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Billet de blog 18 mai 2016

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Scènes de guérilla urbaine. La milice de la CGT et de FO chargent les manifestants !

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Illustration 1

Scène de brouillard dans la nuit politique française.  Place D'Enfer-Rochereau, aux alentours de 16 heures.

Manifestation a paris comtre la loi travail et la motion 49/3 le 12/05/2016 video4 © MERCURE fréd

Scènes de guérilla urbaine et de guerre civile au cœur de Paris. Le S.O. de la CGT-FO chargent les manifestants et font équipe avec les forces de l'ordre.

Cela s'appelle vivre dans une dictature. La dictature, comme le fascisme, s'est adaptée, et ceux qui la subissent ne l'identifient pas comme telle, parce que les images auxquelles renvoie le vocable et qui sont celles des dictatures passées ne ressemblent pas à celle qu'ils subissent, et que d'autre part, " les populations " sont nettoyées, passées à la Javel exfoliante de réactions d'insubordinations et de révoltes. A la moulinette décérébrante.

By example : En France, un être humain s'auto-immole par le feu tous les 15 jours. Mais personne ne le sait, ce genre d'infos est tue. Ces auto-immolations par le feu ne sont pas parvenues à mettre le feu aux poudres de l'insurrection générale qui atermoie indéfiniment et sont privées de ce retentissement politique qu'ont entrainé celle de Mohamed Bouazizi, qui, il y a cinq ans, s'immolait par le feu et inaugurait tragiquement " les printemps arabes " ou celles des quelques 150 tibétaines et tibétains, dont le geste de protestation ultime émeut, à chaque fois qu'il se réitère, la planète, et fédère les peuples autour de leur cause.

« L’état d'exception, que nous avons coutume d’envisager comme une mesure toute provisoire et extraordinaire, est en train de devenir sous nos yeux un paradigme normal de gouvernement, qui détermine toujours davantage la politique des États modernes. Cet essai  - Homo Sacer. II, 1, État d'exception, -  se propose de reconstruire l’histoire du paradigme, et d’analyser le sens et les raisons de son évolution actuelle, d’Hitler à Guantanamo. Il faut bien voir en effet que, lorsque l’état d’exception devient la règle, les équilibres fragiles qui définissent les Constitutions démocratiques ne peuvent plus fonctionner, la différence même entre démocratie et absolutisme tend à s’estomper »   Giorgo Agamben

" Nul avant François Hollande  - pas même George W. Bush aux États-Unis, après le 11 septembre 2001 -  ne s’était attribué à lui-même les pleins pouvoirs de l’état d’urgence, de l’état d’exception, au prétexte de la lutte contre le terrorisme."  écrit dans son remarquable billet , dont j'ai extrait les citations, Antoine Peillon.

« La tradition des opprimés nous enseigne que l’ " état d’exception"  dans lequel nous vivons est la règle. Il nous faut en venir à la conception de l’Histoire qui corresponde à cet état. Dès lors nous constaterons que notre tâche consiste à mettre en lumière le véritable état d’exception ; et ainsi deviendra meilleure notre position dans la lutte contre le fascisme. » écrivait, deux semaines avant de se suicider, le philosophe fugitif juif-allemand Walter Benjamin.

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