Des jeunes gens se réunissaient dans un Mac Donald pour parler de la vie qu’ils voulaient rendre plus belle. Ils ont été abordés par un inconnu qui leur a proposé de créer une association. Il leur a suggéré l’appellation « Nouvelle grandeur ». Il a lui-même rédigé les statuts et trouvé un local équipé. Il payait le bail du local et présidait les réunions du groupe. Il s’agissait d’un piège du FSB. L’homme s’appelle Alexandre Konstantinov alias « Rouslan Д ». C’est un agent du FSB.

Soudain, Rouslan D a disparu et la dizaine de jeunes a été arrêtée. Ils sont passibles de de 6 à 10 ans de prison pour participation à une organisation extrémiste. Deux témoins à charge sont apparus. Il s’agit de Maxime Rastorgouev, capitaine de la police, et Roustam Kachapov, ingénieur militaire. Ce dernier a apporté lui même lors d’une réunion l’arme et les cartouches découvertes par la police. L’accusation se fonde aussi sur les aveux extorqués sous la torture à l’un des accusés, Kostylenkov qui a été roué de coups dans sa cellule par deux policiers.
Il n’y a rien dans le dossier excepté le témoignage de trois hommes, tous agents des services secrets russes qui ont disparu, et les aveux d’un accusé torturé. Malgré ses graves problèmes de santé, l’une des accusées, Anna Pavlikovov, est maintenue en prison.
Le Kremlin a peur de la jeunesse russe. Elle n’a pas été socialisée sous l’ère soviétique. Il tente de lui inculquer des comportements passifs, caractéristiques de l’ancienne génération. Le FSB désire la « rétro-socialiser » et lui lui faire oublier l’intermède démocratique des années 80 et 90 selon une méthode éprouvée : la terreur
Pour cela, il met à profit deux caractéristiques de la jeunesse : son enthousiasme et son inexpérience. Il retourne celles-ci comme une arme contre elle. Les mères russes veulent protéger leurs enfants candides des manigances du FSB. Elles manifesteront le 15 août dans les rues de Moscou.