Insulté, frappé deux fois, menacé à plusieurs reprises, y compris des menaces de mort et de me jeter dans la Nive (devant témoins). Les agressions dont je suis victime au Pays basque font suite à celles que j’ai subies en Russie. Elles sont les conséquences de la manipulation du mouvement indépendantiste basque par les services secrets russes très actifs sur les rives de l’Adour.
L’ETA et le mouvement nationalisme basque étaient divisés entre les partisans du nationalisme et du marxisme : ETA Saharra, et ETA Berria. Lar***de de Batasuna, aujourd’hui Sortu, en quelques mots m’avait dit qu’il était partisan de cette dernière tendance.
Elle avait conduit l’ETA et le mouvement nationaliste basque en général à cesser de soutenir les peuples colonisés par l’impérialisme soviétique. D’aucuns auraient pu croire que les représentants du petit peuple pyrénéen se devaient d’être solidaires avec ceux du Caucase, et des immensités euroasiatiques. Il n’en fut rien. La solidarité de classe avec le prolétariat mondial prima sur les impératifs ethniques. Le mouvement nationaliste basque s’est rangé du côté du Kremlin dans ce vaste affrontement géopolitique que l’on a appelé la guerre froide. La collaboration des services secrets russes avec les nationalistes basques a débuté activement après l’adhésion de l’Espagne à l’OTAN en 1982.
La réponse du Kremlin fut une aide au mouvement sécessionniste basque tendant à une balkanisation de l’Espagne. Le KGB a soutenu et formé des membres de l’ETA, ainsi que de l’IRA (Irlande), à Cuba, en Algérie et en Tchécoslovaquie. En 1971, des exercices ont eu lieu en Algérie. Le Front de libération nationale algérien, principal allié de l’URSS en Afrique, a fourni une plate-forme qui a instruit 63 membres de diverses unités de l’ETA jusqu’en 1976. Les dirigeants de l’ETA se sont rendus dans des pays satellites tels que Cuba et la Tchécoslovaquie. Ils ont eu des contacts avec le terroriste Carlos, les Brigades rouges, le Mouvement de libération nationale uruguayen, l’organisation argentine Montoneros et des groupes bretons et corses. La plupart des organisations et individus susmentionnés ont collaboré avec le KGB.
En 1992, l’URSS s’est effondrée. Des États nouveaux ont surgi des décombres de l’empire soviétique. Nous avons alors assisté à une volte-face du mouvement indépendantiste basque. Il s’est réjoui de voir accéder à l’indépendance des peuples autrefois minoritaires tels les Estoniens, les Lettons, les Lituaniens dont la population respective est inférieure à un million. Les Basques ont pensé, à juste raison à mon avis, que si l’ONU et la CE reconnaissent et admettent ces nouveaux États dans leurs instances, il n’y a aucune raison que cette faveur soit refusée aux Basques qui sont plus nombreux.
Cette virevolte fut stoppée dans son élan. Le KGB s’est renommé FSB. Moscou capitale communiste est devenue celle du capitalisme sauvage et mafieux. Les réseaux d’influence soviétiques se sont adaptés et travestis. Poutine, le tueur de Tchétchènes a organisé un Kommintern indépendantiste qui réunit les indépendantistes du monde entier, sauf ceux de Russie et de Chine. Ce ne sont plus des intérêts de classe ou ethniques qui relient les Basques à Moscou, comme le proposait ETA Saharra ou ETA Berria, mais des fantasmes inventés par la propagande du Kremlin. Elles ne résistent à aucune analyse sérieuse.
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En 2014, le mouvement nationaliste basque a apporté un appui médiatique au Kremlin dans sa guerre impérialiste séculaire contre le peuple minoritaire ukrainien. Ici, sur les bords de l’Adour, on affirme que les Ukrainiens, les Baltes sont des fascistes, des néonazis. On a vu des terroristes basques les armes à la main, frères d’armes des véritables fascistes, les organisations russes « Russky Impersky Léguion », « Russkoe Narodnoe Edinstvo », « ENOT », se battre au Donbass contre le peuple minoritaire ukrainien et la révolution démocratique Maïdan.
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Cette idiotie a pour postulat : « À Kiev, ce sont des néonazis ». Tous ceux qui se déclarent antifascistes sur les bords de l’Adour vous rabâcheront cela. Ils ne parlent ni russe ni ukrainien, ils ne sont jamais allés en Ukraine ni en Russie, mais ils sont convaincus de cela et vous l’assèneront avec force. Ce sont les réseaux d’influence du Kremlin qui les en ont convaincus. Ils agissent au travers de la CGT, du Consul honoraire de Russie à Biarritz, de l’Église orthodoxe, de l’évêché de Bayonne, des partis politiques, des médias et du mouvement indépendantiste basque.
Kubako Etxea au Petit Bayonne est l’ambassade prorusse de Cuba au Pays basque Nord. Lors de la Loi travail, j’y assistais aux réunions du Front social. Je me suis fait interdire de mettre les pieds dans ce local sous prétexte que je suis associé aux néonazis de Kiev.
Cela, parce que je suis en accord avec les principes de ETA Saharra qui voulait défendre les peuples minoritaires de l’empire russe et du monde entier.
Les agressions dont j’ai été victime illustrent les méthodes de l’ETA terroriste et aujourd’hui autodissoute.
Le fascisme, il est en Russie et au Pays basque. Churchill disait : « Bientôt les fascistes se nommeront antifascistes. Les voilà. Ils sont ici. Ils veulent me jeter dans la Nive ».