Manifestation de Soutien au peuple grec Dimanche 15 février 2015 à 15h à République.
Les 11 mesures d'urgence du Gouvernement Siryza Tsipras traduit de l'espagnol
Parmi les mesures préconisées dans le plan de Thessalonique annoncé le Dimanche 8 Février, le gouvernement a annoncé une série d'initiatives pour remédier à l'«urgence sociale» que vit la Grèce. Le plan exigerait un investissement de 2 milliards d'euros, une somme que l'exécutif a l'intention de lever par une lutte plus efficace contre la fraude fiscale et par de nouveaux impôts sur les hauts revenus.
1. Plan de lutte contre la pauvreté
"Nous allons donner de la nourriture, de la lumière, des abris et de l'assainissement à des dizaines de milliers de familles qui ont faim et vivent dans l'obscurité", a déclaré Alexis Tsipras au Parlement grec. Le plan de Syriza prévoit de fournir une aide alimentaire et l'électricité gratuite à 300 000 foyers.
2. Une nouvelle interdiction des expulsions
Les Expulsions des maisons d'une valeur inférieure à € 200 000 ont déjà été interdites en 2008. Le moratoire a été reconduit d'année en année jusqu'à Décembre dernier quand l'interdiction n'a pas été renouvelée par le gouvernement précédent. En présentant son programme au parlement, Alexis Tsipras a annoncé un nouveau moratoire.
3. Hausse du salaire minimum
La hausse du salaire minimum, qui était déjà prévue dans le programme électoral et a été confirmée dans le discours inaugural pour améliorer les conditions de vie de la population grecque. Par étapes, "pour laisser le temps aux partenaires sociaux", le salaire minimum passera de 586 euros courants à € 751. Il dépassera largement le salaire minimum espagnol de € 648. Tsipras a également avancé une réforme du marché du travail pour les moins de 25 ans avec des «droits égaux» et affirmé que l'économie n'est pas basée sur les bas salaires et les travailleurs sans droits.
4. Réforme des administrations
Le gouvernement grec a annoncé un plan visant à réduire les dépenses publiques. La première étape se fera au cours des six prochains mois. Le gouvernement a réduit de 30% son personnel au siège du gouvernement et de 40% les escortes Premier ministre. Il vendra un des trois avions à la disposition de l'exécutif et le droit à une voiture officielle du personnel des différents ministères sera examinée. L'objectif est de réduire de moitié la flotte de 7500 voitures dont le coût est de € 700 000.
5. Réintégration des licenciés du gouvernement précédent
Dans la même session parlementaire Tsipras a annoncé que les fonctionnaires licenciés irrégulièrement pour répondre aux exigences de la troïka vont être réintégrés. Cela pourrait affecter 3500 personnes. Parmi eux, 595 employés du nettoyage ministère des Finances qui manifestent fermement depuis un an contre leur licenciement.
6. Réouverture de la télévision publique
Fermée en 2013 par le gouvernement de Antonis Samaras , la réouverture du canal servira à "réparer le crime contre le peuple grec et la démocratie" selon les mots du Premier ministre. Le 7 Novembre de cette année, la police a expulsé les travailleurs qui ont résisté à la fermeture de la télévision publique grecque. Syriza avait proposé à cette occasion une motion de censure contre le gouvernement.
7. Arrêter les privatisations
Tsipras a annoncé qu'il ne privatisera pas les réseaux et les infrastructures du pays "notre patrimoine nationale, et notre richesse naturelle" Le Premier ministre n'a pas caché son intérêt pour attirer les investissements étrangers et tous les investissements qui créent des emplois, à condition qu'ils favorisent «l'intérêt public». "Vendre des actifs nationaux pour payer une dette insoutenable est un crime», a-t-il dit. En plus d'annoncer la révocation de la vente du port du Pirée aux Chinois, le gouvernement a annoncé qu'il allait bloquer la vente d'une partie de PPC, une société détenue à 51% du gouvernement qui contrôle l'essentiel du marché de l'électricité en Grèce.
8. Santé universelle et gratuite
Une autre annonce de Tsipras a été la restauration des soins de santé universels et gratuits dans un pays où un tiers de la population n'a pas accès à ce service public, car la couverture est perdue après plus d'un an au chômage ou en cas d'incapacité à payer les cotisations. Cette absence de couverture avait conduit à la création de pharmacies et de cliniques sociales autogérées comme de nombreuses structures apparues pendant la crise . Le ministre Andreas Xanthos a supprimé les cinq euros que les Grecs doivent payer chaque fois qu'ils vont à l'hôpital et l'euro qu'ils doivent payer pour chaque ordonnance.
9. Nationalité grecque pour les enfants d'immigrés
Les enfants nés et élevés en Grèce auront droit à la citoyenneté grecque, une mesure que ne partage pas son partenaire au gouvernement, le Parti de droite xenóphobe nationaliste des Grecs indépendants (ANEL).
10. Hausse des pensions
Une autre mesure pour faire face à la «crise humanitaire» est la reprise de la prime pour les pensions de moins de 700 euros, éliminée par le gouvernement de Antonis Samaras. Une mesure qui sera complétée à partir de la fin de 2015 par la hausse des pensions les plus basses. Pour financer cette augmentation des dépenses, le Premier ministre a annoncé la création d'un fonds de pension financé par les recettes de l'exploitation des ressources naturelles.
11. La lutte contre l'évasion fiscale
Parmi les initiatives prioritaires pour couvrir les augmentations des dépenses sociales, qui ont été réduites de 60% depuis le début des plans d'austérité, Tsipras mentionne la lutte contre l'évasion fiscale et une réforme fiscale pour faire payer les riches. Le barême des impôts sera modifié de telle sorte que ceux qui gagnent moins de € 12 000 par an n'auront rien à payer (les impôts sont prélevés à la source pour les salariés, contrairement à ce que beaucoup d'Européens croient "Les Grecs ne payent pas leurs impôts", les salariés SI, ils n'ont pas le choix !), tandis que les contrôles seront beaucoup plus fermes pour les hauts revenus. De même, Syriza a annoncé l'élimination de la taxe sur la résidence principale, une mesure qui sera accompagnée de la création d'une nouvelle taxe sur les grandes propriétés.