Selon Aristote, la politique doit se soumettre à l’éthique. Cette dernière constitue le pacte national qui nous unit, nous citoyens de l’État Français. Il se résume en trois mots : « Liberté, Égalité, Fraternité ».
L’hôte actuel de l’Élysée a troqué cette allégorie républicaine contre des intérêts mercantiles qui dictent sous sa présidence notre politique au point de le travestir en affairiste au bas goût qui tutoie le despote de Russie, Vladimir Poutine. Lors de leur rencontre dans des salons dorés, Macron a appelé Poutine « Cher Vladimir ». Ces Messieurs se sont régalés de caviar et autres friandises inaccessibles à Oleg Sentsov qui poursuit une grève de la faim dans le pénitencier sibérien dénommé « Ours blanc ». Tout un programme !
Emmanuel Macron avait rehaussé de sa présence le Forum auquel il a assisté en Russie. Il accompagnait Pierre Gattaz, et d’autres personnages qui espèrent des affaires fructueuses.
Macron est arrivé en Russie deux jours après que les Pays-Bas et l’Australie eurent déclaré tenir la Russie responsable de la catastrophe du vol MH17 abattu par un missile russe au-dessus de l’Ukraine en 2014. Il y a eu 298 victimes. Il aurait été de bon ton que Macron garde ses distances avec Poutine, au moins pour un certain temps, par respect pour les victimes. Il n’en a rien été. Il est venu troquer à ce moment crucial un rapprochement indécent au profit de bonnes affaires. Les dirigeants d’entreprise, qui l’accompagnaient, avaient dans leurs valises 50 projets de contrats.
Humanitairement, Macron n’a rien obtenu de Poutine. Mais tel n’était pas son but. Par contre, il le renforce en le rehaussant de son amitié de façade. Elle est avilissante pour tous ceux qu’il représente : pour nous-mêmes.
PS : Aujourd’hui est le 35e jour de grève de la faim d’Oleg Sentsov.