu, les militaires n’ont jamais été absents de la question Ovni, puisqu’ils sont eux-mêmes à l’origine du Gepan première version. Plus près de nous, dès 1976, des auditeurs de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) publient un rapport pour que les PANs fassent l’objet « d’une attention toute particulière ». Le Directeur de l’IHEDN à l’époque, le Général Norlain, incite Jean-Jacques Vélasco à prendre attache avec l’Association des auditeurs de l’institut, le « Comité d’Etudes Approfondies », ou « Cometa ». Ce Comité produira le Rapport Cometa, publié sous forme de livre, qui sera un best-seller. Le rapport associe de grands noms du spatial et militaire : le préambule est dû à André Lebeau (ex-directeur du CNES), la préface au Général Bernard Norlain, et son histoire commence en 1995 par une visite du Général Letty au directeur de l’IHEDN. Le Général Norlain écrit : « Lorsque le Général Letty m’a rendu visite en mars 1995 dans mon bureau de l’IHEDN pour m’exposer son projet d’un nouveau comité d’étude sur les Ovnis, je l’ai assuré de mon intérêt » (et de mon soutien). Suit un avant-propos du Général Letty, et ensuite la liste des 17 personnes qui ont participées au projet. Sont représentés : la Gendarmerie, l’Armée de l’air, le Ministère de l’intérieur via la police nationale, la Marine via un amiral, des pilotes, la Direction générale de l’armement via Pierre Bescond, la société Fleximage, et Jean-Claude Ribes en tant qu’astrophysicien et ancien directeur de l’Observatoire de Lyon. (Donc non loin du Mont-Verdun, où est installé la veille géo-spatiale, et où l’Armée de l’air a transféré ses quartiers initialement de Taverny, en région parisienne. Au passage, c’est aussi le siège du CDAOA, ou « Commandement de la défense aérienne » ; mieux encore pour notre sujet, c’est lui qui gère le « GRAVES », le « Grand réseau adapté à la veille spatiale ». La France, avec les USA et la Russie, est en effet la seule nation qui fait ce type de veille (la centralisation de l’information se fait au-dessus de Lyon, au Mont-Verdun, avec le train de banlieue accessible après une marche revigorante). Ce club s’est enrichi en 2017 de la Chine, comme le rapporte Intelligence On Line (voir ici). A noter que GRAVES détecte des objets de 1 m2 à 1 500 km, du moins dans les intentions d’origine (vers les années 2000. Il se peut que ce soit désormais davantage) ; s’y ajoutent des systèmes dont l’origine remonte aux années 2000, comme « Orion » (surveillance des phénomènes lumineux), « Spoc » (caméras), un télescope prévu à l’origine avec une lentille de 4 m de diamètre, plus toute la veille radar qui couvre le territoire. Lointain écho, le projet « Fripon » de caméras couvrant tout le ciel nocturne et interconnecté pour suivre les déplacements des objets lumineux les plus spéciaux ceux-ci ne concernant, paraît-il, que les débris spatiaux. Puis franchement, pourquoi avoir appelé ce réseau « Fripon » ?
Résumé du Rapport Cometa
Rendons hommage aux militaires, si intelligents, pragmatiques et concrets. L’un des best-sellers de l’époque est divisé en trois parties : – « Faits et témoignages » : incontestables à mon sens, les auteurs donnent des contre-exemples qui renforcent l’objectivité du rapport ; – « Le point des connaissances » : « Organisation des recherches en France », « Méthode et résultats de Gepan/Sepra », « Ovni : hypothèses, essais de modélisation », « Organisation de la recherche à l’étranger » ; – « Les Ovnis et la défense » : « Prospectives stratégiques », « Implications aéronautiques », « Implications scientifiques et techniques », « Implications politiques et religieuses », « Implications médiatiques ».
Quelques passages : « En l’absence de menace directe et même si, dans le passé, il n’y a jamais eu vraiment d’attaque, la menace potentielle, elle, peut apparaître écrasante aux yeux des autorités et spécialement des militaires) » (p. 198). « Quels extraterrestres seront-ils ? Une cohérence relative ressort des nombreuses descriptions des phénomènes » (p 125). P 108, ils règlent l’hypothèse paranormale, l’évacuant totalement. Dans le cahier central avec les images, j’adore cette phrase de François Louange, alors président de la société Fixe-Image : « En matière d’authenticité, seules les conclusions négatives sont définitives ». Cela est tellement vrai. Là où ils sont faibles, cependant, ce sont sur certaines réactions des témoins par rapport aux Ovnis. La paralysie est seule citée, qu’ils attribuent à l’émission de micro-ondes en provenance de l’appareil et à son impact sur le cervelet, qui aurait souvent empêché des pilotes de tirer sur l’Ovni qu’ils poursuivaient. Je souligne que si des micro-ondes impactaient le cervelet, elles impacteraient le cortex préfrontal d’abord : et sont-ce des micro-ondes ? Quinze ans plus tard, nous répondront par la négative sur la perte soudaine et temporaire de cette capacité cognitive. Mais à l’époque, les neurosciences balbutiaient. Nous n’avions pas les retours sur expérience d’aujourd’hui, l’incroyable travail fait ensuite en collectif.
« Il est important de renforcer les moyens du Sepra » (ou « Geipan »/ce qui ne sera jamais fait). « De même, il conviendrait de créer, au plus haut-niveau de l’Etat, une cellule en liaison avec le Sepra ». Tout cela est très gentil, comme de conseiller ensuite de créer une structure européenne ad hoc (ce qui semble contradictoire avec la culture de préférence nationale de l’armée française ou de la DGSE). Ils écrivent, p 134 : « S’agissant de la première situation évoquée, il n’est pas interdit d’avancer que les Etats, qui se seraient dotés d’outils de recherche et d’analyse élaborés, auraient peut-être plus de chances que d’autres d’être choisis comme interlocuteurs privilégiés, mais avec quels risques et quels avantages ? » Je pense que l’on sent à travers le Rapport la synthèse de plusieurs cultures et type d’approches, qui se sont associées pour qu’on lise in fine quelque chose de parfois un peu contradictoire. Quelle culture prédominerait en cas d’approche ou de tentatives de communication ? Les pages 147-163 (chapitre « Implications politiques et religieuses ») sont consacrées à l’impact de la rencontre avec les ET : séries de considérations à la limite de la science-fiction, prises tant dans le sens impacts des Terriens sur les civilisations « inférieures » qu’ils découvriront et « coloniseront », que dans le sens impact d’ET super-évolués ou dominants technologiquement. Il est écrit (p 153) : « Les civilisations de l’ère industrielle sont plus sceptiques qu’autrefois et conçoivent avec moins d’aisance ce qui ne relève pas de l’immédiat explicable ou du simplement mesurable. Toutefois, il est certain que les populations, telles les nôtres aujourd’hui, seraient profondément marquées si la preuve irréfutable de l’existence d’extraterrestres était apportée. Cette question est au cœur de notre Rapport. » Il y a ensuite un petit traité sur les médias de l’époque (années 2000). Exemple : « Pour les grands journaux, l’ironie ou l’agressivité sont le plus souvent la manière d’aborder un sujet tabou que personne ne maîtrise ». Il est clair que le Rapport Cometa envisage et encourage la création d’une structure dédiée, et qui ne pourra pas être le Sepra-Geipan-Gepan. Il faudra dans l’idéal que cette structure soit secrète ; le Rapport préconise, plusieurs fois, qu’elle dépende de l’Elysée... Donc que de l’Elysée : le pouvoir ne se partage pas. Enfin, en théorie.
L’appréciation du Rapport Cometa sur un ou des crashs d’Ovnis à Roswell en 1947 (USA)
En annexes, les auteurs de Cometa tentent d’estimer le vrai et le faux de l’affaire Roswell, territoire du Nouveau-Mexique où un ou deux Ovnis se seraient crashés (à Socorro et Corona), et qui a donné lieu à une quantité phénoménale de vidéos, témoignages, recherches, etc., dont vous avez certainement entendu parler. Rares sont ceux qui n’ont pas vu cette dissection de deux « Aliens », dont les réalisateurs avoueront qu’il s’agissait d’un montage (on ne s’en serait jamais douté). Cependant, p. 179, les auteurs du rapport Cometa concluent à la réalité d’un crash d’Ovni(s). Ils étudient ensuite avec soin la désinformation « réductrice » autour de l’affaire et pointent le fait que « le sociologue Pierre Lagrange apparaît comme une victime de cette désinformation ». Quelques mots sur ce grand Monsieur, mais par un biais, vous m’en excuserez : pour ma part, en tant qu’admirateur du travail de Mediapart, je connais bien les articles de vulgarisation scientifique de Michel de Pracontal, que j’estime passionnants (voir ici). Mais, dans L’imposture scientifique en dix leçons (Le Seuil, Points sciences, 2005), Michel de Pracontal cite le livre de Pierre Lagrange, La rumeur de Roswell, pour mettre en doute la réalité de cet accident. Pierre Lagrange est un vigile attentif et objectif au cours des dernières décennies sur le phénomène des PANs, qui est tout à fait convaincu de leur véracité (il a souvent expliqué que le biais sociologique qu’il a donné à son travail lui a permis d’obtenir des financements universitaires). Mais, en l’occurrence, je dirais que Michel de Pracontal a été, via Pierre Lagrange, victime de la même « désinformation réductrice ». Et me garderai bien de tout jugement. Pour prendre les choses à leur racine, dans 1942-1954, La genèse d’un secret d’Etat (Dervy, 2013. Voir ici. Contact : contact@dervy.fr), Jean-Gabriel Greslé, pilote qui fut formé par l’US Air Force dans les années 1950, présente p 90 un document classifié faisant référence à des engins volants récupérés (et présentant un rapport d’autopsie des corps retrouvés). Crashs, récupérations, il y en a eu. « Roswell » n’est qu’un cas parmi d’autres. Le secret d’état a toujours un temps de retard, il n’est pas étonnant que des documents submergent dans la désinformation générale et le « debunking » des témoins. Revenons à Cometa.
Parution du rapport Cometta (1999) : rire des médias, fureur de certains gradés contres "ces aviateurs", indifférence ambigüe de Lionel Jospin (alors Premier ministre), passivité, semble-t-il, de Jacques Chirac (alors Président de la République)
Coup d’épée dans l’eau : ces 90 pages du Rapport Cometa, très moquées dans la presse (Ouest France : « Le général qui attend les Ovnis »), ne paraissent pas avoir été prises en compte par le Premier ministre et le Président de la République (une de mes annexes contredit ce que j’écris ; mais j’ai tenu à laisser ma première version). A l’époque où sort le rapport, c’est un hurlement de rire. Guère encourageant pour les Politiques, effet boomerang pour les auteurs. Pourtant, selon le documentaire de C 8 Les Ovnis et le pouvoir, Lionel Jospin aurait dit à un journaliste : « Comment ne peut-on pas prendre cette question au sérieux ? ». D’accord : mais de là à créer un organisme ad hoc après la réaction médiatique. 2009 : à Toulon, et plus précisément dans la commune en bord de rade de Saint-Mandrier (une partie de la rade de Toulon, qui accueille la flotte française), quelqu’un s’énerve de l’inertie des pouvoirs publics.
Il s’agit du Contre-amiral Gilles Pinon. Rappelons-nous : c’est le haut gradé qui a enquêté en 2004 sur l’affaire d’enlèvement de quatre personnes à Harravilliers. Le profil « secret-défense » des enlevés encourageait en outre la thèse qu’ils avaient été ciblés à l’avance et leurs intentions connues de se retrouver en pleine forêt pour un rendez-vous de chasse, offrant ainsi l’opportunité d’être enlevées discrètement (que nous dit cette capacité d’espionner, exactement ?).
Il se trouve que le Contre-amiral a écrit une première lettre au Président de la République, Nicolas Sarkozy, le 14 avril 2008 pour lui demander la création d’une structure ad-hoc sur le sujet : Monsieur Sarkozy répond et fait suivre la lettre aux ministères concernés. Aucune réaction de ceux-ci. Le « pouvoir » semble amorphe, ainsi que le souligne le documentaire de C 8 Les Ovnis et le pouvoir : interrogeant l’ancien président des Aéroports de Paris, celui-ci montre la lettre de Gilles Pinon du 14 avril, les réponses successives de la présidence de la République, du Premier ministre François Fillon, de la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche (Valérie Pécresse)... qui n’aboutissent donc à rien.
Le Contre-Amiral se fend alors d’une seconde lettre : et c’est en effet sur cette deuxième lettre du Contre-amiral Pinon qu’il faut se fonder, celle de mai 2009. En mai 2009, quand le Contre-amiral réitère sa demande, mais en passant cette fois par la « Commission de la défense nationale et aux forces armées ». Au Secrétaire-général de celle-ci, il demande une stratégie de recherche sur les Ovnis, la création d’une unité « d’intervention civile et militaire constituée de spécialistes de haut niveau ». Il n’est donc plus question de passer par le CNES et le Geipan, même s’il y est fait référence et hommage… apparaissant franchement très artificiel, mais compréhensible dans l’art diplomatique ; il mentionne aussi le rôle d’Yves Sillard (alors Président du Comité de pilotage du Geipan). « Une intrusion extraterrestre présenterait un danger d’ethnocide par accident », est-il écrit. « Elle porterait gravement atteinte à notre environnement compris comme l’ensemble des conditions naturelles, sociales et culturelles constituant le théâtre des activités humaines ». Le Contre-amiral fait ensuite référence à la Charte de l’environnement et à son article 5, et demande l’application du « principe de précaution ». Dès juin 2009, la réponse du chef de cabinet de Nicolas Sarkozy parvient à l’intéressé (ce qui est rapide). Leur demande a été re-transmise au Premier Ministre (François Fillon) au Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, mais ce qui est nouveau est qu’elle a été aussi transmise au Ministre de la défense. En matière de lobbying, c’est un succès. Ci-dessous la lettre du chef de cabinet, connue et avalisée par Nicolas Sarkozy. L’année 2009 est donc une année historique pour les Ovnis, qui accèdent en quelque sorte au niveau présidentiel. C’est de cette année que date en fait l’émergence d’une structure dotée de moyens nouveaux, que je rencontrerai en 2013 (là je souligne que c’est ce que je dis, moi avec mon petit clavier, sans autre preuve). Désolé pour les « XXX » submergeant la lettre de 2009 :

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Entre-temps : création d’une commission spécialisée au sein d’une société savante peu connue, au rôle important dans l’aéronautique et le spatial, la 3AF, ou « Sigma 2 »
En ce qui concerne l’initiative privée, il faut souligner l’existence d’une société savante, l’Association aéronautique et astronautique de France, ou « 3AF » (trois « A », pour « Association », « Aéronautique », « Astronautique » (voir ici). Fondée en 1945, elle réunit ingénieurs, présidents de sociétés, entrepreneurs, pilotes, scientifiques, etc., afin de refonder après la guerre l’industrie aéronautique française (sur la base du moteur à réaction, mis au point pas les Allemands à partir de 1943). Ainsi, 1945 voit aussi la création de la Snecma (Société nationale d’étude et de construction de moteurs d’aviation, regroupant Gnôme et Rhône ainsi que Moteurs d’aviation Renault – Renault, nationalisée pour faits de collaboration). La Snecma sera transformée en holding en 2000 et fusionnera en 2005 avec la Sagem, devenant Safran. C’est en 1947 que Marcel Dassault lance aussi son premier prototype d’avion à réaction (le Flamant). Par son rôle de réflexion, de mise en relation, de lobbying, la 3AF joue un rôle important, faisant le lien privé-public, réunissant les passionnés les plus émérites (voir ses rapports annuels). Il était donc naturel que l’Association crée en son sein une instance spécialisée dans le phénomène Ovni, étudié sous son angle technique et technologique. Cela sera fait en 2008, sous le nom de « Commission sur les phénomènes aérospatiaux », ou « Sigma », puis « Sigma 2 » (voir ici). Son Président, Luc Dini, est ingénieur aéronautique, spécialiste en missiles et en hyper-fréquences. Dans son Comité de direction, on retrouve le Général Pierre Bescond (déjà au Geipan) et une nuée de spécialistes du genre. Jean-Baptiste Greslé (l’auteur de 1942-1954, Genèse d’un secret d’état) y a collaboré. Sigma 2 a repris les cas inexpliqués du Geipan et a donné en septembre 2016 son analyse de ceux-ci... Elle a recensé les théories standard sur le phénomène Ovni, et considère que les appareils mettent en œuvre une technologie basée sur la magnéto-hydrodynamique (qui annule l’onde de choc consécutif à tout déplacement dans un milieu liquide ou atmosphérique), l’électro-gravitation, l’électro-magnétisme, et que ce mélange très savant conduit à un contrôle local à la fois de la gravitation (annulée) et de la relativité générale (c’est-à-dire que le temps est affecté : sans changer de vitesse, les Ovnis modifie leur temps propre, ce qui explique qu’ils fassent des tournants vus comme étant à angle droit dans notre temps « à nous », ce qui est donc juste une illusion optique). Pour que 3AF se mêle de tout cela, l’idée est que nous sommes aux prémisses s’une révolution technologiques comme cela a été le cas en 1945 pour le moteur à réaction. Sigma 2 a enfin donné sa vision, très construite, documentée et intéressante, de l’article cité en introduction du New-York Times. Elle apporte des éléments nouveaux, modère par ci et par là ce que l’on a pu entendre, et montre sa connaissance des réseaux et des habitudes de communication ou de désinformation des milieux proches du renseignement (voir annexe). S’il n’affirme rien sur ce dernier point, les quelques phrases de son communiqué de presse suggèrent que les services de renseignement américains sont très pro-actifs autour des « PANs ». Et s’ils le sont les Français le sont aussi. Sur ce point, c’est encore le groupe Sigma qui nous renseigne : quand Alain Boudler présidait la commission, il a pu consulter sans rétention d’information la dizaine d’instances compétentes en la matière, dont la DGSE et la Direction du renseignement militaire (DRM) : concernant la DGSE, il y avait selon ce Monsieur une cellule de veille « Ovnis », active depuis les années 1960 (mais très marginale). Ce n’est qu’ensuite qu’il y aura un resserrement de l’information, jusqu’à arriver en 2019. C’est donc dans la décennie 2010 qu’un secret défense encore un peu relâché sur le sujet nous permet de lire entre les mailles du filet... C’est pourquoi je vous ai dit que j’associais des éléments « privés » et non « secrets », avec le bémol que certains éléments « privés » deviendront « secrets » au fil du temps.

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Le travail de Jean-Pierre Troadec, auteur, journaliste, ex-auditeur de l’IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale)
Ici, ce journaliste et auditeur de l’IHEDN présente l’historique administratif des Ovnis (les Ovnis et le pouvoir, sur un media altrenatif, BTLV : voir ici), dont je me suis partiellement inspiré, avec des éléments assez étonnants : par exemple, François Mitterrand rapporte une observation de Scotland Yard dans son ouvrage La paille et le grain, mais c’est surtout lui a étendu les responsabilités de la défense aérospatiale à l’espace (selon Georges Tranchant, encore quelqu’un de bien informé). C’est pourquoi aujourd’hui, au Mont-Verdun au-dessus de Lyon, on centralise les veilles radars et satellites. Autre exemple, la Direction du renseignement militaire (DRM) a, quant à elle, publié un rapport dès 1995, dont on pense qu’il a influencé le Rapport Cometa de 1999. Selon J.-P. Troadec, à l’Elysée, seules « cinq » personnes seraient au courant. Dans l’article qu’il donne à Nexus (voir ici) en juillet-août 2017, il conclut : « Le fait que ce nouveau président [Monsieur Macron] appartienne à la génération de la guerre des étoiles encouragera-t-il à l’ouverture réelle de ce dossier ? » Je précise : Nexus développe des thèmes que ne vais même pas souligner ici, tant ils peuvent accréditer des thèses qui paraîtront complotistes aux yeux de la plupart d’entre nous. Pourtant, je souligne, qu’en général, ce journal peu main-stream, sans publicité et vivant de ses seuls abonnés, a rendu des enquêtes intéressantes, voire passionnantes, détaillées, sur le phénomène Ovni.
Un document central : les Ovnis dans les attributions officielles du SGDN (Secrétariat général de la défense nationale)
Lorsque j’ai vu ce document ci-dessous, sorti encore par J.-P. Troadec, il m’a tellement stupéfié que je me suis demandé s’il n’était pas un faux. Absence de datation, de noms... Mais au final, étant donnée ma participation au travail de la DGSE sur le sujet, je ne le crois pas. En outre, comme les grades sont donnés, et pas les noms, il est facile de recouper avec les nominations en les listant dans l’ordre chronologique. Le vocabulaire est trop typique, l’abus des majuscules également, et le document vient d’Internet où il est alors quasiment déclassifié, puisque la source est en « http » et non en « https » ! Donc hyper-aisé à récupérer. C’était le bon vieux temps. Voici le document en question, ci-dessous :

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Je vous l’ai réécris :
« S.G.D.N. Sigle du Secrétariat Général de la Défense Nationale.
Secrétaire Général XXXXXXXXX (Ministre plénipotentiaire) Secrétaire Général Adjoint : Contre-Amiral XXXXXXX Aide de Camp : Capitaine XXXXX Chargés de Mission : Contrôleur des Armées XXXXXXX Administration Générale : Général de Brigade Aérienne XXXX. La SGDN se compose de 5 directions : Direction « Défense et Nation » : gestion du secret Défense et Habilitation, concernant, entre autres, l’accès aux rapports OANIs (Objets océaniques non identifiés) OVNIS C.D.I.A, D.G.G.N, D.R.M, D.G.S.E, etc. Directeur : XXXXXX (Préfet). « pro » du renseignement : adresse en cours de vérification. – Direction « Affaires Internationales et Stratégiques », incluant Observations des Nouvelles Menaces dont OANIS, OVNIS dans le cadre de la gestion au quotidien des plans INTRUSAIR. Directeur : Mme XXXXX (Conseiller des Affaires Etrangères de 1ère Classe). Adresse privée : 4, rue XXXXXXXX, XXXXXX. Tel : XXXXXXX.
Source : http//www.XXXXXXXXXXXXXXXXXXXX »
Apparaissent ici les « Objets océaniques non identifiés », en fait des Ovnis qui sortent ou repassent sous la mer, puisque leur technologie permet de supprimer leur vague d’étrave aussi bien que leur « statut » dans la relativité générale. La vague d’étrave étant l’onde de choc que produit tout objet en mouvement dans son milieu, donc ici l’air, et qui porte à des milliers de degrés centigrades la pointe de l’appareil. Véritable chalumeau orienté vers le fuselage, il implique qu’un bourrelet de plasma, une ionisation, soient générés pour éviter que la chaleur ne se porte sur le métal de l’appareil. Ce phénomène a amené les scientifiques à tenter de développer la « magnéto-hydro-dynamique », d’abord sur les torpilles tirées sous la mer, puis sur les missiles. Pour leur statut dans la relativité générale, c’est fort compliqué à expliquer… disons que s’il s’écoule une minute pour l’objet lui-même, il peut s’en écouler dix pour les gens restés sur place… Cela a des conséquences sur le champ gravitationnel qui entoure l’objet, et sur les forces de frottement qui s’y exerce. Naturellement, dirais-je…
Mais bon à savoir : en fouinant un peu, je découvre que cette note serait un faux. Je vous mets le lien : voir ici. Ok : admettons. Ecrire un billet de blog est un exercice difficile, et sur les Ovnis un art entre information et désinformation. Puis, le 18 avril 2023, je vous ajoute une autre note discordante : voir ici. Difficile de démêler le vrai du faux...
Les Ovnis sous le Canard Enchaîné
Eux découvrent un rapport d'EDF à ce sujet. Ils y dévoilent le côté "espionnage" chez EDF et la dernière partie, "Alerte aux extraterrestres", est l'occasion d'une franche rigolade (voir ici). Mais de fait on voir souvent de tels engins survoler des Centrales nucléaires, comme celle du Blayet (celle qui a failli être englouti par le tempête de 1999). Voir ici pour en savoir plus.

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Les Ovnis sous Emmanuel Macron
La conclusion très optimiste de l’article de J.-P. Troadec dans le fameux Nexus sur le côté Star Wars d’Emmanuel Macron fait fi à mon sens de la continuité des directorats des principales administrations de renseignement (et de toutes les administrations, d’ailleurs). En outre, je ne vois pas Emmanuel Macron fan de Star Wars, et il faut faire effort d'imagination pour le voir rechercher une alliance avec ces personnages aux allures un peu étranges (comme imaginé dans le rapport Cometa), alors que cela était rédhibitoire dans le cas de François Hollande ou du Général Pierre de Villiers ; mais je ne pense pas que la violence d’état qu’il légitime, son indifférence à l’écocide en cours (qui semblent inquiéter certains de nos visiteurs), en feraient un interlocuteur au profil idéal. Comme on ne le sait généralement pas quand on ne suit pas ces affaires, B. Bajolet avait en 2017 (fin du quinquennat de Monsieur Hollande) atteint ou plutôt dépassé l’âge de partir en retraite. Pour le remplacer, les gens de la DGSE voulait un militaire, mais de cela il n’en était question à l’Elysée : Emmanuel Macron a donc choisi un autre diplomate, encore un « Bernard », Bernard Emié, nom soufflé par Monsieur Bajolet à Monsieur Macron, M. Bajolet continuant certainement à conseiller le nouveau pouvoir (est-ce pourquoi son nom n’apparaît même pas une fois dans le livre de François Hollande sur son quinquennat ?). Donc Emmanuel Macron semble avoir continué les habitudes hollandaises. Il est certain, comme je vais vous le montrer, que la DGSE et Bernard Bajolet, « Bernard » pour les intimes, ont été aux commandes quand la manière d'investiguer le phénomène a été sérieusement infléchie, à partir des années 2010. En tout cas, la présence de "Bernard" aux côtés (du moins un temps) de Jupiter souligne la continuité « opérationnelle » sur ce sujet, ce qui est juste dans la continuité en général des politiques de l'état en matière, notamment, de relations internationales (oh là, que dis-je ?). On dit de "Bernard" qu'il aime prendre des risques : seulement, sur un terrain que l'on ne connaît pas, on risque souvent d'être amené à prendre des risques qui apparaîtront plus tard comme l'amorce d'un véritable désastre. Bon, là, c'est de la pure spéculation. Disons que j'appréhende ainsi mon Bernard dans le texte ou, du moins, une petite part de la personnalité d'un homme pas si désagréable que cela (mais dont quelqu'un a dit quelque part qu'il devrait s'allonger sur le divan, comme nous tous d'ailleurs, de toute façon).
Conclusion
Quand on regarde l’histoire de la recherche sur les Ovnis du point de vue administratif, cela est incroyable, à tous les plans. Il faut plus d’un demi-siècle pour que ceux-ci acquièrent un statut d’objet d’intérêt administratif. La grande intelligence du Contre-amiral Gilles Pinon est de souligner l’importance du « Principe de précaution », placé dans une « Charte de l’environnement » voulue par le Sarkozy de l’ère numéro un, qui a valeur constitutionnelle, et qui sera rejetée par le Sarkozy de l’ère numéro deux. Mais comment cette idée que notre environnement soit menacé par les « Ovnis » est-elle venue à Gilles Pinon ? Prendre le principe de précaution au pied de la lettre, ou plutôt dans sa lettre mais non dans son sens, c’est en tout cas un bon argument. Pour mieux comprendre la position du Contre-amiral, je pense qu’il faut revenir au Rapport Cometa où, comme au Geipan, une des composantes rédactrices doit l’emporter, selon le rapport des forces. Selon l’origine des rédacteurs de 1999, ce ne peut-être que les militaires. Ceux-ci souhaitent deux choses :
– la technologie de déplacement, qui ferait du « pays qui la posséderait le maître du monde » (je ne sais plus qui a dit cela, exactement, mais un tiers du Rapport Cometa est consacré à cette problématique) ; mais combien de temps faudra-t-il pour développer cette technologie ? Le temps de maturation de l’avion Rafale, par exemple, peut être considérée comme commençant en 1945 avec la reprise par la France du moteur à réaction inventé en Allemagne, soit un demi-siècle ; mais dans quelle mesure peut-il être accéléré avec l’étude des objets qui se sont crashés, sachant que ces crashs ne semblent pas avoir eu lieu en France ? Et y-a-t-il eu autant de crashs ? En tout cas, dans les années 2010, il manquait une clé de lecture pour décrypter cette technologie. Mais, surtout, comment pouvait-on cibler, espionner les maîtres de ces merveilles de technologies, qui s’entouraient de savants brouillage, dont le sens était à décrypter ;
– selon Cometa, pour le pays qui acquerra l’expertise nécessaire, une communication avec les « Ovnis » devient envisageable, et ce pays pourrait même devenir l’intermédiaire entre les occupants des Ovnis et l’humanité en général. Bref, il fallait apprendre à penser comme les occupants des appareils. Mais, justement, comment pouvait-on penser comme eux s’ils refusaient la quasi-totalité des échanges, et n’occupaient apparemment pas la gamme des fréquences radios ? C'est tout de même un peu délirant : cela voudrait signifier que les ET pensent comme les Humains, en outre, c'est l'anthropocentrisme poussé dans des limites excédant nettement celles de l'infini.
Mais pour quels risques, se demande le rapport ? La perte de son indépendance nationale dans ce rapport de force disproportionné ? Est-ce concevable ? Ni le Contre-amiral Pinon, ni Cometa ne peuvent penser comme d’éventuels ET : ceux-ci pourraient-il envisager la France comme intermédiaire avec toutes les autres nations ? L’ONU ne serait-il pas la structure ad hoc pour ceux-ci ? Mais voici qu’avec Trump l’ONU semble destiné à devenir encore davantage un creux politique... La recherche de cette position d’intermédiaire ne pourrait-elle pas être elle-même à l’origine des guerres, au moins feutrées, même avec les USA, à la vue de l’enjeu ? Qui sont exactement les « ET » ? Que pourraient-ils vouloir ? Quelle serait la monnaie d’échange ? En 2009, tout cela n’est pas clair, mais cela le deviendra-t-il pour autant dans les années 2010-2020 : la question mérite d'être soulignée. Du Rapport Cometa à la lettre du Contre-amiral se lit aussi une montée de l’inquiétude, voire de la peur, comme celle d’une dissolution de la cohésion sociale de nos sociétés dans une sorte de super-globalisation. Or, en 1999, l’opinion mondiale n’avait pas cette inquiétude sécuritaire et identitaire qu’elle avait déjà en 2009, soit seulement dix ans plus tard. Le mot du Contre-amiral Gilles Pinon, à ce sujet, résonne encore plus fortement aujourd'hui : « ethnocide ». Rien de tel en 1999, où la différence ne fait pas si jaser, où l’heure est à l’optimisme, à la curiosité, voire à l’émerveillement. Qu’a-t-il bien pu se passer ? Dans la Sarkozie numéro deux, surtout aux élections de 2012, l’appel au électeurs du Front national est vécu sans interdit. Plus encore chez son ex-Premier ministre, François Fillon, aux Présidentielles de 2017, ou sous le « hollandisme », voire le « hollando-vallsiste » (objet théorique non-identifié), puis le « macronisme », qui voient tour à tour des développements sécuritaires sans précédent dans l’histoire du pays. 2009-2018 : une décennie fondamentale, qui voit les sociétés basculer dans une crise identitaire, la société internationale se fragmenter, une partie de l’Europe envahie, en Ukraine et en Crimée. La question Ovni se pose dans le cadre d’un resserrement culturel, d’une crise identitaire sans précédent depuis le XIXe siècle. De même, la fragilité environnementale du globe n’a jamais été telle... et aujourd'hui poussée à un point ultime, avec le coronavirus. Jamais les sociétés ne se sont présentées en ordre aussi dispersé, aussi fracturées, aussi affaiblies, face à une composante « Ovni » que le Contre-amiral estime globale et non divisée (ce qui est encore une projection culturelle). 2009-2020 : neuf années fondamentales, qui verront la poursuite d’un effort sans précédent des services de renseignement français, peu à peu dotés de moyens nouveaux, nous verrons lesquels.
Mais cela signifie-t-il que s’il y a contact exogène, cela se fera avec les militaires, ou les gens de la DGSE ? Or, de tels intermédiaires, avec leurs projets de « colonisation » des alentours de la Terre, des peurs identitaires parfois assez sensibles dans les mémoires d’un Pierre de Villiers, bref, comment de tels intermédiaires pourraient-ils être acceptés par des civilisations exogènes, ou ne pourraient-ils pas être manipulés par elles ? Pourquoi faudrait-il que les sociétés « ET » soient égalitaires, ce qui choqueraient certains que mai 1968 marque toujours, ou inégalitaires, donc proches des identitaires de toutes natures ? Comment un Hollande, par exemple, pourrait-il culturellement assez ouvert pour une telle communication, dans ce contexte de crise sociale qu’il a été incapable de résoudre, voire a généré ; quelle est l’arrière-plan de l’idée folle de Manuel Valls que nous serions « en guerre », ses dérapages où il paraît perdre tout empire sur lui-même ; quels rapports de force se mettraient à jouer dans l’état lui-même ? Pourquoi Emmanuel Macron, qui a décidé de resserrer la verticalité de l’état, de bloquer les migrations, de rééditer une loi anti-casseurs, serait-il plus apte à gérer une telle communication, vécu avec les a priori d’une agression par la plupart des instances administratives que nous avons mentionnées, armée et DGSE en tête ? Peut-on, tout chef des armées que l’on est, aller à l’encontre de ces gens auxquels on demande tout de même de risquer leurs vies ? En tout cas, s’il fallait donner quelques noms des personnes qui, au sommet de l’Etat, devraient connaître la question Ovni, les voici :
– Bernard Emié, responsable de la DGSE ; le coordinateur des services de renseignement à l’Elysée ; je ne vois pas les directeur et chef de cabinet de Monsieur Macron ignorer le sujet, notamment Monsieur Strozda (de nombreux Ovnis ayant été aperçus au-dessus de l'ïle-Longue, où sont cantonnés les sous-marins nucléaires et leurs missiles) ; de même pour Claire Landais, Secrétaire générale de la défense et de la sécurité nationale (SGDEN) (portrait ci-dessous) ;

– Pascal Bolot, Directeur de la promotion et de la sécurité de l’Etat, toujours à la SGDEN, et qui présente un profil plus militaire ; enfin, je ne vois pas le chef d’Etat-major qui a succédé à Pierre de Villiers ignorer le sujet.
Donc, cela ferait en effet bien plus de cinq personnes à l’Elysée (en y comptant aussi le cabinet militaire), et dix dans les plus hauts cercles. En comptant aussi une dizaine de personnes à ce niveau sous François Hollande, cela ferait une vingtaine de « cibles » potentielles qui ont la vision globale des recherches sur les PANs, sans compter les opérationnels en aval, à Lyon notamment, et probablement dans des sites alpin et pyrénéens (ou proches de, vous regarderez la carte des implantations de la DGSE dans ce coin de France), ou plus proche de Paris, à Taverny peut-être, à Creil (DRM, Direction du renseignement militaire) et, bien sûr, boulevard Mortier, à la DGSE.
En outre, dans le domaine du Spatial, les choses bougent avec une vivacité inhabituelle après toutes ces années. Lors de sa venue à On n’est pas couché, le samedi 17 novembre 2018, l’ancien Chef d’état-major de Monsieur Hollande, le Général Pierre de Villiers, fait hommage quatre fois au travail des militaires dans le « Spatial », où la France serait en pointe. Echo pour le grand public du travail moins connu de la Ministre des armées, Florence Parly, qui veut faire adopter une « stratégie spatiale de défense », un projet évidemment porté vers elle par son cabinet militaire. Lancé en septembre 2018, cette réflexion sur une « stratégie spatiale de défense » se fait sous la houlette d’Hervé Grandjean, ancien du CNES, donc bon connaisseur du Geipan, et conseiller industriel de la Ministre. S’y ajoutent le patron de la Direction général de l’armement (DGA), le colonel Joël Barre, ou Caroline Laurent, pour la partie stratégie à la DGA. Là aussi, cela prélude des reconfigurations de compétences, de grandes batailles industrielles impliquant public et privé. Enfin, la question nécessite de développer la coopération inter-services, avec le rôle du Commandement inter-armées de l’espace (CIE), dirigée depuis début septembre 2018 par le Général Michel Friedling, jusqu’alors plutôt impliqué dans la réflexion prospective.
Enfin, le centre de gravité du commandement spatial est rebasculé vers Toulouse. Pourquoi Toulouse ? En raison de la densité d'industries aéonautiques qui y sont ? Pourquoi pas la région parisienne, où il y a en a davantage ? On a l'impression que, culturellement, les militaires tentent de donner à ce centre de commandement comme un accent de profondeur stratégique, qu'il ne peut posséder d'ailleurs nulle part avec les Ovnis, à moins que la proximité des Pyrénées n'offre des possibilité de se cantonner ou de redéployer des chaînes de production au cas où. Enfin, là, je fais à mon tour mon Cometa en m'imaginant penser comme un militaire.
A cet égard, ce qui serait signifiant, c'est qu'on passe le Centre national d'études spatiales (le CNES), avec le Geipan et son 1,5 emploi à temps plein, sous la tutelle exclusive du ministère de la Défense.
Mais je m'emballe, je m'emballe. En attendant, à titre d'exemple, je vous mets (11 avril 2020) le lien vers l'interview réalisée d'un ancien Directeur de la DGSE, Alain Juillet (2002-2003) et récemment publiée sur Paris Match par David Ramasseul : voir ici. Malheureusement, la diffusion de "Ovnis, une affaire d'état" (un documentaire de Dominique Filhol), qui reprend cette interview, aura lieu sur la chaîne Planète +, qui dépend du groupe Canal Plus. Cependant, le Mufon France, association que l'on peut qualifier de sérieuse en matière de recherche sur les Ovnis, vient de réaliser un joli coup : un débat sur YouTube suivra ici, entre tous les protagonistes. Donc rendez-vous mercredi 15 avril à 20h30. Sur la bande-annonce, voici tout de même ce que dit Alain Juillet, après avoir reconnu la réalité du phénomène (!) : "Là il y a un problème". Ah, un seul ? Espérons que quelques questions pertinentes fissureront la ligne du Renseignement français ce soir-là. Tacticiens, notez que le directorat de Monsieur Juillet a commencé trois années après la publication du rapport Cometa (voir infra), et quatre annnées après l'enlèvement d'Harravilliers (voir infra). Se peut-il qu'il n'ait jamais entendu parler de l'intention du contre-amiral Pinon d'aller enquêter à Harravilliers, et le pression qu'il exercera en 2004 vers Monsieur Sarkozy pour que le phénomène soit pris au sérieux (voir infra). Se peut-il, connaissant les liens proches qu'entretient Jacques Vallée avec le monde du renseignement US, venu lui-même sur place enquêter, que la DGSE n'ait pas été informée de ces mouvements, qui touchent de si près nos intérêt nationaux. Enfin, puisqu'il reconnaît l'existence des Ovnis, pourra-t-il nous confirmer que l'étude de ceux-ci font partie du renseignement extérieur, puisque qu'ils semblent exogènes, au moins dans un premier temps, ou peut-être que leur étude a été regroupée dans un corps inter-armé, par exemple sous l'acronyme de "Forces spéciales" ?
Voici les questions qui, j'espère, lui seront posées.
Pierre-Gilles Bellin
Annexe : la réaction de Sigma 2 à l’article du New-York Times sur le Pentagone
Commentaires de 3AF/SIGMA2 sur le programme de recherche AATIP
Le 16 décembre 2017, plusieurs articles (écrits dans le New York Times, Politico, articles avec la participation de la journaliste Leslie Kean du Huffington Post) sont parus sur un programme de recherche du Pentagone américain sur les PAN (Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés, UAP en anglais) appelé AATIP (Advanced Air Threat Investigation Program). Ce programme « caché » du Pentagone daterait de 2007 et aurait été arrêté en 2012 selon le Pentagone. Ces articles soulèvent des questions et conduisent des personnes à s’adresser à 3AF/SIGMA2 pour connaître son opinion sur ce programme et les déclarations associées. L’objectif de ce document est de proposer des éléments de réponse à la principale question : qu’apportent ces révélations sur le programme AATIP ?
Introduction sur les faits
Le 16 décembre 2017, plusieurs articles (écrits dans le New York Times1, Politico2, articles avec la participation de la journaliste Leslie Kean du Huffington Post) sont parus sur un programme de recherche du Pentagone américain sur les PAN (Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés, UAP en anglais) appelé AATIP (Advanced Air Threat Investigation Program). Ce programme « caché » du Pentagone daterait de 2007 et aurait été arrêté en 2012 selon le Pentagone. Ils révèlent que, non seulement les recherches du DoD américain ne se sont pas arrêtées en 1969 avec la fin du dossier Blue Book mais aussi, que de nouveaux cas ont été observés et enquêtés depuis. Par ailleurs, une vidéo infrarouge filmant un PAN depuis deux F18 en 2004 est exhibée comme l’un des exemples de cas étranges étudiés, mise à disposition et autorisée pour publication par le Pentagone au profit d’une société de recherche privée sur les OVNIS et phénomènes paranormaux (TTS/AAS : To The Stars/Academy of Arts and Sciences). L’un des ex responsables du programme AATIP, M. Luis Elizondo (ancien de l’agence de renseignement de la défense DIA) aurait remis sa démission du Pentagone en octobre 2017 pour rejoindre le groupe de recherche TTS/AAS3 sur les OVNIS qui a mis en ligne depuis, la vidéo infrarouge (Gimbal) pour la Communauté d’Intérêt (COI4), ainsi que le compte rendu d’observation fait par les quatre pilotes de F18. M. Elizondo invoque un manque de soutien du gouvernement US pour poursuivre les recherches. Le programme étudierait des observations d’objets doués d’une cinématique extraordinaire sans signe apparent de propulsion, sujet également en étude par le groupe TTS/AAS. Le lien est fait avec la société de M. Robert Bigelow, milliardaire américain, travaillant avec la NASA sur de futurs véhicules spatiaux (Module Spatial Extensible B330) et ami proche du Sénateur Reid (Nevada) à l’origine de ce programme AATIP. M. Bigelow est connu pour être persuadé que l’Hypothèse ET (ExtraTerrestrial Hypothesis) est avérée, ce qui motive son mécénat vis à vis des recherches sur les UFOs et les technologies de propulsion exotique. La société de M. Bigelow BAASS (Bigelow Aerospace Advanced Space Studies) collecte systématiquement les comptes rendus d’observation effectués par les pilotes ou tout autre objet ou observation concernant les PANs conformément aux consignes de la FAA, l’aviation civile US7. Elle a des liens avec l’organisation US MUFON8 qui mène des travaux sur les UFOs depuis des années, certaines analyses de cas ayant été financées par BAASS. Ces articles soulèvent des questions et conduisent des personnes à s’adresser à 3AF/SIGMA2 pour connaître son opinion sur ce programme et les déclarations associées. L’objectif de ce texte est de proposer des éléments de réponse à la principale question : qu’apportent ces révélations sur le programme AATIP ?
- Y-a-t’il une communication nouvelle de l’administration US sur les UFOs, une inflexion par rapport au silence remontant à 1969 depuis la clôture du dossier Blue Book de l’USAF ?
- Ce programme de recherche permet il d’accéder à des nouvelles bases de données sur les PANs, certaines déclassifiées ?
- Y-a-t’il des révélations nouvelles, des cas tout à fait nouveaux, quid de la question de l’Hypothèse ExtraTerrestre (« HET ») ?
La Commission technique SIGMA2, s’intéresse aux Phénomènes Aérospatiaux Non Identifiés, sur lesquels elle mène des recherches en regroupant des experts en aéronautique, espace, anciens pilote ou astronaute, médecins, ingénieurs ou militaires retraités, spécialistes de défense aérienne, des missiles, des avions. Commission technique, elle ne s’intéresse qu’à l’étude technique des cas de PAN qui font l’objet d’enquêtes de terrain par ailleurs par le CNES/GEIPAN. Le GEIPAN travaille avec la gendarmerie et l’armée de l’air sur les cas de PAN français depuis 1977 et les publie depuis 2007. SIGMA2 s’intéresse autant aux problèmes d’observation, qu’à l’analyse de la physique observée, y compris aux effets des rayonnements électromagnétiques et notamment micro-ondes constatés. La nature technique des travaux exclut totalement les réflexions de nature philosophique ou sociétale qui peuvent intéresser d’autres experts. La question HET est traitée sous l’angle des observations et de leur recoupement avec les phénomènes ou engins connus. Tous ces éléments sont expliqués dans le rapport de synthèse de la Commission SIGMA2 paru en 2016 et dans l’interview par Jean-Pierre Troadec de la Commission SIGMA2, parue en novembre 2016 dans la revue Nexus.
Les actions de recherche de SIGMA2 conduisent à identifier les bases de données physiques sur les PANs, et donc toutes les organisations menant des travaux scientifiques sur ce sujet. A ce titre, le programme AATIP et ses retombées sont intéressants.
Y-a-t-il une communication nouvelle de l’administration US sur les UFOs ? Un changement de cap ?
Depuis la clôture du dossier Blue Book de l’USAF en 1969, le Pentagone et l’USAF n’ont pas cessé d’indiquer que le sujet UFO était clos. Seule, la CIA semble avoir maintenu une veille active sur le sujet à l’international. Les récentes publications d’archives (rappelées dans le rapport SIGMA2 de 2015) en janvier 2016, puis en janvier 2017 (voir le site web CIA CREST) montrent que le sujet est resté d’intérêt. En revanche, l’annonce faite le 16 décembre 2017 de l’existence d’un programme officiel de recherche sur les UFOS semble constituer une rupture dans la communication de l’administration US sur le sujet. Pourtant, la transparence n’est pas totalement de rigueur : le rapport (490 pages) n’est pas encore publié, et l’ancien responsable du programme AATIP, M. Luis Elizondo, démissionnaire pour cause de ressources insuffisantes, laisse planer le doute sur l’intérêt des autorités pour les travaux effectués. Le programme aurait été arrêté pour des raisons financières par le Pentagone qui autorise cependant la divulgation des vidéos infrarouge de F18 sur le site de TTS/AAS... Cela ressemble à une campagne de communication à des fins non encore identifiées entre les services officiels US et la sphère de recherche privée.
Commentaires de 3AF/SIGMA2 sur le programme de recherche AATIP
Ce programme de recherche permet-il d’accéder à des nouvelles bases de données sur les PANs ?
SIGMA2 est évidemment intéressée par les travaux qui pourraient être publiés par le programme AATIP, voire par les données scientifiques qui pourraient être mises à disposition à cette occasion par TTS. Pour l’instant, le rapport reste classifié. La vidéo du cas Nimitz (observation par les F18) n’est pas une révélation récente et si elle présente un intérêt journalistique, elle ne peut être utilisée directement, en dépit de certains détails techniques intéressants du rapport Gimbal. Les travaux récents de SIGMA2 montrent combien une vidéo infrarouge nécessite de disposer de données complémentaires pour en faire une exploitation efficace.
L’existence de la société To The Stars regroupant M. Luis Elizondo et d’autres experts notamment d’anciens du Pentagone, pourrait offrir l’opportunité d’une coopération avec SIGMA2.
Y-a-t-il des révélations ? Quid de la question HET ?
Les déclarations de M. Luis Elizondo sont celles d’une personne privée, certes retraitée du Pentagone, mais ne s’exprimant pas de façon officielle. Aucune déclaration directe du Pentagone sur le sujet ne vient étayer ses positions ou celles de M. Bigelow sur l’HET hormis un communiqué sur l’arrêt des travaux. Le contenu du rapport AATIP n’est pas mis à disposition du public. D’autres rapports du même type, comme celui du MOD britannique intitulé Unidentified Aerial Phenomena in the UK Air Defence Region, déclassifié et publié en 2008, montrent l’existence avérée des phénomènes mais ne concluent pas clairement sur leur origine et encore moins sur l’HET ou sur une menace, tout en préconisant des mesures de prudence pour les pilotes en cas d’effet de surprise.
SIGMA2 étudie tous les cas de PANs que leur origine soit naturelle (phénomènes atmosphériques, foudre en boule, plasmas), artificielle (engins du type avion furtif ou drone à changement de milieu) ou bien inconnue. Certains comportements de phénomènes ou d’objets présentant des accélérations brutales après un passage en vol stationnaire ou des changements de forme surprenants (voir le cas de Lakeneath, cas publié par la CIA et observé en 1956 par la RAF en Grande-Bretagne) mettent en évidence des cinématiques extraordinaires. Ces cas sont-ils le reflet de phénomènes à la fois lumineux et détectables au radar, manœuvrant très vite ou bien de réels engins intelligents dotés d’une technologie inconnue plus rapide que celle que nous connaissons ?
Pour l’instant, le manque de données ralentit la progression dans les analyses mais SIGMA2 ne désespère pas de parvenir à collecter de nouvelles données avec de nouveaux moyens d’observation. AATIP fournira-t-il de telles données ? Nous pouvons exprimer un certain optimisme, réaliste. Aucune des données obtenues par la démarche FOIA aux USA ne résulte de projets classifiés ou déclassifiés.
1 https://www.nytimes.com/2017/12/16/us/politics/unidentified-flying-object-navy.html?register=google&_r=0 2 https://www.politico.com/magazine/story/2017/12/16/pentagon-ufo-search-harry-reid-216111
3 https://www.huffingtonpost.com/entry/inside-knowledge-about-unidentified-aerial- phenomena_us_59dc1230e4b0b48cd8e0a5c7 4 https://coi.tothestarsacademy.com/gimbal/ 5 le budget annuel mentionné est de 22 M US $ sur 5 ans, soit une goutte d’eau dans le budget annuel de la défense US qui est de l’ordre de 600 G US $
6 https://www.huffingtonpost.com/entry/robert-bigelow-ufos-aliens-on-earth_us_592ca03ce4b0065b20b7bfb7
7 https://www.faa.gov/documentLibrary/media/Order/7110.65TBasic.pdf - chapter 9 special flight- section 8 UFOs reports 8 MUFON a également contribué à des campagnes de communication sur les UFOs (voir les émissions Hangar One sur la
chaine 23) qui sont assez caricaturales sur le sujet et nourrissent des thèses de conspiration avancées sur la présence ET, qui n’invitent pas les scientifiques à s’intéresser ou à se rapprocher de l’étude des PANs. 9 Un post d’un ancien marin du Nimitz, remontant à février 2007, évoque la mise en état d’alerte du Nimitz survolé par un UFO, les CR des pilotes et l’existence de vidéos IR http://www.abovetopsecret.com/forum/thread265697/pg1 10 https://www.cia.gov/library/readingroom/docs/CIA-RDP81R00560R000100010010-0.pdf
2 - UFO Papers 2. Towards UFO Papers for the DGSE, Misters former President Hollande, President Macron, former Secret services boss and Macrons'councellor ?
March 26, 2020. Chapô: I thought it was important to trace the history of these apparently so fumeous objects in the French administration: because it is there, in fact, that they took shape for the first time in our reality.
December 18, 2017: an article from the New-York Times makes the front page of the world press. Subject: On the trail of the Pentagon's secret UFO program. Impact in France: the mainstream media treat the information not with irony, but with benevolence, interest. It seems to me that I can speak without being considered as the ultimate wacko of the bunch: in 2006, I saw a UFO in an approximate way (as already said). This phenomenon (purely luminous) impressed me so much that I launched an investigation, which expanded and took the appearance of an investigation of investigation (I dare not say the essence). This research will last about fifteen years where, starting from the very closed circle of the best "private" investigators of "ufology", I approached the group that, in the French Intelligence, was in charge of the subject. From 2013 to 2015, I cooperated with him, in a kind of parallel world to our reality, confusing, paranoid, free of any rule. I discovered what it is to be a "Source", approached in network even more confusing universes, "exogenous", "extraterrestrial" - where the laws of conventional physics are not the only ones to be questioned. Why then this perfidious sentence from the UFO Papers about these three public persons? Because I am not sure that legality has always been respected in this affair: if only, for example, the systemic eavesdropping on the "Privés" already mentioned. But let us begin our history of UFOs in the Administration... or, how they made their appearance in our French history, before perhaps entering the Lavisse to come.
See on the New-York Times website the video of a UFO pursuit by US Navy aircraft. A video shows an encounter between a Navy FA-18 Super Hornet and an unknown object. enhanced HD.mp4. It is this video and the NYT article that was suddenly going to institutionalize the subject in the media world, giving it international legitimacy.
From Semoc to the National Center for Space Studies and Geipan
In 1954, under the Fourth Republic, the "SEMOC" was created: "Section for the study of mysterious celestial objects". This is very Tintin-like. Under the Fifth Republic, General De Gaulle wished to found a study group on UFOs and entrusted the project to Alain Peyrefitte, then a researcher at the CNRS (then a future minister) - who contacted Jean-Luc Bruneau, who was then working at the Commissariat de l'énergie atomique (CEA). The project was abandoned, even though the testimonies on UFOs were accumulating (notably in the Gendarmerie). In 1977, the Centre national d'études spatiales (Cnes) (under the supervision of the Ministry of Research) finally created the "Gepan", or "Groupe d'étude sur les Phénomènes aérospatiaux non identifié", "Pans" in the plural: the acronym aimed to avoid the discriminating word UFO ("Unidentified Flying Objects"), to broaden the base of research without closing it to these devices alone. As one of its directors, Jean-Jacques Vélasco, reported in the January-February 2017 Nexus magazine, the word "UFO" "encompasses the totality of [unidentified aerospace] phenomena, whether physical or psychosociological." More precisely, Gepan was created under the aegis of Hubert Curien, when he was Minister of Research and promoter of the Ariane rocket. Its director was Claude Poher (until 1979). Alain Esterie followed (1979-1983). The Gepan was then joined by Jean-Jacques Vélasco, initially responsible for the investigation and analysis team. Note: there are only 1.5 employees, two-three offices and a few dozen volunteer investigators (we can all apply). The Gepan was then replaced by the "Service d'expertise des phénomènes de rentrée atmosphérique" (the "Sepra"), from 1983 to 1999, then became the "Service d'expertise des phénomènes rares aérospatiaux" from 1999 to 2004: the same acronym for an identity that is still being sought, the acronym "UFO(s)" being avoided absolutely. In 2001, the Cnes ordered an audit of the Sepra, via Jean-Jacques Vélasco, its director, who wished to have an external return on the activity of the organization, at a time when they wanted to stop it. The audit led the Cnes to restructure the activity, and the Sepra became the "Geipan" in 2005: "Study and information group on unidentified aerospace phenomena". Why add "information"? To emphasize that the role of the organization is also to inform the public. This one was marked by the exceptional personality of Jean-Jacques Vélasco, who was present there for almost a quarter of a century. As far as Jean-Jacques Vélasco's career is concerned, it is a bit of a story of being put on the back burner, but of three forgotten works today, of great value. The one published in 2004, with Nicolas Montigiani is entitled: Ovnis, l'évidence (2004). (A retired General left his opinion on this book on the Net. The man is intelligent, picturesque, precise. If you are not convinced after that...). After the departure of Jean-Jacques Vélasco, the directors were : Jacques Patenet (2005-2008), Yvan Blanc (2009-2011), Xavier Passot (2011-2015), then Jean-Paul Aguttes. The evolution of the name of the organization reflects in reality the dissensions between a current that calls itself "rationalist", i.e. still opposed to the UFO hypothesis, and a current that is open or not closed to this hypothesis and/or the extraterrestrial hypothesis. One last thing: Geipan currently has a Steering Committee (which has replaced a "Scientific Council"), first under Yves Sillard (former director of CNES), then today under General Pierre Bescond (engineer at Cnes). From consulting to piloting. In Administration, etymology is a precious guide.
Claude Poher, founder of Geipan, told me...
I asked Claude Poher (who is related to the Poher who was president of the Senate, by the way) for an interview, which he refused. On the other hand, with a delicacy, a courtesy that one does not find any more, he agreed to answer some of my emails. I want to emphasize first of all that I have never met anywhere in the world of ufology so many people who held him in high esteem, and felt for him a lot of gratitude: if only the witnesses, who were discredited for so long, before science gave them a (small) place through him. Claude Poher continues his theoretical work, but does not wish to speak about the evolution of Geipan. But, unlike him, he is convinced of the extraterrestrial character of the machines that visit us (!) and that the institution of which he is the founder lists. But why, I asked him, still by e-mail, do the occupants of the machines not come to shake hands with us? For him, the reason is biological, and lies in the viral, microbial, etc. incompatibilities between species. So I said to myself: but let's see, if they have this technology, wouldn't they have the technology to make this compatibility possible? I then tried with him to approach, in a very peripheral way, the technique of remote perception, developed in the "UFO Papers n°3". And there, he said to me, in substance: "My young friend, I answer you because I am polite, but take care not to leave reality". And so the exchange ended, on this compassionate advice, given without judgment, so kindly concerned for a stranger. I thank him warmly for this. We will come back to the reality of this technique.
The case of the Harravilliers abduction: the most serious oversight of the Geipan, the entry into the scene of Rear Admiral Gilles Pinon
For the beginner in "ufology", it is necessary to know that abductions of humans are reported (the persons being then released). Absurd? Don't expect me to say yes: take a less questionable author than me, Stéphane Allix, in Extra-terrestres: l'enquête (Éditions J'ai Lu, September 2016). In this bestseller, the investigator went to see John Mack, an American psychiatrist who had, in his patient base, people presenting themselves as victims of such abductions. The man had gradually stopped diagnosing cases of schizophrenia, but of real traumas. A post-traumatic stress disorder, you know, it presents itself according to the same pathological features with, at its birth, a fact. Without concluding, however, Stéphane Allix writes: "Most of the witnesses do not suffer from any mental pathology, but [...] their experiences present, on the contrary, the psychological characteristics of real traumas". Obviously, I am not going to convince you just with that... Anyway: in France, the most famous case (among ufologists, of course) is located in Harravilliers, a village in the Val d'Oise, on January 10, 1998, where four gentlemen who were going in two cars to a hunting appointment in the early morning were... abducted by an ovoid device (as far as the press is concerned, the facts are reported by Mr. Cornec, editor of the Gazette du Val-d'Oise). In the group "taken" by the device, an executive of Dassault, ex-pilot of Mirage F 1000; an ex-military engineer, who worked on missiles; a man, who will slip up afterwards completely (the history of the research on UFOs is full of people who slip up, of which I am certainly one); in the second car, where he is alone, an engineer of the buildings and public works. Apart from the Gazette du Val-d'Oise, the event was covered by the magazine Lumières dans la nuit, number 349 ("LDLN" for the initiated), created by Gildas Bourdais, a great "ufologist", a magazine that disappeared with its founder, then was taken over. Jacques Vallée and Joël Mesnard then went to investigate at length on the spot, as well as the DST (or "Direction de Surveillance du Territoire", the counter-espionage; the investigation would today fall under the DGSI, Direction Générale des Services Interieurs, which has integrated both the DST and the famous "Renseignements Généraux", the "RG"). This case of kidnapping was so extraordinary that a counter-investigation was conducted in January 2004 by Rear Admiral Gilles Pinon, six years later (this is when I entered the story, if not the History). The case was also investigated by this investigative journalist, whom I have had the good fortune to meet several times, Stéphane Allix, and of whom we have just spoken, and this in Enquêtes extraordinaires, a documentary series for M6, more precisely in "Contact with extraterrestrials" (2016) (series produced by Sophie Parrault.) When, obviously, a Dassault executive working in quality control and a missile specialist are thus precisely targeted, it intrigues, worries, and some men did not feel like hiding the dust under the carpet. Rear Admiral Gilles Pinon played a fundamental role later, under Mr. Sarkozy: we will come back to this. Let us also recall that 2004 was the year in which Jean-Claude Vélasco left the Geipan. In the end, we investigated this kidnapping case quite a bit, as did Joslan F. Keller. For those who do not know (you are excused), Joslan F. Keller is a great historian of the bizarre, whose work I give you an overview of here117. You can imagine that Fernand Braudel did not investigate these subjects. But what counts is seriousness.
The case of Harravilliers, initial investigation report (10.01.1998)
"Monday April 6, 2009 Gérard DEFORGE/The case of Harravilliers is remarkable by many aspects: the dimension, the structure and the displacements of the UFO; the quality of the witnesses, their number, their dispersion and the physiological disorders from which they had to suffer. It is a close encounter of the Fourth Type because the account of the principal witness includes the reminiscences of an abduction on board an extraterrestrial vehicle. The personalities of the four witnesses leave no doubt about their sincerity and the physical effects on the reality of the facts they reported. Gérard Deforge conducted this investigation. Moreover, this is an interesting example of how to conduct and present a ufological investigation. What does Franck Marie say to me? Gérard, I have a problem. Someone contacted me. It started with a phone call and I wrote down the conversation. This gentleman would have been kidnapped. I saw him once, and then it went wrong. He seems to have a difficult character, or has been deeply disturbed by what he has experienced! I know your diplomacy, can you try to make up for it? I believe in fact that it is a serious matter, but I am burnt out. Franck Marie had promised Mr. D. to send an investigator... Here is the very first text that Franck Marie sent me: ''The main witness in this case was a gentleman in his sixties. He had recently retired. We'll call him Mr. D. He held important positions: accredited as a ''Secret Défense'', he organized the security of strategic command sites of the French army, in Taverny. Always and still Taverny. Nuclear sites, military sites, etc. As for the four abducted, they will find themselves in the forest, having completely or partially forgotten, except for one. Deep traumas, fear of ridicule: what they will live.
Hereafter: images of a kidnapper by one of the abductees: at twenty years old, this would have made me howl with laughter. Today, I find myself, how shall I say, doubting. Of the four abductees, one ends up finding brief reminiscences of the people he has been with. It is truly hallucinating, and one can seriously wonder if this gentleman has not had hallucinations. But so many investigators have interviewed him that, in the end, this can be excluded (always in my opinion, of course). Without guaranteeing the feeling of unreality that this will bring out in you. Witness
Hereafter: less funny (if it ever was), and just much more precise and really professional. We will specify in the following article the conditions under which this image was obtained (by... remote perception and group work of... telepaths). But don't ask me more precisely how this image was considered as being able to complete and clarify the image of 1989. More than twenty years later, and a monstrous amount of research... without the person who obtained it during a Remote-Viewing session knowing, at that time, the Harravilliers affair in the details I just gave you (which gives it a certain objectivity)... A quarter of a century later... Anonymous
Where do things happen with regard to UFOs?
This is a real question. Because, in a few years (and from 2004), it will no longer be at Geipan that things will happen: moreover, the other advantage of letting this organism wither is to give an apparent success to the supporters of the anti-UFO thesis, who no longer really see where things are happening, even though the subject is becoming more important at the level of the Deep State (although I doubt that there was a deliberate intention, as manipulative as that : the organism got overwhelmed, simply, because its genome did not allow it to adapt. Nevertheless, we all owe him a lot). But since the acronym "Geipan" is a mark of objectivity for the general public, the latter can continue to focus on its immediate problems. Opinion has an enormous inertia: only a few proven and immediately perceptible facts unite it, which is quite understandable.
But here, whether the facts are true is debatable, and once this point is resolved they are not a priori understandable - and moreover possible within the limits of our physics.
There were very quickly people who thought that the specialized cell at Cnes should either be reinforced (as a courtesy to Cnes), or rather forgotten. For some, another structure of observation, analysis and intelligence was needed. They saw technologies at work that would give an incredible superiority to the country that would possess them. But how to obtain a political decision, the creation of an ad hoc organization that would necessarily be secret, budget lines (knowing that the defense effort seemed less necessary with the collapse of the Soviet Union)? To take public opinion as a witness? This is what was attempted. The fact that politicians remained so indifferent scandalized many senior officials: by making the subject public, they were showing public opinion, for later, the responsibility of leaders who remained inert.
Lobbying from the Military to the Political: ten years of efforts, the Cometa Report (1999)
(As we have seen, the military have never been absent from the UFO question, since they themselves are at the origin of the first version of Gepan. Closer to home, in 1976, auditors from the Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) published a report asking that the "Pans" be the object of "special attention. The Director of the IHEDN at the time, General Norlain, encouraged Jean-Jacques Vélasco to contact the Institute's auditors' association, the "Comité d'Études Approfondies", or "Cometa". This committee will produce the Cometa Report, published as a book, which will be a best-seller. The report associates great names from the Space and Military fields: the preamble is due to André Lebeau (ex-director of Cnes), the preface to General Bernard Norlain. And its history begins in 1995 with a visit from General Letty to the director of IHEDN. General Norlain writes: "When General Letty visited me in March 1995 in my office at the IHEDN to explain his project of a new study committee on UFOs, I assured him of my interest (and my support). This is followed by a foreword by General Letty, and then the list of the seventeen people who participated in the project. Are represented: the gendarmerie, the air force, the ministry of the interior via the national police force, the navy via an admiral, pilots, the general direction of the armament via Pierre Bescond, the Fleximages company, and Jean-Claude Ribes as astrophysicist and former director of the observatory of Lyon. So not far from Mont-Verdun, where the geospatial watch is installed, and where the air force transferred its quarters initially to Taverny, in the Paris region. By the way, it is also the headquarters of the CDAOA, or "Air Defense Command"; even better for our subject, it is the one that manages the "GRAVES", the "Large network adapted to space surveillance". France, with the USA and Russia, is indeed the only nation that carries out this type of watch (the centralization of information is done above Lyon, at the Mont-Verdun, with the suburban train accessible after an invigorating walk). This club was enriched in 2017 with China, as reported by Intelligence On Line. Note that GRAVES detects objects as small as one square meter at 1,500 km, at least in the original intentions (circa 2000s. It may now be more); added to this are systems that originated in the 2000s, such as "Orion" (light phenomena monitoring), "Spoc" (cameras), a telescope originally planned with a 4 m diameter lens - plus all the radar watch that covers the territory.
A distant echo of this is the "Fripon" project of cameras covering the night sky and interconnected to supposedly follow the movements of the most special luminous objects, which, it seems, only concern space debris. Why "Fripon"?
Summary of the Cometa Report
Let us pay tribute to the Military, so intelligent, pragmatic and concrete. One of the best-sellers of the time is divided into three parts: - "Facts and testimonies": undeniable in my opinion, the authors give counter-examples that reinforce the objectivity of the report; - "The state of knowledge"; - "Organization of research in France"; - "Method and results of Gepan/Sepra"; - "UFOs: Hypotheses, Modeling Tests"; - "Organization of Research Abroad"; - "UFOs and Defense"; - "Strategic Prospects"; - "Aeronautical Implications"; - "Scientific and Technical Implications"; - "Political and Religious Implications"; - "Media Implications". Some passages: "In the absence of a direct threat and even if, in the past, there has never really been an attack, the potential threat can appear overwhelming to the authorities and especially to the military" (p. 198). "What aliens will they be? A relative coherence emerges from the numerous descriptions of the phenomena" (p. 125). On p. 108, they settle the matter of the paranormal hypothesis, evacuating it completely. In the central booklet with the images, I love this sentence by François Louange, then president of the Fixe-Image company: "In matters of authenticity, only negative conclusions are definitive. This is so true. Where they are weak, however, is on certain reactions of witnesses to UFOs. Paralysis is the only one cited, which they attribute to the emission of microwaves from the aircraft and its impact on the cerebellum, which would have often prevented pilots from shooting at the UFO they were pursuing. I emphasize that if microwaves impacted the cerebellum, they would first impact the prefrontal cortex: and are they microwaves? Fifteen years later, we would answer with a mitigated negative about the sudden and temporary loss of cognitive abilities. But at that time, neuroscience was in its infancy. We didn't have the feedback we have today, the incredible work done afterwards as a group. "It is important to reinforce the means of the Sepra (or Geipan - which will never be done). "In the same way, it would be advisable to create, at the highest level of the state, a cell in liaison with the Sepra. This is all very nice, as is the advice to create an ad hoc European structure (which seems contradictory to the culture of national preference of the French army or the DGSE). They write, p. 134: "With regard to the first situation mentioned, it is not forbidden to argue that States, which would have equipped themselves with elaborate research and analysis tools, would perhaps have more chances than others to be chosen as privileged interlocutors, but with what risks and what advantages? I think that one senses throughout the report the synthesis of several cultures and types of approaches, which have been combined so that in the end one reads something that is sometimes a little contradictory. Which culture would predominate in the case of an approach or attempt at communication? Pages 147-163 (chapter "Political and religious implications") are devoted to the impact of the encounter with ETs: a series of considerations bordering on science fiction, taken both in the sense of the impact of Earthlings on the "inferior" civilizations that they will discover and "colonize", and in the sense of the impact of super-evolved or technologically dominant ETs. It is written (p 153): "The civilizations of the industrial era are more skeptical than in the past and conceive with less ease what is not immediately explicable or simply measurable. However, it is certain that populations, such as ours today, would be deeply affected if irrefutable proof of the existence of extraterrestrials were brought to light. This question is at the heart of our report. Then there is a little treatise on the media of the time (2000s). Example: "For the major newspapers, irony or aggressiveness are most often the way to approach a taboo subject that no one masters". It is clear that the Cometa report envisages and encourages the creation of a dedicated structure, which cannot be the Sepra-Geipan-Gepan. Ideally, this structure should be secret: the report recommends, several times, that it should depend on the Élysée...
Publication of the Cometa Report (1999): media laughter,
fury of certain officers against "these airmen", ambiguous indifference of Lionel Jospin (Prime Minister), passivity of Jacques Chirac (President of the Republic)
A sword in the water: these 90 pages of the Cometa Report, much mocked in the press (Ouest France: "Le Général qui attend les Ovnis"), do not seem to have been taken into account by the Prime Minister and the President of the Republic. At the time when the report was published, it was a howl of laughter. Hardly encouraging for the politicians, a boomerang effect for the authors. However, according to the C 8 documentary, Les Ovnis et le pouvoir, Lionel Jospin said to a journalist: "How can we not take this question seriously? Okay: but from there to create an ad hoc organization after the media reaction. 2009: in Toulon, and more precisely in the commune on the edge of the roadstead of Saint-Mandrier (a part of the roadstead of Toulon, which hosts the French fleet), someone is annoyed by the inertia of the public authorities. It is Rear Admiral Gilles Pinon. Let's remember: this is the high ranking officer who investigated in 2004 the case of the kidnapping of four people in Harravilliers. The "Secret-defense" profile of the abductees also encouraged the thesis that they had been targeted in advance and their intentions known to be in the middle of a forest for a hunting trip - thus offering the opportunity to be abducted discreetly. (What does this ability to spy tell us, exactly? This is absolutely central). The Rear Admiral wrote a first letter to the President of the Republic, Nicolas Sarkozy, on April 14, 2008, asking for the creation of an ad hoc structure: N. Sarkozy replied and forwarded the letter to the ministries concerned. No reaction. The "Power" seems amorphous, as the same documentary underlines: questioning the former president of Aéroports de Paris, the latter shows the letter of Gilles Pinon of April 14, the successive answers of the presidency of the Republic, of the Prime Minister François Fillon, of the minister of higher education and research (Valérie Pécresse) - which thus lead to nothing.
The Rear-Admiral then wrote a second letter: and it is indeed on this second letter of Rear-Admiral Pinon that we must base ourselves, that of May 2009. In May 2009, when the Rear Admiral reiterated his request, but this time through the National Defense and Armed Forces Commission. To the Secretary General of the latter, he asked for a research strategy on UFOs, the creation of a unit "of civil and military intervention made up of high level specialists". It is therefore no longer a question of going through the Cnes and the Geipan, even if a tribute is paid to them... appearing very artificial, but understandable in the art of diplomacy; he also mentions the role of Yves Sillard (then president of the Geipan's steering committee). "An extraterrestrial intrusion would present a danger of ethnocide by accident," he wrote. "It would seriously damage our environment understood as the whole of the natural, social and cultural conditions constituting the theater of human activities. The Rear Admiral then referred to the Charter of the Environment and its Article 5, and asked for the application of the "Precautionary Principle". June 2009: the answer from Nicolas Sarkozy's chief of staff arrives (which is fast). Their request was forwarded to the Prime Minister (F. Fillon), to the Minister of Higher Education and Research, but what is new is that it was also forwarded to the Minister of Defense (on which the DGSE nominally depends). In terms of lobbying, this is a success. It is therefore from the end of this decade that the emergence of a structure with new means dates, which I will meet in 2013. Sorry for the "XXX" submerging the 2009 letter.
Initiative of an aeronautical and space learned society, 3AF
"3AF ("A", for "Association", "Aeronautics", "Astronautics », created in 1945, brings together engineers, company presidents, entrepreneurs, pilots, scientists, etc., in order to rebuild the French aeronautical industry after the war (based on the jet engine, developed by the Germans from 1943 on). In 1945, Snecma (Société nationale d'étude et de construction de moteurs d'aviation) was created, bringing together Gnôme and Rhône, as well as Moteurs d'aviation Renault - Renault, which had been nationalized for collaboration. Snecma was transformed into a holding company in 2000, and merged with Sagem in 2005 to become Safran. In 1947, Marcel Dassault also launched his first prototype jet aircraft (the Flamant). Through its role of reflection, networking and lobbying, the 3AF plays an important role in linking the private and public sectors, bringing together the most experienced enthusiasts (see its annual reports).
It was natural for the Association to create within it an authority specialized in the UFO phenomenon, studied from a technical and technological point of view. This was done in 2008, under the name of "Commission on Aerospace Phenomena", or "Sigma", then "Sigma 2". Its president, Luc Dini, is an aeronautical engineer, a specialist in missiles and hyperfrequencies122. In the management committee, we find General Pierre Bescond (already at Geipan) and a host of specialists. Jean-Baptiste Greslé (the author of 1942-1954, Genèse d'un secret d'État) collaborated in the project.
Sigma 2 took up the unexplained cases of the Geipan and gave in September 2016 its analysis of them... It listed the standard theories on the UFO phenomenon, and considers that the devices implement a technology based on magnetohydrodynamics (which cancels the shock wave consecutive to any displacement in a liquid or atmospheric medium), electro-gravitation, electromagnetism - and that this very learned mixture leads to a local control of both gravitation (canceled) and General Relativity (i.e., that time is affected : without changing speed, UFOs change their own time, which explains why they make turns seen as being at right angles to our "own" time... which is therefore just an optical illusion). For 3AF to get involved in all this, the idea is that we are at the beginning of a technological revolution as it was the case in 1945 for the jet engine.
When Alain Boudler chaired the commission, he was able to consult, without withholding information, the ten or so authorities competent in the field, including the DGSE and the Directorate of Military Intelligence (DRM). Concerning the DGSE, according to this gentleman, there was a "UFO" surveillance cell, active since the 1960s. It is only afterwards that there will be a tightening of the information, until 2019. It is thus in the decade 2010 that a Secret-defense still a little slackened makes it possible to read between the meshes of the net... This is why I associate "private" and not "secret" elements, with the caveat that some "private" elements will become "secret" over time.
The work of Jean-Pierre Troadec: UFOs in the attributions of the General Secretariat of National Defense
Journalist and auditor of the IHEDN, this author first presented an admirable administrative history of UFOs (Les Ovnis et le pouvoir) on an alternative media, BTLV, from which I was partially inspired, with astonishing elements: for example, François Mitterrand reports an observation by Scotland Yard in his book, La paille et le grain - and it is he who extended the responsibilities of aerospace defense to space (according to Georges Tranchant, again someone well informed). This is why today, at Mont-Verdun above Lyon, radar and satellite surveillance is centralized. Another example, the Directorate of Military Intelligence (DRM) published a report in 1995, which is thought to have influenced the Cometa Report of 1999. According to J.-P. Troadec, at the Élysée Palace, only "five" people were aware of this. In the article he gives to Nexus in July-August 2017, he concludes, "Will the fact that this new president [E. Macron] belongs to the Star Wars generation encourage the real opening of this file?"
When I saw the document below, released by J.-P. Troadec, it stunned me so much that I wondered if it was a fake. Absence of dating, of names... But as the ranks are given, and not the names, it is easy to cross-check with the appointments of the time by listing them in chronological order. The vocabulary is too typical, the abuse of capital letters too, and the document comes from the Internet where it is then almost declassified, since the source is in "http" and not in "https"!
"S.G.D.N. The acronym for the General Secretariat of National Defense. Secretary General XXXXXXXXX (Minister Plenipotentiary). Deputy Secretary General : Rear Admiral XXXXXXX Aide de Camp : Captain XXXXX Chargés de Mission : Contrôleur des Armées XXXXXXX. General Administration : General of the Air Brigade XXXX. The SGDN is composed of five directorates: Direction ''Défense et Nation'' : ''Gestion du secret Défense et Habilitation'', concerning, among other things, access to UFO reports (Unidentified Oceanic Objects), UFOs C.D.I.A, D.G.G.N, D.R.M, D.G.S.E, etc. Director : XXXXXX (Prefect). Pro'' of the intelligence: address in the course of checking. - Direction '' International and Strategic Affairs '', including '' Observations of the New Threats '', of which OANIS, UFO within the framework of the daily management of the INTRUSAIR plans. Director : Mrs. XXXXX (Conseiller des Affaires Etrangères de 1ère Classe). Private address : 4, rue XXXXXXXX, XXXXXX. Tel: XXXXXXX. Source: http//www.XXXXXXXXXXXXXXXXXXXX."
Hereafter: the document in question.
Here appear the "Unidentified Oceanic Objects", in fact UFOs that come out or go back under the sea, since their technology allows them to suppress the bow wave. But good to know: by poking around a bit, I discover that this note would be a fake. Then the dubious article disappeared.
UFOs under the Canard Enchaîné
The palmiped discovers an EDF report on this subject. It reveals the "espionage" side of EDF and the last part, "Alerte aux Extraterrestres", is the occasion for a good laugh. But, in fact, we often see these machines flying over nuclear power plants, such as the one at Le Blayet (which was almost swallowed up by the 1999 storm).
UFOs under Mr. Emmanuel Macron
The very optimistic conclusion of Jean-Pierre Troadec's article in the famous Nexus on the Star Wars side of Mister Emmanuel Macron ignores, in my opinion, the continuity of the Directorates of the main intelligence administrations (and of all administrations, for that matter). Moreover, I don't see Mr. Emmanuel Macron as a Star Wars fan, and it takes a lot of imagination to see him looking for an alliance with these strange-looking characters (as imagined in the Cometa Report) - as it already seemed to be a barrier in the case of François Hollande or General Pierre de Villiers. But I don't think that the state violence he legitimizes, his indifference to the ongoing ecocide (which seems to worry some of our visitors), would make him an ideal interlocutor. As one does not know when one does not follow these affairs, B. Bajolet had in 2017 (end of Mr. Hollande's quinquennium) reached or, rather, passed the age of retirement. To replace him, the people of the DGSE wanted a military man, but there was no question of that at the Élysée: Emmanuel Macron therefore chose another diplomat, yet another "Bernard", Bernard Emié, a name that Mr. Bernard Bajolet gave to Mr. Macron - Mr. Bajolet certainly continues to advise the new power (is that why his name does not appear even once in François Hollande's book on his five-year term?) So Mr. Emmanuel Macron seems to have continued and amplified the Dutch habits. It is certain, as I will show you, that the DGSE and Bernard Bajolet, "Bernard" to his friends, were in charge when the way of investigating the phenomenon was seriously inflected, starting in the 2010s. In any case, the presence of "Bernard" at the side (at least for a time) of "Jupiter" underlines the "operational" continuity. It is said that "Bernard" likes to take risks: only, on an unfamiliar terrain, one is often led to take risks that will appear later as the beginning of a real disaster. Let's just say that this is how I understand my Bernard in the text, or at least a small part of the personality of a man who is not that unpleasant (so it seems. Not for intelligence sources, perhaps).
Conclusion
When you look at the history of UFO research from an administrative point of view, it is incredible - in every way. It took more than half a century for them to acquire the status of an object of administrative interest. The great intelligence of Rear Admiral Gilles Pinon is to underline the importance of the "Precautionary Principle", placed in a Charter of the Environment wanted by the Sarkozy of the number one era, which has constitutional value, and which will be rejected by the Sarkozy of the number two era. But how did this idea that our environment is threatened by "UFOs" come to Gilles Pinon? Taking the Precautionary Principle literally, or rather in its letter but not in its meaning, it is in any case a good argument. To better understand the position of the Rear-Admiral, I think that we must return to the Cometa Report where, as in Geipan, one of the drafting components must prevail, according to the balance of power. According to the origin of the drafters in 1999, it could only be the military. They want two things: - displacement technology, which would make the "country that possesses it the master of the world" (I don't remember who said this, exactly, but a third of the Cometa Report is devoted to this problem); but how long will it take to develop this technology? The maturation time of the Rafale aircraft, for example, can be considered as starting in 1945 with the takeover by France of the jet engine invented in Germany, i.e. half a century; but to what extent can it be accelerated with the study of the objects that crashed, knowing that these crashes do not seem to have taken place in France? And have there been as many crashes? In any case, in the 2010s, a key to deciphering this technology was missing. But, above all, how could one target, spy on the masters of these marvels of technology, which were surrounded by clever scrambling (the meaning of which was totally to be deciphered)? - According to Cometa, for the country that will acquire the necessary expertise, a communication with the "UFOs" will be possible. This country could even become the intermediary between the occupants of the UFOs and humanity in general. In short, it was necessary to learn to think like the occupants of the devices. But, precisely, how could one think like them if they refused almost all exchanges - and apparently did not occupy the range of radio frequencies? This is a bit crazy: it would mean that ETs would think like humans, too. In short, it is anthropocentrism. But for what risks, the Report asks? The loss of its national independence in this disproportionate balance of power? Is this conceivable? And could the "ETs" consider France as an intermediary with all the other nations? Wouldn't the UN be the ad hoc structure? Couldn't the search for this position of intermediary itself be the origin of wars, at least hushed up, even with the USA, in view of what is at stake? Who exactly are the "ETs"? What could they want? What would be the exchange currency? In 2009, all this is not clear, but it will become so in the years 2010-2020: the question deserves to be emphasized. From the Cometa Report to the Rear Admiral's letter, one can also read a rise in anxiety, even fear, such as that of a dissolution of the social cohesion of our societies in a sort of super-globalization. However, in 1999, world opinion did not have this concern for security and identity that it already had in 2009, only ten years later.
The word of Rear Admiral Gilles Pinon on this subject resonates even more strongly today: "ethnocide". Nothing of the sort in 1999, where difference is not so much the talk of the town, where the mood is one of optimism, curiosity and even wonder. What could have happened? In Sarkozie number two, especially in the 2012 elections, the appeal to National Front voters is lived without prohibition. Even more so in his former Prime Minister, François Fillon, in the 2017 Presidential elections, or under the "hollandism", or even the "hollando-vallsiste" (unidentified theoretical object)... Then the "macronism", which see in turn unprecedented security developments in the history of the country. 2009-2018: a fundamental decade, which sees the societies topple in an identity crisis, the international society to fragment, a part of Europe in war! The UFO question is posed within the framework of a tightening, of an identity crisis without precedent since the nineteenth century. In the same way, the environmental fragility of the globe has never been such... and today pushed to an ultimate point, with the Coronavirus. Never have societies been so dispersed, fractured, weakened, faced with a "UFO" component that the Rear Admiral considers global and not divided. 2009-2020: nine fundamental years, which will see the continuation of an unprecedented effort by the Intelligence Services, endowed with new and revolutionary means - we shall see which ones. But does this mean that if there is exogenous contact, it will be with the military, the DGSE? Now, such intermediaries, with their projects of "colonization" of the surroundings of the Earth, identity fears quite sensitive in the memories of a Pierre de Villiers, in short, how could such intermediaries be accepted by exogenous civilizations - or could they not be manipulated by them - ? Why should "AND" societies be egalitarian, which would shock some people who are still marked by May 1968, or unequal - and therefore close to identitarians of all kinds -? How could a Hollande, for example, be open enough for such a communication, in this context of social crisis that he has been unable to solve, or even has generated. What is the background of Manuel Valls' crazy idea that we would be "at war", his skids where he loses all empire? What power relations would come into play in the state itself? Why would Emmanuel Macron, who has decided to tighten the verticality of the State, to block migrations, to reissue an anti-casualty law, be more apt to manage such a communication, experienced with the a priori of an aggression by most of the administrative bodies we have mentioned - the army and the DGSE? Can one, as head of the army as one is, go against people who are asked to risk their lives? In any case, if we had to give some names of the people who, at the top of the state, should know the UFO question, here they are:
- Bernard Emié, head of the DGSE (2017-...); the coordinator of the intelligence services at the Elysée ("CNR"); I don't see Mr. Macron's director and chief of staff being unaware of the subject, notably Mr. Strozda (many UFOs have been sighted over Ile-Longue, where the nuclear submarines are stationed); similarly for the Secretary General of Defense and National Security;
- Pascal Bolot, Director of Promotion and State Security, at the SGDEN; I do not see the Chiefs of Staff who succeeded Pierre de Villiers being unaware of the subject. So, that would indeed be well over five people at the Élysée (including the military cabinet), and ten in the highest circles. Counting also a dozen people at this level under François Hollande, that would make about twenty potential "Targets" who have the global vision of research on the Pans, without counting the operational people downstream... And, for the latter, in Lyon in particular, and probably in sites in the Alps and the Pyrenees (or close to, you will look at the map of DGSE establishments in this part of France), or closer to Paris, in Taverny perhaps, in Creil (DRM, Directorate of Military Intelligence) - and, of course, on boulevard Mortier, at the DGSE;
- in the field of space, things are moving with unusual vivacity. During his appearance on the program On n'est pas couché, Saturday, November 17, 2018, the former chief of staff of Mr. Hollande, General Pierre de Villiers, paid tribute four times to the work of the military in the "Space" - where France would be in the forefront ;
- echo for the general public of the lesser-known work of the former Minister of the Armed Forces, Florence Parly, who wants to have a "defense space strategy" adopted, a project brought to her by her military cabinet. Launched in September 2018, this reflection on a "defense space strategy" was done under the leadership of Hervé Grandjean, former Cnes, so good connoisseur of Geipan, and industrial adviser to the minister ;
- In addition, the head of the French Defence Procurement Agency (DGA), Colonel Joël Barre, and Caroline Laurent, for the DGA's strategy section, were also involved.
Here too, this is a prelude to reconfiguring skills and industrial battles involving the public and private sectors. Finally, the issue requires the development of inter-service cooperation, with the role of the Joint Space Command (JSC), headed since early September 2018 by General Michel Friedling - until then rather involved in prospective thinking. The center of gravity of the space command is being shifted back to Toulouse. Why there? Because of the density of aeronautical industries? And the Paris region, where there are more? One has the impression that, culturally, the military is trying to give this command center an accent of strategic depth, which it cannot possess anywhere else with UFOs - unless the proximity of the Pyrenees offers possibilities for confinement or redeployment of production lines.
In the meantime, as an example, I put here (April 11, 2020) the link to the interview conducted with a former director of the DGSE, Alain Juillet (2002-2003) and published in Paris Match by David Ramasseul.
Unfortunately, the broadcast of Ovnis, une affaire d'états (a documentary by Dominique Filhol), which includes this interview, took place on the channel Planète +, which depends on the Canal Plus group. However, the Mufon France, an association that can be qualified as serious in terms of research on UFOs, has just made a nice move: a debate on YouTube with Alain Juillet128, on Wednesday April 15, 2020 at 8:30 pm. On the trailer, Alain Juillet, after having recognized the reality of the phenomenon (!), exclaims: "There is a problem".
Mr. Juillet's directorship began three years after the publication of the Cometa Report, four years after the Harravilliers abduction. Can it be that he never heard of Rear Admiral Pinon's intention to go and investigate at Harravilliers, of the pressure he exerted in 2004 towards Mr Sarkozy? Is it possible, knowing the close ties that Jacques Vallée has with the world of US intelligence, who himself came to investigate, that the DGSE was not informed? Finally, since he recognizes the existence of UFOs, can he confirm that the study of these is part of foreign intelligence, since they seem to be exogenous, at least at first. For, since then, perhaps their espionage has been grouped in an inter-army corps, for example under the acronym of "Special Forces"? Sometimes, asking questions is answering them.
Pierre-Gilles Bellin
Appendix 1: Sigma 2's reaction to the New York Times article
on the Pentagon, considerations on AATIP
Part 1. 3AF/SIGMA2 comments on AATIP
On December 16, 2017, several articles (New York Times, Politico, with the participation of journalist Leslie Kean of the Huffington Post) appeared on a U.S. Pentagon research program on UAPs (Unidentified Aerospace Phenomena, UAP in English) - called AATIP ("Advanced Air Threat Investigation Program"). This "hidden" Pentagon program dates back to 2007 and was stopped in 2012 according to the Pentagon. These articles raise questions and lead people to contact 3AF/SIGMA2 for its opinion [...].
3AF: introduction on the facts
[...] This "hidden" Pentagon program [...] reveals that not only did the research of the American DoD not stop in 1969 with the end of the Blue Book file, but also that new cases have been observed and investigated since. Moreover, an infrared video filming a UFO from two F18s in 2004 is exhibited as one of the examples of strange cases studied, made available and authorized for publication by the Pentagon for the benefit of a private research company on UFOs and paranormal phenomena (TTS/AAS: To The Stars/Academy of Arts and Sciences). One of the former AATIP program managers, Mr. Luis Elizondo (former Defense Intelligence Agency DIA) reportedly resigned from the Pentagon in October 2017 to join the TTS/AAS3 UFO research group, which has since posted the infrared video (Gimbal) for the Community of Interest (COI4), as well as the sighting report made by the four F18 pilots. Mr. Elizondo cites a lack of support from the U.S. government to continue the research. The program would study observations of objects endowed with extraordinary kinematics without apparent sign of propulsion, subject also under study by the TTS/AAS group. The link is made with the company of Mr. Robert Bigelow, American billionaire, working with NASA on future space vehicles (Extensible Space Module B330) and close friend of Senator Reid (Nevada) at the origin of this AATIP program. Mr. Bigelow is known for his belief in the Extra Terrestrial Hypothesis, which motivates his patronage of UFO research and exotic propulsion technologies. Mr. Bigelow's company BAASS (Bigelow Aerospace Advanced Space Studies) systematically collects reports of observations made by pilots or any other object or observation concerning the Pans in accordance with the instructions of the FAA, the US civil aviation authority7. It has links with the US organization MUFON8 which has been conducting work on UFOs for years, some case analyses having been financed by BAASS. These articles raise questions and lead people to contact 3AF/SIGMA2 for its opinion on this program and the associated statements. The objective of this text is to propose some answers to the main question: what do these revelations bring about the AATIP program? - Is there a new US communication on UFOs, an inflection in relation to the silence dating back to 1969 since the closing of the USAF Blue Book file? - Does this research program allow access to new databases on the Pans, some declassified? - Are there new revelations, completely new cases, what about the extraterrestrial hypothesis ("HET")? The SIGMA2 Technical Commission is interested in Unidentified Aerospace Phenomena, on which it conducts research by bringing together experts in aeronautics, space, former pilots or astronauts, doctors, engineers or retired military personnel, specialists in air defense, missiles, and aircraft. As a technical commission, it is only interested in the technical study of the cases of UAPs which are the subject of field investigations by the CNES/GEIPAN. GEIPAN has been working with the Gendarmerie and the Air Force on French UAP cases since 1977 and has published them since 2007. SIGMA2 is interested as much in the problems of observation as in the analysis of the observed physics, including the effects of electromagnetic radiation and in particular microwaves. The technical nature of the work excludes reflections of a philosophical or societal nature that may be of interest to other experts. The HET question is treated from the point of view of observations and their cross-check with known phenomena or devices. All these elements are explained in the summary report of the SIGMA2 Commission published in 2016 and in the interview by Jean-Pierre Troadec of the SIGMA2 Commission, published in November 2016 in the magazine Nexus. SIGMA2 research actions lead to the identification of physical databases on Pans, and thus all organizations conducting scientific work on this topic. As such, the AATIP program and its spin-offs are interesting.
3AF: Is there a new communication from the US administration on UFOs? A change of direction?
Since the closure of the USAF Blue Book file in 1969, the Pentagon and the USAF have not stopped indicating that the UFO subject was closed. Only the CIA seems to have maintained an active watch on the subject internationally. Recent archival publications (recalled in the 2015 SIGMA2 report) in January 2016, January 2017 (see the CIA CREST site) show that the subject remains of interest. In contrast, the December 16, 2017 announcement of an official UFOS research program appears to be a break in the US administration's communication on the subject. Yet, transparency is not totally de rigueur: the report (490 p.) is not yet published, and the former head of the AATIP program, Mr. Luis Elizondo, who resigned due to insufficient resources, leaves doubts about the interest of the authorities in the work done. The program would have been stopped for financial reasons by the Pentagon which however authorizes the disclosure of the infrared videos of F18 on the TTS/AAS site... This seems to be a communication campaign with as yet unidentified aims between the official US services and the private research sphere.
Part 2 of the 3AF/SIGMA2 commentary
3AF: Does AATIP allow access to new databases?
SIGMA2 is obviously interested in the work that could be published by the AATIP program, and even in the scientific data that could be made available on this occasion by TTS. For now, the report remains classified. The Nimitz case video (F18 sighting) is not a recent revelation and while it is of journalistic interest, it cannot be used directly, despite some interesting technical details in the Gimbal report. The recent work of SIGMA2 shows how much an infrared video requires complementary data to make an effective use of it. The existence of the company "To The Stars" regrouping Mr. Luis Elizondo and other experts, including former Pentagon officials, could offer the opportunity of a cooperation with SIGMA2.
3AF: are there any revelations? What about the extraterrestrial question?
Mr. Elizondo's statements are those of a private person, retired from the Pentagon, but not speaking officially. There is no direct statement from the Pentagon on the subject to support his or Mr. Bigelow's positions on the HET, except for a statement on the cessation of work. The contents of the AATIP report are not publicly available. Other reports of the same type, such as that of the MOD GB Unidentified Aerial Phenomena in the UK Air Defense Region, declassified and published in 2008, show the proven existence of the phenomena but do not clearly conclude on their origin and even less on the extraterrestrial hypothesis or on a threat, while recommending precautionary measures for the pilots in case of surprise SIGMA2 studies all cases of Pans whether their origin is natural (atmospheric phenomena, ball lightning, plasmas), artificial (stealth aircraft or drone with change of environment) or unknown. Certain behaviors of phenomena or objects presenting sudden accelerations after a passage in stationary flight or surprising changes of form (see the case of Lakeneath, published by the CIA and observed in 1956 by the RAF in Great Britain) highlight extraordinary kinematics. Are these cases the reflection of phenomena that are both luminous and detectable by radar, maneuvering very quickly, or are they real intelligent machines endowed with an unknown technology that is faster than the one we know? For the moment, the lack of data slows down the progress in the analyses but SIGMA2 does not despair of collecting new data with new observation means. Will AATIP provide such data? We can express some realistic optimism. None of the data obtained by the FOIA approach in the USA results from classified or declassified projects. 1 - link : New-York Times129. 2 - Link: Politico130. 3 - Link: Huffington Post131. 4 - Link: To the Star Academy132. 5 - The annual budget mentioned is $22 million over five years, which is a drop in the bucket in the annual US defense budget of about $600 billion. 6 - Link: Robert Bigelow133 in the Huffington Post. 7 - Link: US UFO spec. report134 (chap. 9, special flight- sect. 8 UFOs reports). 8 - MUFON has also contributed to communication campaigns on Ufos (see Hangar One programs on channel 23, rather caricatural and feeding conspiracy theories on the ET presence [...] 9 - A post of an ex-marine of the Nimitz, February 2007, evokes the alerting of the Nimitz overflown by a UFO, the pilots' reports and the existence of infra-red videos.