En sortant du métro pour aller à la manifestation, j’ai aperçu les quelques activistes habituels de « SERB » et NOD, organisations au service du Kremlin. Je pensais qu’ils étaient venu perdre leur temps. La manifestation de plusieurs dizaines de milliers de personnes ne pouvait leur laisser aucune chance d’agir.
Je me suis trompé. Avec le concours de la police qui leur est subordonnée, ils ont fait arrêter un militant d’opposition qui distribuait son journal, « Le Courrier de la liberté populaire ». Il s’agit du président du Conseil de coordination de l’Union nationale républicaine et journaliste, Konstantin Erchov.
Le principe d’action des provocateurs « SERB » est classique. Ils s’approchent en groupe de la personne qu’ils veulent faire arrêter et crient au scandale pour un délit imaginaire. Ils demandent l’intervention immédiate de la police pour le faire cesser. Complaisante, celle-ci procède à l’arrestation.
Le 26 février, ils ont fait cesser la distribution d’un journal de l’opposition à Poutine, violant ainsi les lois les plus élémentaires de la liberté de la presse.
N. B. Des journaux gratuits sont distribués librement chaque jour à chaque bouche du métro de Moscou. Il est vrai que ceux-ci sont des journaux d’information diverse ou publicitaire. Seule la distribution de journaux d’opposition est interdite.