On n’a jamais vu de squat évincé si promptement. Les activistes attendaient des réfugiés ukrainiens pour les loger dans ces locaux somptueux. Ceux-ci n’ont pas eu le temps d’arriver.
La diplomatie d’urgence a été mise en alerte, car on touchait des intérêts « supérieurs » : les biens mal acquis de la mafia de Poutine à Biarritz, qu’une omerta locale protège, et ceux des sociétés françaises (Total, Société Générale, Auchan, etc) qui continuent de collaborer avec le régime nazi de Poutine. Leur commis élyséen a peur de représailles. Concessions : ce sont les Ukrainiens et les réfugiés qui payeront la note.
La vidéo du drapeau ukrainien aux accents allégoriques flottant victorieusement au-dessus du repère biarrot inavoué était capable d’insuffler de l’ardeur au peuple et aux combattants ukrainiens face à une des armées la plus puissante du monde. Le film était inaccessible au public. Et puis, samedi soir, un ami ukrainien m’a demandé l’autorisation de le publier sur la TV ukrainienne.
Il fut diffusé dimanche, et puis patatras ! Le lundi matin, la police française mettait court à cette opération humanitaire : héberger les victimes chez leur bourreau Poutine à Biarritz. Une logique qui échappe encore à notre président Macron. Ce dernier aurait dû saisir depuis longtemps ces appartements. Mais nous l’avons dit, d’autres subtilités s’imposent en coulisse.
Les mauvais de Lubyanka.
Comment fut-il possible que ces ombres furtives qui hantaient depuis une semaine ce sanctuaire russe à Biarritz ne puissent être remarquées ? Toute résidence secondaire de la côte basque possède un système d’alarme. Et trois amateurs sont rentrés dans ce sacro-saint lieu aussi facilement que dans un moulin, pour la plus grande honte des hommes de Lubyanka et de leurs représentants sur place chargés de la sécurité des biens de la famille de Poutine.
D’ordinaire, il y a toujours un concierge. Des inconnus abordent les curieux et leur demandent de s’éloigner. Présageant des réactions occidentales, Poutine a ordonné à ses sbires de rentrer en Russie, et a abandonné ses biens, qui sont désormais vides.
Mafia = Silence.
L’omerta locale garde toujours le secret de cette villa, 9 bis avenue du général Mac Croskrey à Biarritz. La propriété a été achetée avec de l’argent volé par Vladimir Poutine, en personne, à la population affamée de Saint-Pétersbourg au début des années 1990.
Les liens d’intérêts de la mafia russo-biarrote sont plus forts que la justice. Les journalistes locaux, sans exception, ont été contraints enfin de parler de ce château, mais, malgré mes multiples révélations et mon intervention depuis ce repaire de brigands, ils taisent toujours ce secret de polichinelle : « La demeure a été achetée avec de l’argent volé odieusement par Poutine ».
Autre qu’une affaire de fric-frac, comme veut le démontrer la presse locale, cette occupation avait pour but de révéler que Biarritz est une lessiveuse de l’argent russe sale.
Une vieille manigance tue par l’omerta basque.
De 2007 à 2015, la demeure fut propriété du mafioso Gennady Timchenko, ami de Vladimir Poutine. Au début des années 1990, Timchenko est devenu premier milliardaire de Saint-Pétersbourg. C’était l’époque de la « Privatisation ». Ce fut une véritable foire d’empoigne, mais kalachnikov à la main, pour accaparer les richesses bradées de feu-URSS en déconfiture. Pour la seule ville de Saint-Pétersbourg, dont Vladimir Poutine était maire adjoint, il y a eu 6 000 assassinats sur contrat. Certains ont été exécutés avec du Polinium et Novitchov, poison dont le KGB a le secret.
Pour comparaison, sachez que la guerre en Afghanistan a fait en 10 ans 15 000 morts pour toute l’URSS, et non une seule ville. La « Privatisation » a été une guerre sanglante et mafieuse que Gennady Timchenko et Vladimir Poutine ont gagnée. Elle leur a permis d’accéder à la richesse et au pouvoir.
En 2015, restant dans le cercle restreint des proches de Vladimir Poutine, la propriété a été transmise au fils d’un autre mafieux : Kirill Shamalov, le plus jeune milliardaire russe. Kirill Shamalov fut aussi le mari de Ekaterina Tikhonova, alias fille cadette de Vladimir Poutine. Tout ce beau monde est membre de la « Coopérative Ozéro », cercle très fermé des voyous intimes de Vladimir Poutine.
Kirill Shamalov est le propriétaire actuel de cette gentilhommière qui trône au-dessus de la Chambre d’amour à Biarritz. C’est sur requête de ce dernier, c’est-à-dire du Kremlin, que l’Élysée a dépêché son procureur et sa police. À sa demande, les autorités françaises ont mis fin à une opération qui n’avait que des objectifs humanitaires et politiques.
Quels étaient les buts de l’occupation de ce château :
- Attirer l’attention sur les biens mafieux de l’oligarchie russe sur la côte basque et en France.
- Exiger de l’État français qu’il confisque ces propriétés afin d’y héberger des réfugiés ukrainiens.
- Soutenir les opposants en Russie. L’assaut de ce château a montré que Poutine n’est pas invincible. On peut lui porter des coups. Depuis, en Angleterre, en Allemagne, des activistes investissent des biens oligarchiques russes dans leur pays. Exemple à poursuivre !
- Cette action est un encouragement à tous ceux en Russie qui poursuivent la lutte contre le régime mafieux et fasciste de Poutine, malgré une répression impitoyable.
- Les images de ce château mettent en évidence le luxe insolent dans lequel vivent les bourreaux du peuple russe. Il s’agit de bien mal acquis par le sang des peuples à qui Poutine impose une nouvelle guerre.
- Cette action est un soutien aux Ukrainiens et à leur armée qui affrontent seuls une des plus puissantes armées du monde, dotée de l’arme nucléaire.
Poutine a engagé une nouvelle guerre. Celle-ci est la troisième guerre mondiale. Ses armées agressent à nouveau un pays souverain. On chiffre déjà des dizaines de milliers de victimes, des destructions incommensurables, des millions de réfugiés accourent en Europe. Ses complices, sont ceux en France qui protègent ses biens et ses secrets.