
Mario SANDOVAL selon Pagina 12, journal argentin a intégré l'école de la Police Ramon Falcon en pleine dictature argentine en 1977 et il travailla avec Evaristo Basteiro, chef du centre clandestin de la répression. Il a aussi rendu des services à la Marine. En 1977, Sandoval avait un bureau à la Coordination Federal Moreno 1417. Il est référencé avec le numero 1076/1163 dans le rapport de la Commission nationale sur la disparition des personnes (CONADEP) à propos de l'enlèvement d'un étudiant d'architecture dans le quartier de Belgrano. La famille Abriata a déclaré que l'officier responsable de l'opération de séquestration s'est présenté come Sandoval de la Coordination fédérale. En 1976, Sandoval a été élevé au grade d'inspecteur de la Commission des affaires politiques. Son chef était le commissaire principal Evaristo Basteiro, responsable du centre clandestin qui fonctionnait sous les ordres de la Sureté Fédérale qui est restée impunie du fait de l'application de la Loi du Punto Final.
<br>
Selon Pagina 12, il aurait intégré une commission de Défense ou aurait un rôle de conseiller auprès de Nicolas Sarkozy.
Il risque de participer aux discussions sur la libération d'Ingrid Betancourt. Le voyage prévu le 7 Avril de Cristina Kirchner à Paris dans lequel il aurait pu jouer un rôle a été annulé à cause de la crise argentine avec le bloquage des routes par les agriculteurs en colère.
Il faut vérifier le statut de Mario Sandoval auprès de Nicolas Sarkozy et le dénoncer si il a un rôle offciciel
Je reprends ci dessous un article du Monde Diplomatique de Mai 2007 qui décrit les activités de Mario Sandeval à l'université à Paris et en Colombie
"Scandale majeur, la « parapolitique » (lire « Dans l’inhumanité du conflit
colombien ») pose la question des soutiens internationaux dont ont bénéficié les
paramilitaires. Y compris dans le cas de la France. Plusieurs personnalités
colombiennes compromises, dont le sénateur Miguel de la Espriella et M. Carlos
Ordosgoitia, haut fonctionnaire et directeur de l’Institut national des
concessions (INCO), organisme d’Etat, ont souligné la présence de « deux
universitaires de la Sorbonne » d’origine argentine agissant comme conseillers
politiques des chefs des Autodéfenses unies de Colombie (AUC) Carlos Castaño et
Salvatore Mancuso lors d’une réunion illégale et clandestine, à Ralito, en
juillet 2001.
Selon M. de la Espriella, les « universitaires » ont « proposé la création d’un
mouvement communautaire et politique qui, d’une certaine façon, défendrait les
idées des Autodéfenses et mènerait à un processus de paix (1) ». Le directeur
de l’INCO déclare deux jours plus tard : « Deux professeurs de l’université de
la Sorbonne, dont je ne me rappelle pas les noms, mais que certains députés
avaient déjà vus à l’Université militaire, ont pris la parole. (...) Tout
d’abord, ils ont donné leur vision de ce qu’était pour eux le conflit colombien
(...) et ont expliqué comment le reste du monde voyait la Colombie. Puis, ils
ont exposé une stratégie dont le but était de convertir les Autodéfenses en “un
acteur politique reconnu du conflit interne”, pour reprendre les termes de l’un
d’entre eux. »
En fait, la veille, lors d’une interview avec Radio Caracol, le même haut
fonctionnaire se rappelait très bien le nom de l’un des deux intervenants : un
certain Mario Sandoval, qui a été lié à l’Institut des hautes études de
l’Amérique latine (Iheal, Paris), à l’université de la Sorbonne nouvelle et à
l’université de Marne-la-Vallée. Ses activités les plus récentes se déroulent
dans les milieux dits de l’« intelligence économique » : fin novembre 2006, le
site de l’ambassade de France au Chili indiquait que M. Sandoval, «
universitaire chargé de mission à la direction de l’intelligence économique de
l’ACFCI [Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie] »,
faisait partie d’une « importante délégation » autour de la personne de M. Alain
Juillet – neveu de M. Pierre Juillet, l’ancien conseiller de M. Jacques Chirac
–, grand patron, proche des milieux de la défense, directeur de la direction
générale de la sécurité extérieure (DGSE) en 2002, et nommé plus récemment par
M. Nicolas Sarkozy au poste de directeur de l’intelligence économique auprès du
premier ministre.
Le Musée militaire de Santiago a donc abrité un colloque « Intelligence
économique, défense et sécurité » organisé par l’université Bernardo O’Higgins
et par M. Sandoval. La société civile colombienne y était « représentée » par
une « organisation non gouvernementale » (ONG), Verdad Colombia. Plus
précisément, il s’agit d’une « para-ONG » dont le site énonce clairement les
buts : « Soutenir les institutions et les secteurs démocratiques qui luttent
contre les groupes armés d’idéologie marxiste, à l’intérieur du pays comme à
l’extérieur. » Les membres de Verdad Colombia reprennent à leur compte le
discours de propagande du leader paramilitaire Castaño en 1999-2000, et
pourfendent les organisations de défense des droits de l’homme telles que Human
Rights Watch, Amnesty International et le Washington Office for Latin America.
Après plusieurs contacts infructueux, l’Iheal a confirmé que M. Sandoval avait
été « chargé de cours, parmi tant d’autres, et non professeur, jusqu’en 2004 (2)
». Néanmoins, le 21 juin 2006, au terme du colloque « France - Amérique latine :
concurrence et coopération » tenu à la Maison de l’Amérique latine en présence
de M. Alain Juillet, M. Stéphane Witkowksi, président du conseil de gestion de
l’Iheal et directeur des affaires européennes de l’ACFCI, où un certain Philippe
Clerc s’occupe aussi d’intelligence économique, faisait l’éloge de M. Sandoval :
« En dressant un panorama de l’état des lieux en matière d’intelligence
économique en Amérique latine, M. Mario Sandoval, chargé d’enseignement des
universités et qui a été l’homme-orchestre de ce colloque aux côtés de Philippe
Clerc, a démontré les similitudes avec les autres systèmes existants. »
Le deuxième « professeur » s’est identifié lors d’une interview accordée le 24
février à l’hebdomadaire El Espectador et n’a aucun lien avec la Sorbonne ou
l’Iheal, même s’il était accompagné de M. Sandoval à la réunion de Ralito : M.
Juan Antonio Rubbini Melato, un Argentin de 57 ans devenu le conseiller
politique des chefs paramilitaires Castaño et Mancuso dès 1999, est aussi connu
sous les pseudonymes d’« El Profesor », mais surtout de « Rubbiño ». Les textes
de son blog, Paz en Colombia, expriment un mépris total pour les institutions
démocratiques et pour la classe politique colombienne, en contraste avec
l’exaltation fascisante d’un projet où « la vision d’un [président] Uribe liée à
l’intuition politique des AUC sont sur le point de faire un miracle ».
Laurence Mazure.