En 16 ans de pouvoir, Poutine n’a pas résolu un seul problème de cette Russie si attardée socialement. Corruption, dégradation des services à la population, abandon de la science, désindustrialisation du pays, chute de la monnaie nationale, inflation à deux chiffres, baisse du pouvoir d’achat, augmentation des charges locatives, exode de la population, inégalité sociale, aucun des maux dont souffre le pays n’a été résolu.
Homme des services spéciaux, il incarne le KGB. Revenu aux commandes de l’État, il a mis fin aux espoirs démocratiques de la pérestroïka en rétablissant le totalitarisme de l’ère soviétique.
La guerre est un moyen de susciter un sursaut patriotique et une affection de l’opinion publique en faveur de l’autocrate. Elle est un substitut à ses carences dans les domaines économiques et sociaux pour raviver un pouvoir auprès duquel se blottit une population au sentiment néo-impérial flatté.
Le 9 mai 1945, anniversaire de la victoire de l’URSS lors de la Deuxième Guerre mondiale, a été fêté en grande pompe cette année. Festivités commémoratives d’un événement sacralisé voulant démontrer la force et l’invincibilité du pays.
Hélas, Moscou ne commémore pas la défaite cuisante qu’elle a subie dans la troisième guerre froide mondiale. L’État, lui-même, ne lui a pas survécu. L’URSS s’est désintégrée. Absolument, tous ses alliés l’ont abandonnée. Aujourd’hui, l’isolation diplomatique du pays est totale. Son poids économique est ridiculement faible.
De guerre en guerre, le dictateur mène le pays à sa perte. La Fédération de Russie ne survivra pas à ce combat inégal qu’elle a engagé avec le reste du monde.
Regardez ces sondages d’opinion faits par l’institut Lavaba de Moscou. La cote du pouvoir russe est relancée régulièrement par ses guerres. Le dictateur n’a pas d’autre solution pour se maintenir au pouvoir. Elles lui sont indispensables. L’enthousiasme provoqué par l’annexion de la Crimée s’érode. La population est à nouveau préoccupée par les conditions de vie rendues plus difficiles par ces mêmes guerres. Un cercle vicieux s’est amorcé. L'avant-dernière courbe montre l’index de consommation des ménages qui est absolument inverse à la cote de popularité du pouvoir, tel que le montrent les précédentes.
Le dictateur ne connaît qu’une sortie. Vers l’avant : la ruine et la guerre.