Nation, Ethnie ou Polis ? Quel avenir ? Il y a deux formes d’union, naturelle et artificielle.
Les sociétés fondées sur des unions naturelles sont primitives, barbares. C’est la tribu, l’ethnie. Le latin natio, comme le grec ethno, désignait les membres d’une communauté unis par la naissance. (Nation, naître ; Ethno, ethnie).
Celles issues d’unions artificielles, intellectuelles, sont civilisées. Elles sont le résultat d’un accord conclu entre des citoyens, membres d’une même communauté. C’est le Polis.
La notion actuelle de nation a évolué. Au moyen-âge, c’était le peuple de Dieu, populus dei.
La Révolution française a donné une nouvelle signification à nation : celle du grec Polis ou du latin Populus, soit une communauté de membres, aux origines diverses, citoyens de leur État.
En Europe, les nations sont nées dès 1815. Elles se sont confirmées au XIXe. Le romantisme a passionné cette conception qui a conduit à des conflits meurtriers. De 1918 à 1991, l’effondrement des empires a libéré des nations. La tragédie ne semble pas avoir joué son dernier acte sur le continent européen. Des politiques nationalistes ont accédé au pouvoir dans certains pays. Des conflits se poursuivent, d’autres menacent.
Va-t-on continuer à s’entretuer pour des questions nationalistes sur le continent européen ? Voilà la question qui nous inquiète. Les nations sont-elles notre avenir ou vont-elles disparaître aussi subitement qu’elles sont apparues ?
Après avoir écouté cet exposé, nons ne manquerons pas de nous poser une question : Quel avenir pour la nation française ?
