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Cette victoire est celle de tous ceux, tant en Russie qu’à l’étranger, qui se sont battu pour la libération de ce militant démocratique et en premier lieu, celle de son épouse, Anastasia Zotova, qui anime le comité « Anti-torture ».
Ildar Dadin n’était pas présent devant la Cour suprême. Il y a assisté par vidéoconférence depuis sa prison dans l’Altaï. Il avait exigé sans succés d’y participer physiquement afin de pouvoir communiquer avec ses avocats. Le tribunal n’ayant pas satisfait sa demande, Ildar Dadin a refusé de collaborer à cette audience par vidéoconférence, la qualifiant de « cirque ».
Ildar Dadin avait tout d’abord été déporté en Carélie où il avait été torturé, puis transféré dans une prison de l’Altaï, où il se trouve actuellement.
Lors de la réunion, le procureur a demandé d’annuler le verdict, de libérer Dadin et de reconnaître son droit à la compensation. Ildar Dadin peut exiger une indemnisation. Selon son avocat, Ksenia Kostromina, on ne sait pas si Ildar fera valoir ce droit.
La Cour Constitutionnelle a reconnu la constitutionnalité de l’article 212.1 du Code pénal, selon lequel Ildar Dadin a été condamné, mais a précisé que cet article doit être appliqué seulement dans le cas de préjudice porté aux personnes ou de dégradation de bien.
Anastasia Zotova espére que son mari acceptera de quitter la Russie par crainte de nouvelles persécutions.
Elle s’est déjà procuré un billet d’avion pour Barnaul, où elle devrait arriver demain pour rencontrer Ildar.
La décision de la Cour suprême doit être remise au tribunal local de la région de l’Altaï qui devrait ordonner ensuite la libération de Ildar Dadin. En raison de week-end, celle-ci devrait avoir lieu le 27 février.