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Billet de blog 22 février 2016

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Syrie, l'Informieren et le terrorisme

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

De quatre à cinq ans de Documenteurs éhontés et généralisés à tous les médias français sans exception, tous complices, plutôt bon gré que mal gré, mercenaires rémunérés enrôlés comme commissaires du peuple, selon leurs compétences et leurs capacités de nuisance - entendez de puissance désinformative - quatre à cinq ans d'intoxication journalistique majeure et de jeux de dupes à l'écho terriblement sanglant pour la population d'un petit pays condamné avec des méthodes dignes des petits blancs jadis du k.k.k. au lynchage médiatique et à la destruction criminelle, de quatre à cinq ans d'un éon de Docu-Menteurs produits à la demande de l'Élysée et du Quai-d'Orsay, à un documentaire qui paraitrait, en d'autres temps où l'info était vrai,  bien simple et honnête s'il ne résonnait comme un sacré coup de tonnerre dans le tristement et lugubre " Informieren Macht Frei " français.

Syrie : Le grand aveuglement

Le documentaire diffusé, non pas sur radio Moscou, mais sur France 2, le 17 février 2016.

Syrie : Le grand aveuglement, un documentaire objectif. C'en est tellement surprenant et inouï que c'en est sidérant de voir à quel point, preuve par la sidération objective, l'on se fait, l'on finit par se faire une raison de l'inadmissible.

Se faire une raison de l'insupportable. Abdiquer. A quel point, " l'à quoi bon lutter ", l'abdication devant les sirènes et la fausseté de leurs chants enjôleurs les rendrait presque belles et bien réelles, terriblement malfaisantes, et, in fine, victorieuses.

Hormis quelques passages consacrés aux débuts des troubles dans le Sud Syrien qui survolent bien trop hâtivement l'enchainement des faits ainsi que l'identité réelle des fauteurs de mort - false flag qui court toujours - encore présentés comme à l’origine de la tragédie syrienne, ce très honnête documentaire est remarquable par ce qu'on y voit et entend, les témoignages d'entre autre Adeline Chenon Ramlat, et souligne la qualité des reporters de cette chaine du service-public, qui font pourtant simplement leur boulot, ce qui en ces temps de lèpres de l'information, eût presque pu relever de l'acte héroïque.

On y voit :

- L'infiltration des Djihadistes et exfiltration d'informations par les services Algériens pour la première fois abordée.
- France, USA, Arabie et Turquie directement accusées de financer " Tous les islamistes ".
- Que l'armée Syrienne libre (dont le gouvernement provisoire est à Paris) ne sont que des islamistes armés et ultra religieux dirigés par un chef Saoudien.
- l'expression "fiction des islamistes modérés".
- Pour la première fois sur une chaîne française les manifestations spontanées de millions de Syriens en faveur de Bachar El Assad
- L'ambassadeur de France à Damas, M. Chevalier, défendre le Gouvernement EL Assad et Orsay lui répondre Assad doit tomber et lui rétorquer " Il ne tombera pas".
- Que la condition à l'assistance des groupements d'Opposition en Syrie par l'étranger est d'être islamistes.
- Les discours fous de Fabius et l'aveu de Hollande que la France arme les Djihadistes.
- Les " modérés " arracher et manger des cœurs de militaires Syriens.
- Que l'attaque chimique de 2012 attribuée à El Assad, était en fait perpétrée par Al Nosra ( les protégés de Fabius) et que les produits ne pouvaient être que Français.
- Les camions de pétroles de Daech, achetés par ses alliés occidentaux.
- " L'inacceptable " position centrale de la Syrie sur la route des hydrocarbures.
- " l’inacceptable " amitié Irano-Syrienne.
- La rupture des stocks dans les magasins de Syrie, de tout objet soutenant El Assad, Poutine ou le Hezbollah
- Et bien-sûr le profil des réfugiés.

- ainsi qu'un entretien-témoignage de Adeline Chenon Ramlat

qui signe  " Ma Syrie ".

Illustration 2

Je cite son dernier billet :  Le scenario syrien n’a rigoureusement rien à voir avec ce qui a été annoncé, à grand bruit, par les medias français : 5 ans de conflit, le président syrien plus que jamais au pouvoir, les russes qui font reculer les rebelles assaillants venus de plus de 70 pays, et la majorité de la population réfugiée « là où la sécurité règne », c’est-à-dire du côté de l’Etat.

Ici son blog, l'autre voix de la guerre syrienne que les caciques-commissaires de l'information du peuple se sont plut à couvrir comme il le leur fût, quatre à cinq ans durant, demandé.

Conséquence du départ du Ministre Fabius ? Mais, pourquoi, Diable, le Ministre Laurent est-il donc parti ? Changement de cap programmé ? 
En tous cas je vous laisse découvrir par vous mêmes ceux que l'occident soutient, forme et arme...

Un Must-Have de l'info.

Un oeil sur la planète - Syrie : le grand aveuglement - 18 février 2016

Un oeil sur la planète - Syrie : le grand aveuglement - 18 février 2016 © Dutch Media

Damas,

Le Président Bachar al-Assad a récemment, ce 21 février 2016, affirmé que le gouvernement syrien n’avait assiégé aucune zone en Syrie, soulignant que ce sont bien les groupes armés qui s’étaient emparés de la nourriture et des besoins de première nécessité des personnes se trouvant dans les zones où ils se trouvent.

Dans un entretien qu’il a accordé au journal espagnol “ El País ”, le président al-Assad a fait savoir que le gouvernement syrien n’interdit aucune aide à toute zone, même si celles contrôlées par Daech, telles que Raqqa au nord du pays.

” En tant que gouvernement, nous nous considérons comme responsables de toute personne syrienne”, a-t-il dit, assurant qu’il est impossible que le gouvernement envoie d’aides à Raqqa, contrôlée par Daech, et ne le fait pas dans d’autres zones.

Quant à la disposition du gouvernement syrien à respecter l’arrêt des combats en Syrie pendant la trêve annoncée par la Russie et les États-Unis, le président al-Assad s'est exprimé  : “ Nous avons annoncé notre disposition, mais la question ne dépend pas uniquement de l’annonce, vu que l’autre partie l’a aussi fait . La question dépend de ce qu’on peut faire sur le terrain, notamment l’interdiction aux terroristes d’utiliser l’arrêt des opérations militaires pour améliorer leur position, et aux autres pays, en particulier la Turquie, d’envoyer encore plus de terroristes et d’armes et de soutenir les terroristes dans le domaine logistique ”.

Et le président al-Assad de poursuivre : “ Si on n’assure pas tous les impératifs précités pour le cessez-le-feu, la situation se soldera par encore plus de chaos et par la partition du pays ”.

Le président al-Assad a indiqué que le combat se poursuivra contre Daech, le Front Nosra et les autres réseaux ou groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda, soulignant que la Syrie et la Russie avaient annoncé les noms de quatre de ces réseaux, à savoir Ahrar al-Cham, l’Armée de l’Islam, Daech et le Front Nosra.

Illustration 4

A propos de la reprise du contrôle d’Alep, le Président Al-Assad a noté qu’une grande partie de la ville d’Alep est sous contrôle du gouvernement et que la majorité de la population des autres quartiers contrôlés par les hommes armés s’étaient déplacées aux zones dominées par le gouvernement, “ c’est pourquoi la question ne dépend pas de la reprise du contrôle de la ville, mais du blocage des routes entre la Turquie et les groupes terroristes”, a-t-il précisé.

“ Nous avons réussi à bloquer certaines routes principales. Il n’y a pas de fermeture complète de la zone située entre Alep et la Turquie, mais ce blocage rend le lien entre la Turquie et les terroristes beaucoup plus difficile. Pour cette raison, la Turquie a récemment commencé à bombarder les Kurdes”, a martelé le président al-Assad.

A la question de savoir si l’armée syrienne est disposée à se rendre à Raqqa, la soi-disant “capitale de l’Etat Islamique”, le président al-Assad a dit : “Oui, Nous nous rendrons à Raqqa et aux autres zones, mais l’horaire dépend des résultats de différents combats qui se déroulent actuellement ”.

En outre, le président al-Assad a affirmé que le soutien russe et iranien à la Syrie était essentiel pour que l’armée arabe syrienne progresse, soulignant que personne ne peut répondre à la question sur le fait que “ si peut-on réaliser cette progression sans l’appui apporté par la Russie et l’Iran ? ”.

“Nous avons certainement besoin de l’aide précitée pour une simple raison, à savoir les différentes formes de soutien qu’apportent 80 pays aux terroristes”, a précisé le président al-Assad.

Questionné sur les raids russes et sur les déclarations américaines sur la responsabilité de la Russie dans le bombardement d’un hôpital, qui a fait 50 tués, le président al-Assad a fait allusion aux déclarations contradictoires des responsables américains, vu que certains responsables américains avaient dit qu’ils ne savent pas l’auteur de ce bombardement.

Le président al-Assad a exprimé son malheur de la mort de tout civil innocent dans le conflit, “mais c’est une guerre, et toute guerre est mauvaise, car il y a toujours des innocents qui paient le prix”, a-t-il précisé.

“Il n’y a aucune preuve sur le fait que ce sont les Russes qui ont attaqué des cibles civiles. Ils sont précis dans leurs opérations et attaquent chaque jour les bases ou les positions des terroristes”, a affirmé le président al-Assad.

Et le président al-Assad d’ajouter : “En fait, ce sont les Américains, non pas les Russes, qui ont abattu de nombreux civils au nord de la Syrie. Les Russes n’attaquent pas les villes, mais principalement les zones rurales”.

Concernant la riposte de la Syrie à l’envoi de forces turques et saoudiennes en Syrie sous prétexte de la lutte anti-Daech, le président al-Assad a affirmé que “nous traiterons avec eux, comme nous le faisons avec les terroristes. Nous défendrons notre pays face à cette agression. Ils n’ont le droit d’intervenir en Syrie ni au niveau politique ni à celui militaire. C’est une violation du droit international. Nous, en tant que citoyens syriens, nous n’a avons d’autre choix que de défendre notre pays”.

Le président al-Assad a assuré que la Turquie, qui envoie des terroristes en Syrie et qui la bombarde actuellement, est impliquée dès le début dans les événements qui se déroulent en Syrie.

Par ailleurs, le président al-Assad a indiqué que des deux points de vue, juridique et constitutionnel, toute personne portant l’arme contre le peuple et contre le gouvernement est un terroriste, faisant savoir que les terroristes ne seront légitimés qu’après le fait de déposer leurs armes et d’adhérer au processus politique.

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Le président al-Assad a fait savoir qu’il est impossible de négocier avec les terroristes, c’est pourquoi la conférence de Genève 3 avait échoué.

Quant au sort des terroristes étrangers en cas de leur arrestation par l’armée syrienne, le président al-Assad a fait noter : “Nous traitons avec eux comme on le fait avec les autres terroristes, alors que la question de leur livraison à leurs pays où à leurs gouvernements sera via les relations entre les institutions des deux pays”.

Questionné sur la disposition à engager un processus politique en cas de la reprise du contrôle par le gouvernement syrien de tous les territoires syriens, le président al-Assad a affirmé que c’est normal et qu’il faut d’abord former un gouvernement d’unité nationale auquel tous les Partis peuvent adhérer s’ils veulent.

” Ensuite, il faut que le peuple mène un référendum sur la nouvelle constitution avant de faire des élections anticipées”, a ajouté le président al-Assad.

“Rester au pouvoir n’est pas mon objectif. Si le peuple syrien le veut, donc je reste. Sinon je ne le serai pas” a réaffirmé le président al-Assad.

Concernant le rapport publié le 3 février par le Conseil des Droits de l’Homme sur la perpétration des crimes de guerre en Syrie, le président al-Assad a indiqué que ceci fait partie de la propagande médiatique lancée contre la Syrie et que l’Occident utilise des informations non corroborées pour accuser et en imputer la responsabilité à la Syrie.

Le président al-Assad a assuré que la partie la plus douloureuse dans le conflit syrien est le départ des gens de leur pays.

A la question de savoir si les réfugiés fuient le gouvernement syrien, le Président al-Assad a fait allusion aux personnes qui s’étaient déplacées des zones contrôlées par les terroristes à celles dominées par le gouvernement : “ Si elles veulent prendre la fuite du gouvernement, alors pourquoi y viennent-elles ? ”.

Et le président al-Assad de poursuivre : “Tous les réfugiés, sauf les terroristes et les meurtriers, ont le droit de regagner la Syrie. Je crois que de nombreux parmi eux sont des loyalistes au gouvernement et ne l’ont pas fui”.

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A propos du fait de qualifier de “ terroristes” les manifestants contre le gouvernement, le président al-Assad a indiqué que le nombre des manifestants ne dépassait pas les 140,000 pour toute la Syrie, soulignant que ce nombre n’est pas significatif par rapport au nombre de la population. “ Je ne peux pas dire que tous les manifestants étaient pacifiques ni dire qu’ils sont tous des terroristes”.

Questionné sur la relation actuelle avec l’Espagne, le président al-Assad a indiqué que l’Espagne n’avait soutenu aucun acte armé contre la Syrie, n’avait pas évoqué le renversement du président et n’était pas intervenu dans “ nos affaires nationales ”.

“ Nous attendons de l’Espagne, qui a assuré que le règlement réside dans le processus politique, qu'elle joue un rôle en tant que partie de l’Union Européenne et y transmette son point de vue politique à l’égard du conflit en Syrie ”.

Et le président al-Assad de conclure : “ Les pays de l’Amérique latine, qui sont très loin de la Syrie, disposent d’une vision beaucoup plus réaliste sur ce qui se passe en Syrie que les Européens. Ils soutiennent la Syrie au niveau politique dans toutes les instances internationales et n’ont pas changé leur position depuis le début de la crise ”.

Devant la débâcle et le déluge de feu que subit l'EI, le califat auto-déclaré généralise l’utilisation de l’attentat le plus meurtrier possible, érigé en dernier recours afin d'inverser la situation sur le terrain qui lui devient militairement défavorable, et ce faisant en tentant d’entrainer ses bailleurs de fond, fournisseurs d'armes et soutiens politiques de par le monde dans une guerre qu'il tente d'attiser sur leur propres territoires.

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zaynab

Banlieue de Damas,

83 personnes sont tombées en martyr, alors que des dizaines autres ont été blessées dans un triple attentat terroriste survenu dans la rue des écoles dans la localité de Sayda Zeinab dans la banlieue de Damas.

Citant des sources locales dans la localité, le correspondant de SANA a affirmé que des terroristes avaient fait exploser cet après-midi une voiture piégée bourrée de grandes quantités d’explosifs avant que deux autres terroristes suicidaires actionnent leurs ceintures d’explosifs.

Le correspondant a assuré que le triple attentat avait fait 83 martyrs et 178 blessés parmi les civils et y avait causé des dégâts matériels considérables.

Le réseau terroriste “ Daech ” a revendiqué, sur “Twitter”, ce triple attentat terroriste.

Le Conseil des Ministres condamne les attentats terroristes survenus à Sayda Zeinab.

Le Conseil des Ministres a condamné les attentats terroristes qui ont visé aujourd’hui la zone de Sayda Zeinab dans la banlieue de Damas.

Dans un communiqué, dont une copie est parvenue à SANA, le président du Conseil des Ministres, Waël Halaqi, a affirmé que les attentats terroristes qui avaient visé les citoyens innocents à Homs et dans la banlieue de Damas sont des tentatives pour entraver les efforts que certains pays déploient pour la sécurisation et la stabilisation de la Syrie.

Halaqi a imputé à certains régimes arabes et occidentaux et ainsi qu'à la Turquie la responsabilité de ces attentats, soulignant la détermination du peuple syrien à éradiquer le terrorisme et à réaliser les réconciliations nationales.

Il a enfin présenté les condoléances aux familles des martyrs et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

Enfin, le ministère russe des Affaires étrangères a condamné vivement les attaques terroristes barbares survenues hier à Homs et dans la banlieue de Damas, exprimé ses vives condoléances aux familles des martyrs et souhaités le prompte rétablissement aux blessés.

Dans un communiqué publié aujourd’hui, le ministère russe a appelé la communauté internationale à riposter d’une façon appropriée et durable aux explosions terroristes horribles et à affronter fermement les tentatives des terroristes du réseau Daech, du Front Nosra et d’autres groupes terroristes qui visent à une escalader la situation en Syrie et dans les pays qui l’entourent.

« Les crimes horribles commis par les terroristes visent à terroriser le peuple syrien pacifique, à saper les tentatives de parvenir à un règlement politique durable de la crise et à miner les efforts déployés pour la mise d’une fin à la violence et à l’effusion du sang» a conclu le ministère.

Pour sa part, l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a vivement condamné les attentats terrorises qui s’étaient produits hier dans la localité de Sayda Zeinab, dans la banlieue de Damas, et à Homs.

Pour sa part, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hossein Jaber Ansari, a dénoncé les attentats terroristes survenus hier.

Dans son point de presse hebdomadaire, Ansari, a fait également affirmé " que ces actes terroristes, qui visent les innocents, entendent faire échouer  tout processus politique qui serve le peuple syrien, affirmant que les réseaux terroristes ne veulent pas une solution politique à la crise en Syrie, mais qu'ils cherchent à embraser la situation à chaque fois qu’on s’approche d’un règlement de la crise.

Ansari a réitéré l'affirmation que le succès de tout processus politique en Syrie exige une élimination du terrorisme et des terroristes.

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