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Billet de blog 10 janvier 2020

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Débaptiser les écoles publiques du nom de Françoise Dolto

En France, les 138 écoles du nom de Françoise Dolto doivent changer de nom car la psychanalyste n’a jamais renié ses théories pédophiles. Signez cette pétition (lien ci-après).

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Voici le lien vers la pétition : https://parlement-et-citoyens.fr/projects/petition-legislative/collect/deposez-votre-petition/proposals/debaptiser-les-ecoles-portant-le-nom-dune-personne-qui-justifie-la-pedophilie

Les extraits (non exhaustifs) que vous trouverez à la fin de la description sont tous issus des livres de Françoise Dolto ou de ses interviews.

N'imaginez surtout pas que la psychanalyste Françoise Dolto aurait pu « exceptionnellement déraper »... Ne croyez pas non plus que ces citations auraient pu être décontextualisées pour servir les intérêts de cette pétition. Cela dit, les personnes qui le penseraient quand même peuvent préciser dans les commentaires les contextes dans lesquels ces citations deviendraient supportables.

N’imaginez pas non plus que les idées que transportent ces extraits de texte appartiennent au passé et qu’ils ne reflètent plus la psychanalyse actuelle. Aujourd’hui en 2020, de nombreux médias, les PMI, les crèches, les maternelles et l'aide sociale à l'enfance considèrent encore Françoise Dolto comme une grande figure de la psychologie de l'enfant et s'appuient toujours sur ses idées. De nombreux psychologues, psychiatres, professionnels de la petite enfance et des experts judiciaires s'appuient toujours sur la psychanalyse et sur les écrits de Françoise Dolto dans leur pratique quotidienne.

Je vous invite à signer cette pétition puis à relayer le lien de celle-ci sur vos blogs et sur vos forums, aux personnes de votre entourage, à vos élus et à toutes personnes de notoriété publique.

Illustration 1
Extraits du livre La cause des adolescents © Françoise Dolto

Extraits non exhaustifs du livre : La cause des adolescents de Françoise Dolto

Deuxième partie, Chapitre 9

« Aujourd’hui, forme-t-on autrement les psychiatres ? On ne peut pas les forcer à faire une analyse. Regardez ces lieux de vie qui ont tous été des lieux de pédérastie, avec les meilleurs psychiatres pédophiles, pédérastes. En même temps ils ont des esclaves (je veux dire les éducateurs) qui leur permettent de comprendre ce monde d’enfants. Ils sont aussi fragiles car ce sont les enfants délinquants qui les manœuvrent. »

Troisième partie, Chapitre 15

« Si on rayait la notion de mineur ? Elle porte avec elle une mentalité rétrograde qui ne fait pas confiance à l’être humain, ni l’adulte, ni l’enfant, dans ses rapports avec les autres. Une mentalité empreinte de peurs, préjugés, intolérance et méfiance. Ce qu’il faudrait c’est que la loi ne s’occupe plus de l’âge. Ne s’occupe seulement que de l’inceste, des relations entre parents proches, frères, sœurs, parents, oncles, tantes, mais qu’il n’y ait absolument rien entre adultes et enfants comme interdiction. A l’heure actuelle les relations adultes-enfants sont entachées de soupçon par la société. »

Troisième partie, Chapitre 15

« Ne risque-t-il pas de prévenir les jeunes contre la sexualité des adultes même lorsqu’il n’y a pas d’intention de viol ou de situation d’inceste ? Les enfants qui m’ont raconté ce qui se passe à l’intérieur de la famille font bien la différence. « Ce monsieur-là il est méchant, et ça se voit, on ne le connaît pas. Mais quand c’est l’ami de papa à la maison… » A partir de là, il est possible d’engager le dialogue avec l’enfant : « Ce n’est pas parce qu’un tel tu le connais et qu’il est tellement gentil que tu vas accepter tout ce qu’il te propose. Mais tu peux être attiré par quelqu’un de plus âgé et qui s’intéresse à toi. Si ça te fait plaisir, qu’est-ce qui t’en empêche, c’est pas ton père… Si c’est ton père, c’est défendu, si c’est un monsieur ami de papa et qui veut être aussi ton ami, il n’y a pas de mal à cela si tu désires toi-même ce qu’il désire. Mais apprends à le connaître, ne hâte rien. » On n’a pas à interdire les relations entre les adolescents et les adultes sauf s’il y a inceste. Le reste ne devrait pas être pénalisé. »

Extraits non exhaustifs du livre : L’enfant, le juge et la psychanalyste de Françoise Dolto et Andrée Ruffo

Page 33

« Andrée Ruffo (magistrate au Québec) : Il arrive souvent avec des enfants de douze, treize ans, qu'on nous dise: “Cet enfant a des troubles de comportement”, parce qu'il a vécu un inceste, parce qu'il a été rejeté, parce qu'il a été méprisé. Mais moi, je refuse de lui accorder la protection pour ses troubles.

Françoise Dolto (psychanalyste) : Mais vous avez tout à fait raison parce que l'important c'est : puisqu'il a survécu, qu'est-ce qu'il y a eu de suffisant pour y prendre son pied ? Si un être est vraiment traumatisé, il tombe malade; si un être n’a pas de quoi vivre, il ne continue pas. »

Page 34

« Andrée Ruffo : Et ils n'ont pas été écrasés. Ils disent: “Vous m'avez fait mal. Bien. Je vous ferai mal.” Et moi, je trouve ça sain; je trouve ça sain dans le développement d'une personne, pas au niveau de la société.

Françoise Dolto : C'est-à-dire qu'on leur a appris un langage. Le langage n'est pas que de la parole; le langage, c'est manière d'homme, manière d'humain. “Manière d'humain, c'est de faire mal à un humain ? Bon. Eh bien, je deviens une grande personne et je ferai mal aux humains - Mais ce n'est pas ça l'important. Puisque tu avais choisi ces parents-là pour naître et que tu as survécu à quelque chose qui t'a fait mal, pour quelle raison crois-tu que tu as survécu ? Pour en faire quoi ? Changer les choses peut-être ”Mais le rôle du juge, c'est qu'à partir de là l'enfant se prenne davantage en charge; c'est surtout, je crois, la prévention, c'est-à-dire la mise au courant des lois des enfants très jeunes. Si les enfants savaient que la loi interdit les privautés sensuelles et sexuelles entre adultes et enfants, eh bien, à partir du moment où un adulte le lui demande, s'il accepte, c'est qu'il est complice, il n'a pas à se plaindre. Mais il peut avoir, sans se plaindre, à dire: “Mais ça m'a fait très mal. - Oui. Pourquoi t'es-tu laissé faire puisque tu savais que ce n'était pas permis...” À partir du moment où l'enfant est au courant, très jeune, de la loi, il est complice et on peut l'aider beaucoup mieux.

Andrée Ruffo : Je comprends très bien. À ce moment-là, on ne lui donne pas un rôle de victime

Page 81

« Andrée Ruffo : Mais quand le père nie et que la mère est complice, que la mère refuse ou est incapable de protéger son enfant, qu'il faut le retirer du milieu familial, qu'arrive-t-il de cette relation avec le père ?

Françoise Dolto : Ça dépend de chaque enfant, et je crois que ça dépendra de la relation maturante qu'il va rencontrer avec la famille dans laquelle il sera placé, ou avec l'éducateur avec qui il pourra parler et qui pourra justement lui faire comprendre que l'excitation dans laquelle était son père, peut-être sans l'avoir cherché, l'enfant en était complice. Parce que je crois que ces enfants sont plus ou moins complices de ce qui se passe. »

Page 84

« Françoise Dolto : Les enfants ont des désirs pour les adultes, ils piègent les adultes à cause de ça. Ils n’ont que ça à penser, à provoquer l’adulte. »

Page 88

« Andrée Ruffo : Mais quand c'est le père, et qu'il nie...

Françoise Dolto : Il a raison. C'est pas le même, celui qui nie et celui qui l'a fait. Quand on leur dit ça: “Oui, vous avez raison, celui qui dit ‘non’ aujourd'hui, il a raison, parce que c'est impensable pour vous. Vous vous sentiriez un salaud si vous l'aviez fait avec toute votre conscience. Donc vous n'aviez plus votre conscience.

Andrée Ruffo : Et qu'est-ce que vous faites en tant que juge pour enfants ?

Françoise Dolto : On prévient l'enfant: “Ça ne recommencera pas, sans ça tu seras complice.” »

Extraits non exhaustifs de l’interview de Françoise Dolto par la revue Choisir la cause des femmes en novembre 1979 sur le thème de l'inceste

« Choisir : Mais enfin, il y a bien des cas de viol ?

Françoise Dolto : Il n’y a pas de viol du tout. Elles sont consentantes.

Choisir : Quand une fille vient vous voir et qu’elle vous raconte que, dans son enfance, son père a coïté avec elle et qu’elle a ressenti cela comme un viol, que lui répondez-vous ?

Françoise Dolto : Elle ne l’a pas ressenti comme un viol. Elle a simplement compris que son père l’aimait et qu’il se consolait avec elle, parce que sa femme ne voulait pas faire l’amour avec lui. »

Objectif

Françoise Dolto n'a rien d'une icône. Aucun lieu public ne mérite son nom. Pour vous en convaincre, je vous invite à lire cet autre recueil non exhaustif d’extraits choisis rassemblés par le professeur émérite de psychologie Jacques Van Rillaer de l’université de Louvain (Cliquer sur le lien ci-dessous, puis cliquer sur « Oui » tout en bas de la page web qui apparaîtra) :

https://moodleucl.uclouvain.be/pluginfile.php/1996417/mod_resource/content/1/Dolto.Citations.pdf

Il est temps de corriger nos erreurs, d’autant que la psychanalyse et que les discours de Françoise Dolto ne reposent sur aucune base scientifique. Le peuple en a conscience. Nos élus doivent agir.

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