En 1944, la totalité de la population tatare de la presqu’île avait été déportée en Asie centrale. Seulement en 1989, soit 45 ans après, les Tatars de Crimée ont été autorisés à retourner dans leur patrie. Or, la Russie a annexé la Crimée en 2014. Elle a imposé la nationalité russe à toute la population. Les Tatars de Crimée sont à nouveau persécutés par l’occupant. 20.000 Tatars ont été contraints de s’exiler. Les organisations civiles et religieuses tatares ont été interdites. Leurs dirigeants emprisonnés.
Nedim Khalilov, né de parents tatars déportés par Staline en 1944 en Ouzbékistan, est menacé à nouveau de déportation dans ce pays.
Quatre tatars, surnommés le « Groupe de Yalta », sont accusés de terrorisme, sans terrorisme, et de tentative de prise du pouvoir, sans arme.
La Russie est en train de répéter son histoire stalinienne. Les Russes n’ont pas tiré les leçons de leur passé. Certains, comme Mikhaïl Khodorkovski, déclarent ouvertement que le problème de la Crimée est « mineur ». Maintenant, on entend des fadaises proposant négocier une légalité de l’annexion de la Crimée contre un retrait russe du Donbass.
La Crimée est un laboratoire où s’expérimentent les méthodes répressives du FSB (ex-KGB) : harcèlement, perquisitions, arrestations, déportations, internement psychiatrique, déportation de la population civile tatare.
Russe, ce que le FSB expérimente à l’encontre des Tatars de Crimée vous arrivera à vous aussi.
Pour reprendre le langage fleuri de « l’intellectuel littéraire » Poutine : « Ils vous pisseront dessus aux WC à vous aussi ! »