Poutine s’est dégagé sur les régions de ses responsabilités de gestion de la crise sanitaire et du soutien économique qui lui incombe. Les entreprises fermes. Le nombre de chômeurs progresse. Les troubles pourraient s’emparer de 10 à 12 régions, dont Moscou où des millions de travailleurs immigrés asiatiques, privés de revenus, descendraient dans la rue. Aucune force de l’ordre ne pourra les contenir. Tels sont les pronostics d’Igor Girkin alias Strelkov, colonel de réserve du FSB, et de bien d’autres observateurs.
Interrompu par la crise du coronavirus, l’ordre du jour n’est plus de modifier la Constitution pour permettre à Poutine de rester au pouvoir jusqu’en 2036, mais sa survie au Kremlin et ailleurs. En général, les dictateurs ne survivent pas à la chute de leur régime. Ils finissent en s’écroulant sans crier gare. Mais le collapse ne surprend que le néophyte et non l’observateur attentif qui a pronostiqué et s’attend à celui-ci.
La Fédération de Russie a été déclarée héritière de l’URSS. Hélas, elle a hérité également de son histoire qu’elle revit en mode accéléré, écroulement compris.