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Un policier casqué, cuirassé, bardé de grenades, et armé jusqu’aux dents, protégé par sa hiérarchie, par des procureurs parjures et des magistrats valets si sévères avec les opposants, ce policier sera toujours plus fort que vous.
Le pouvoir a le plus d’armes en réserve. Il aura le dernier mot par la force. Sa propagande de guerre complète une stratégie du maintien de l’ordre tout aussi militarisée qui ignore les tabous. Si un policier vous casse la gueule, sa violence est qualifiée de légitime. La violence illégitime, c’est toujours celle du plus faible.
La fascisation des régimes est le résultat d’une symbiose entre voyous et leur police. Voyous, car capables, comme des Benalla, de transgresser les règles. C’est cela qui leur permet d’accéder au pouvoir. Il n’existe pas au monde un seul régime fasciste renversé par sa propre police. Au contraire, elles furent toujours leur rempart ultime, comme la Gestapo pour Hitler. Seul un Darmanin pouvait succéder à un Castaner pour protéger Macron. Colomb n’avait pas ce bas goût.
L’histoire des révolutions démontre que celui qui est prêt à faire couler le sang gagnera.
En 1989, les communistes chinois ont vaincu les étudiants en envoyant les chars à Tian’anmen.
En 1989, Gorbatchev a refusé d’envoyer l’armée écraser les révolutions de velours. Pourtant en 1956 et en 1968, les chars russes avaient rétabli des régimes prosoviétiques en Hongrie et Tchécoslovaquie.
En Ukraine, il y a eu en 2004 la Révolution orange. Elle a vaincu. En 2014, Yanoukovitch avait refusé la proposition de Poutine d’utiliser l’armée russe. Comme Ben-Ali en Tunisie, il a fui en Russie. Traité de trouillard par les jusqu’au-boutistes, il serait responsable de la victoire de Maïdan. Il avait néanmoins accepté les tireurs d’élite du Kremlin qui ont assassiné 160 manifestants. C’était insuffisant pour conserver le pouvoir. Les révolutions colorées ont vaincu.
Aujourd’hui, en Biélorussie le peuple se soulève contre Loukachenko. Ce dernier, comme Macron, a dit qu’il sera intransigeant. Il envoie ses forces de l’ordre à l’encontre des manifestants. Certes, la police biélorusse, à la différence de la française, n’a pas encore éborgné un seul manifestant.
Loukachenko et Marcon ne seront pas des Louis XVI. Ce dernier n’a jamais envoyé ses forces réprimer les sans-culottes français. Seront-ils des Bachar el-Assad ou des Kadhafi qui ont opté pour la guerre civile plutôt que céder à leur peuple ?
En France, des intérêts énormes sont en jeu. Macron agira comme Bachar el-Assad ou Kadhafi, car il sait que c’est le plus voyou qui gagnera.