Pierro Juillot

Technicien dessinateur/ Chômeur. Dit aussi Pierro Sanslalune.

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Billet de blog 6 mars 2012

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Les sens de l'Internet II : l'Internet prend ses sens

Pierro Juillot

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 Ce texte fait suite à la publication d'une fiction le 6 février sur le même blog. Elle s'intitule "Les sens de l'Internet"

Deux ans plus tard dans un grand chambardement de nos vies altérées... !

Il s'en est passé des choses dans ce laps de temps court pourtant. Comme on dit..., de l'eau est passé sous les ponts... ! Mais quelle eau... ? Sale de plus en plus sale et croupie de surcroît. Il est fini le temps des réjouissances, ou après son travail, on rentrait chez soi heureux et éreinté après avoir accompli fièrement sa tâche... ! Le temps où toute les diversités de couleurs de peaux et de rangs sociaux se retrouvaient autour d'un repas festif, mariant la variété des goûts épicés au mélange de couleurs vives, une fois de l'an, rythmé dans une allégresse de joies partagées, s'est lui aussi terminé. Le temps même, où l'on festoyait en dehors des fêtes religieuses toutes sensibilités intellectuelles confondues, autour de repas traditionnels promouvant la découverte des cultures s'est vu lui aussi révolu... ! L'ensemble des poèmes de ce génie des mots était un pure reflet de notre société passée (alors que 2 ans pourtant se sont écoulées), mais surtout d'une réalité enfouie dans les affres du mensonge, de la culture monolithique de la pensée unique que l'argent est le seul dieu de toute existence du vivant.. ! L'eau qui coulait sous les ponts de nos vies est aujourd'hui croupie par des gigantesques multinationales et banques financières fabriquant des « biens » et « services » ailleurs, loin des regards et de toute curiosité pour les premiers, à la seule destination des mieux lotis pour les seconds profitant aussi des premiers. Ceux qui ont des emplois dit prolifiques à l'économie gagnent dix fois mieux leur vie que la grande majorité de la population n'ayant pas accès à l'éducation, la santé, le logement, etc..., nécessaire pour obtenir ces emplois et ces vies mirifiques. J'ai perdu le mien qui était dans l'information. Pigiste de métier, ça fait maintenant trois mois que je survis avec leur minimum vital...(dix fois moins que les travailleurs du système), après avoir attendu six mois et promis que je ne trouverais pas d'emploi d'ici la prochaine année...  ! Mais..., quelle absurdité que de promettre que l'on restera tranquille pendant tant de temps pour avoir droit à quoi... ? Ils disent, ces gens au gouvernement et les autres, les biens lotis, qu'avec quatre cents Euros par mois, cela suffit pour vivre dans les quartiers ruraux, les banlieues, toujours plus loin de l'emploi, de l'éducation et du reste essentiel à l'insertion au système, comme ils aiment l'appeler. A, oui..., c'est vrai..., j'ai oublié de vous dire que nous les « indignes »..., comme ils nous surnomment, nous nous contentons des cités insalubres en bordures de leurs « mégapoles », de maisons en ruines dans des campagnes polluées par des industries de cultures alimentaire « hyperactivées »et autres logements précaires laissés en délabrement depuis le chambardement des traités de traîtres comme nous les appelons... ! Ces fameux mensonges de leurs démocraties, ont produit insidieusement leurs méfaits en un rien de temps sans que les peuples aient le temps de l'entrevoir. Comme pour mieux agencer leur territoire autour de leurs méga-tours « d'ivoire », entourés d’immeubles grand standing, on nous a cantonné, petit à petit, à travers des promesses d'emploi meilleures dans cet ailleurs, dans ces taudis sordides... ! Quelles étaient belles, leurs soit disant élections démocratiques, qui ont déclenché ce mécanisme irréversible et inconditionnel, comme le stipule leurs traités. On a élu des technocrates aux dents blanches et costumes noirs... ! C'était la seule voie possible, qu'ils présentaient nos élus locaux, nationaux et leurs acolytes médiatiques, pseudo économistes, ainsi que beaucoup d'autres... ! C'est eux qui pleurent aujourd'hui devant les citées chimériques des mégapoles d'oligarques. Car leurs places n'étaient pas incluses dans ces plans machiavéliques. Il leurs fallait des intelligences d'une pas trop grande pertinence pour mettre en place leurs projets. Nous avons élus nos élus qui ont élu leur licenciement... ! Comble de l'ironie, n'est ce pas...? Point de travail rémunéré pour nous les nantis. C'est l'art de la débrouille, du black, et pour ceux qui ont de la famille dans ces si belles mégapoles, il existe encore un espoir, mais toujours de plus en plus précaire, car les contrats sont fait pour être rompus, c'est marqué en entête de ceux ci... ! C'est quand même grâce à ces familles qu'il existe des réseaux de solidarité souterraines, bien cachés, répartis sur tous les territoires, pour trouver le stricte minimum et organiser la survie d'une humanité bafouée... ! J'habite, par chance, un petit trois pièces dans une cité meurtrie par les traces d'une dernière rébellion matée par la violence d'arme soit disant non destructive, au bord d'un de ces ruisseaux puants et pollués... ! L'odeur..., on s’habitue car le choix, il n' y en a plus.

J'en reviens à ce nouveau message qu'il me faut vous transmettre. Quel génie visionnaire ce poète des maths. Et oui..., en plus de nous émouvoir avec ces superbes histoires, il construisait des codes et autres mots secrets. Suivant le message passé dans l'ensemble de ces textes, un autre sens perçait, transcendait, la lecture simple de ses si beaux écrits. C'est à travers ces deux longues années de péripéties variées, de confrontations virulentes, de recherches exacerbées que je peux aujourd'hui vous expliquer ce phénomène et vous ouvrir l'esprit sur les conséquences de cet effet papillon.

L'histoire commence après la rencontre de la mère de ce génie contrarié par la fatalité. Déjà..., ce jour là..., quelque chose m'avait frappé dans ces drôles de mots. D'abord, dans la somme colossale d'information invraisemblable amassée dans son ordinateur puis enfin dans ce vieux 4x4 délabré qui feignait de se cacher dans tous mes déplacements..., un mystère m'apparaissait... !

Commençons par le début si vous le voulez bien... ! Cela part de ces logiciels dont je ne peux même pas prononcer les noms tellement ils sont compliqués et bizarres. Des logiciels de cryptages, de compressions divers, et dont l'utilité m’échappe encore malgré le niveau que j'ai atteint en langage informatique. D'autres encore servant à codifier des données en des complexes « multi-binaires » étaient enfouis dans des fichiers cachés. J'avoue qu'au début..., ce casse tête informatique m'a rendu plus que perplexe et m'a donné envie de jeter l'éponge. Mais c'était sans compter sur la curiosité de l’esprit humain et les déconvenues qui se sont présentées au fil de ma motivation. Ses textes inachevés pour certains et non cryptés pour d'autres m'ont donné envie de ne pas baisser les bras... ! Puis ce 4x4 qui me suivait au cours de mon départ de cette maison toute simple dans cette si belle ville, avant quelle soit presque abandonnée aujourd'hui, m'a bien énervé et donné encore plus envie de continuer ma quête. C'est en sortant de la ville, avec la voiture prêtée d'un ami d'enfance, lorsque je me suis retrouvé dans la campagne sans maison ni âme qui vive, que j'ai cherché à distancer celui ci en dépassant la vitesse autorisée. Je ne suis pas du genre à pratiquer ce genre de course poursuite et encore moins un de ce qui excelle dans la conduite rapide. Mais..., mon instinct de préservation..., ou ma peur de l’inconnu m'a conduit à réagir anormalement.. ! Après avoir distancé ce véhicule inquiétant, je me suis arrêté brutalement à la sortie d'un virage, dans un petit chemin rendant ma voiture aveugle à ce conducteur un peu trop curieux arrivant à vive allure. Sortant du véhicule, à la hâte, je me suis planté à quelque dizaine de mètres de ce chemin, en plein milieux de cette route déserte... ! Quelque dizaine de seconde plus tard, un grand bruit de crissement de pneu et une manœuvre d'évitement a stoppé cet engin. Je n'en menais pas large..., je me découvrais ce courage..., et c'est les dents serrées et les points fermés que je me suis dirigé vers cette voiture immobile. Enjoignant le conducteur à s'expliquer, je découvris avec effroi, que ce perturbateur de ma tranquillité était une jeune femme, à la couleur de peau d'un noir similaire à l'ébène et d'une brillance éblouissante. Ses yeux d'un vert clair et en forme d'amande, effrayés par ma colère apparente m'ont tout de suite calmé, je n'aime vraiment pas la violence et j'étais troublé par cette beauté apeurée. Allant dans une tergiversation débordante, enclin à l'emportement, tempérée par la douceur de sa voix, nous fîmes connaissance . Elle s'appelle « Ziyha » et avait à l'époque trente cinq ans. De fil en aiguille et ne mâchant pas mes mots, je l'enjoignais à clarifier son comportement, les raisons précises de ce jeu du chat et de la souris. Après s'être rendu au café du village le plus proche, elle consentit à m'avouer, au bout d'une heure et trois cafés serrés qu'elle essayait, elle aussi, de retrouver la trace de ce jeune homme disparu et tant regretté. Mais le comble de cette histoire était dans cette réalité que je découvris au fil de notre conversation... ! Elle me donna son pseudo, chose qui m'intrigua, et après nous être quitté, avec la promesse de se revoir sûrement dans un avenir proche, je retourna voir cet ami Geek et informaticien de métier, pour rendre ce précieux véhicule qu'il avait prêté.

Au bout d'un an d'examen de la machine de ce poète disparu..., cet ami m'appela pour enfin me livrer d'autre secrets plus mystérieux encore. Et oui..., il lui fallut une bonne année pour découvrir cela dans les péripéties des destructions d'emploi, le sien entre autre, et des mensonges honteux de ces pseudos gouvernants. Il m'appris que son engin de propagande de bonheur, l'ordinateur, était, en fait, tout équipé pour traverser tous les mots de passe de n'importe quel réseaux. De plus derrière ce drôle de fait, il était conçu, ce machin hors du commun, de deux systèmes d'exploitation fonctionnant en duo, mais sans pont de connexion classique. Je n'y comprenais rien, et ne demandant qu'a apprendre , je rejoignais cet ami de longue date dans son petit nid douillé, dans une maison sans toiture d'une ville voisine de la mienne. Après une tempête de grêle, sa si belle maison perdit son couvre chef et avec les crédits perdus pour nous, les nantis, c'est avec des tôles de récupération fixées sur l'ancien plancher de l'étage supérieur abandonné qu'il calfeutra cet habitat de fortune. C'est comme ça qu'il appelle son appartement deux pièces au loyer exorbitant... ! Nos situations sociales commençait à l’époque à bien se dégrader. Je passais d'un boulot à un autre presque tous les mois et ce, sans le déclarer bien sur... ! Des contrats d’antan permettant de prévoir un avenir sur du long terme, je passais à une visibilité à l'horizon d'un mois et rien de plus. C'est là qu'un bout de ce drôle de mystère informatique me fut dévoilé. Il m'appris que certains internautes par peur d'être reconnus, conçoivent leur machine de manière à masquer perpétuellement leurs adresses IP... ! Puis après de nombreuses heures à développer le fonctionnement et les raisons de ces pratiques étranges, il me dit..., ces quelques mots..., qui me glacèrent le sang...!  « ces logiciels cachées là..., tournent sur un MAC..., et donc, il doit y avoir une autre « bécane » ». OUF..., que je fis en entendant cette phrase, car cela voulait dire qu'il me fallait retourner voir la mère de ce génie de l'info cachée. Ma surprise fut plus grande quand je l'entendis m'avouer dans des sanglots étouffés qu'il connaissait ce pseudo et l'histoire abracadabrante qui gravitait autour... ! Il était un de ces fans inconsolables... !Mes émotions et les siennes se confondirent dans des explications compliquées qui remontaient à l'époque où il faisait ces études trois ans auparavant...!Il s'était embringué dans une association de Geeks plutôt portée sur l'action que certains qualifient d'illégale. Un « anonyme masqué » se cachait derrière son pseudo et il me convint que tous les mystères de cet ordinateur étaient bien aussi un équipement destiné à cacher cet état de fait. Je croyais le connaître cet ami d'enfance..., pour avoir grandi dans le même village..., joué en équipe au même sport..., côtoyé les mêmes filles ; ou presque..., mais..., la réalité de chacun est toujours relative à l'image qu'on lui donne... ! Après avoir appris, qu'il était l'un des bons amis cachés..., lui aussi..., derrière ces réseaux secrets..., et qu'il militait pour des causes dont il ne pouvait se vanter, nous échangeâmes juste un regard..., empli d'humidité dans une humilité à peine étouffée.

Le plus dur restait à faire pour parfaire le but ultime de tous ces mystères. Il me fallait, sans faillir, voir cette dame endeuillée pour lui demander d'étudier ou d'acheter le reste de l'équipement de ce cher regretté. C'est avec « Ziyha »..., que je m'étais mis à fréquenter en toute amitié..., pour commencer..., que nous récupérâmes l'objet de tous les secrets de cette tâche inachevée. Nous nous découvrîmes beaucoup d'affinité et beaucoup plus encore lorsque nos émotions dans le feu de cette action furent exacerbées pas les pleurs de cette femme. Elle n'avait rien touché de sa chambre qui était restée fermée à clef depuis ce terrible drame, pendant ces presque deux années... ! Dans un état de pauvreté vous transperçant le cœur, malgré l'aide des ces deux fils restants, elle nous accueilli les bras ouverts et nous offrit le couvert... ! Quel drôle de sentiment de découvrir une telle générosité dans un tel dénouement, au milieu d'une ville déserte dépourvue de commerce et si loin de tout maintenant, elle subsistait avec ses enfants cultivant le minimum pour survivre et échanger ses excédants contre le nécessaire vital... ! C'est avec compassion et tendresse avec un sentiment d'abandon coupable..., que nous primes congé d'eux qui ne cherchèrent même pas à accepter l'achat des affaires de leur défunt. Elle avait bien compris dans nos sous entendus concernant nos explications sur les buts de cette acquisition, que l'espoir de son fils allait être prolongé... !

Quelques mois plus tard..., nous entrions dans la phase que j 'appellerai « initiatiques à l'art de l'action des anonymes masqués ». Pendant des heures durant, s’affairant à monter et démonter des ordinateurs en ruine, pour comprendre leurs mécanismes et y intégrer des outils que je garderai secret, j'appris l'art de masquer nos identités. En plus des semaines d'étude de fonctionnement de divers logiciels et maniement de ce fameux code secret, je devins l'un d'eux, du moins c'est ce que je croyais... ! Après des actions bien installées derrière nos écrans sous le couvert de pseudo et de serveurs multiples, je commençais à goûter à cette ivresse du pouvoir dans cette virtualité. Nous propagions à travers les réseaux informatiques et médiatiques, soit disant, sécurisés des mégapoles et de leurs bien lotis, des messages provenant de la réalité qui leur était cachée, maquillée, travestie, en un monde idyllique où l'oisiveté régnait dans une course incessante au toujours plus du toujours mieux... ! Avec une réactivité hallucinante, la police privée de ce gouvernement nous traquait et nous pourchassait dans nos taudis crasseux..., sans jamais parvenir à cueillir qui que ce soit... ! Elle montrait dans leurs médias des prises de matériels obsolètes..., annonçant, à chaque fois, la fin prochaine de ces indignes actes de terrorismes, avec l'arrestation des profanateurs de leur virtuelle tranquillité... ! Nous pouffions de rire au vu de leurs maigres prises, et redoublions de vigueur dans la multiplication de nos exactions... ! Mais pour réaliser tout cela..., une question me tarabustait l'esprit... ? Il fallait une main invisible dans ce système pour accéder à certaines clefs essentielles pour passer les divers pare-feu... !

Puis …, un jour..., alors que nous finissions notre petit déjeuné, et oui..., une idylle était née …,« Ziyha » qui n'avait plus de logement..., et donc...,je ne m'étendrait pas par pudeur..., m'avoua un terrible secret. Cette jeune femme.., il y a trois ans de cela, avant ce pire moment de notre vie actuelle, avait été arrêtée et condamnée.., pour dégradation de biens publics et entrave à la justice suite à une manifestation antinucléaire. Ce que j'ai trouvé terrible n'étaient pas les actes ou la condamnation, non..., mais plutôt le manque de confiance qu'elle m'accordait et la souffrance que ça m'occasionnait... ! Ma surprise fut plus grande encore quand elle m'appris qu'elle avait gardé des contacts avec ces réseaux et qu'elle continuait à être active dans divers petits coups, comme elle aime si bien dire... ! Ravalant ma fierté et faisant taire cet ego mal placé..., je pris acte et..., par amour puis intrigue, je lui demandais si je pouvais m'intégrer dans son groupe... ! « La chose n'est pas aisé » qu'elle me dit, et « je ne suis pas sur que mes camarades accepterons l'idée ». Pendant des semaines de tractations diverses, de mise à l’épreuve sur des petites actions ponctuelles, contre des cibles mineures, des grandes surfaces de périphéries de la mégapole voisine apparaissant à notre fenêtre empoussiérée et pendant que les dernières clefs des codes laissées par notre poète insensé livraient leurs secrets, j'apprenais l’almanach du parfait résistant... ! OUI..., que de travail, pour tenter de décrypter les dernières consignes de notre ami disparu, prophète d'un nouvel âge... ! Car tout était là..., cela devait être le coût d'éclat de l'espoir retrouvé... ! Que de réunions avec d'autres corps d'état de notre assemblée révolutionnaire... ! Car..., oui..., le mot est lâché..., et vous avez bien entendu... ! Notre destiné est bel et bien une révolution des idées..., une révolution de l'état dans l'état..., une révolution de la fin de la pensée unique..., celle qui nous a tant endormi... ! Cette révolution doit avoir lieu avant que nos rêves et espoirs se voient relayer dans des livres d'histoire, jetés aux oubliettes de la conscience humaine, comme jadis ou naguère... ! Ce changement doit prendre corps dans tous les corps d'état et nous y sommes enfin prêt... ! De partout nous sommes infiltrés... ! De partout nos outils sont incrustés... ! Les mots d'ordres sont lâchés... ! Dans la totalité des lieux stratégiques de notre démocratie aujourd'hui écrasée par la corruption et l'argent roi de tous les vices, nous allons étaler, déployer, encrer nos actions... ! L’éradication totale de ces mécanismes asservissant notre humanité va faire entrevoir cet espoir étouffé... ! Notre organisation est programmée pour supplanter ce pouvoir déliquescent qui nous opprime dans notre chair et notre âme... ! Point de violence... ! Nous n'en avons pas besoin nous... ! Tout a été pensé pour dérailler ce système en l'aiguillant vers sa perte... ! Les réseaux sont parés pour diffuser les ordres de bataille et enclencher ce renouveau... ! Nul mal ne sera fait... ! Le pacifisme nous guide, car à l'inverse de leurs injonctions à nous soumettre toujours plus nous avons diffusé discrètement nos valeurs et notre but... ! Cela étant dit, préparez vous..., c'est pour bientôt... ! Essaimez vos derniers messages dans l'ensemble des pôles qui restent à convaincre... !

Ça y est..., le jour J est lancé..., tous les écrans de notre société diffusent le même message « c'est dans vos rues que tous se passe..., venez nous rejoindre, nous engendrons le changement qui vous a été divulgué dans le plus grand des secrets... ! ». Délaissant nos ghettos par petits groupes éparpillés, nous envahissons insidieusement toutes les mégapoles. C'est par million aux portes de celles ci que nous en bloquons l’accès, infiltrant les rues et les immeubles grands standings pour essaimer et rassembler les troupes... ! La première des actions est la paralysie totale des salles de marchés, initiée par nos taupes adhérents à cette noble cause, qui ne supportent plus de voir leurs familles éloignées de leurs vies sans aucun sens. Avec des manifestations bloquant les accès des quartiers dits d'affaires, les forces de l'ordre privées, se voient privées de toute intervention possible. En leurs sein, des hommes pleins de courage se rebellent et rejoignent nos forces. Leur armes électroniques sont neutralisées par des minis émetteurs portatifs d'ondes électromagnétiques concentrées... ! De confection privée et bricolée de bric et de broc, nos armes maîtrisent leurs seul moyens d'actions..., trop sur d'eux qu'ils sont, nos travaux secrets surpassent, et de loin leurs endormissement sur leur supériorité. Dans le même temps leurs temples du commerce physiques et numériques sont pris d'assauts par des hordes de volontaires surchargeant les demandes et bloquants les guichets. Des gens infiltrés déconnectent l'ensemble des réseaux de communications et enjoignent leurs collègues à rejoindre notre mouvement. Certes des heurts font quelques blessures mais lorsque la raison de la justice alliée au plus grand nombre parle d'une seule voix, les colères s’apaisent et l'intelligence fait le reste... ! C'est donc les gardes nationaux de la police sécrète du gouvernement qui passent à l'attaque, dans leurs véhicules électroniques, blindés, chargés des toutes dernières technologies. Ils se déploient sur l'ensemble des déroulement de nos actions. Seulement c'est sans compter sur notre réactivité et nos armes archaïques qui font largement leur preuve. Notre mobilité dans ces rues et ruelles se trouve à prendre de vitesse leur engins lourds et encombrants. Des canons mobiles d'émetteurs d'ondes électromagnétiques figent leur dernier cris en matière de technologie et laissent ceux-ci à l'état d'épaves, isolant ces forces sans communication seul face à ces manifestants mécontents... ! Il y a là aussi des gens acquis à notre cause qui neutralisent par la force de conviction les plus récalcitrants voulant défendre leurs bouts de gras... ! « Le gâteaux à partager est énorme » c'est ce message claire et limpide qui leur est lancé, et malgré les protestataires qui ne veulent pas voir la réalité des images de la vie réelle qui existe autour de ce monde virtuel, le mouvement s 'étend telles les tentacules d'une pieuvre sur le territoire national... ! "Mon amie, avec le noyau dur de cette espoir en marche et moi même, nous nous chargeons des réseaux internationaux pour endiguer à la source les tentatives désespérées de ce gouvernement de mécréant avide de l'exploitation des vies les adulant, d'appeler à l'aide... !" C'est la parole d'un chef de cellule.  Les rues des mégapoles se voient en l'espace de trois heures emplies d'une foule enjouée chantant à tue tête leur espoir retrouvé... ! Mais la tâche ne fait que commencer et l'histoire programmée d'une reconstruction reste à écrire... ! Un bon nombre d'autres actions sont en marche dans tous les secteurs d'activités de cette société détricotée, et par sécurité je ne peux les citer car beaucoup de gens infiltrés sont bien trop exposés pour risquer leurs sécurités... ! La tête, la capitale est tombée. C'est donc dans l'entre deux de nos affairements informatiques à scruter les moindres mouvements des derniers réfractaires à notre marche, que j'écris ces quelques mots et vous invite, avec nous à construire cet impossible qui redevient réel... !

Pierre Juillot

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