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Billet de blog 3 août 2010

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Mais qui donc est Nicolas Sarkozy ?

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"Faut-il se demander si l'homme Sarkozy est bon ou mauvais par nature ?" interrogeait une de mes amies sur un réseau social...

"Il est toujours bon de s'interroger sur la nature de l'homme, qui paraît être une des questions fondamentales de la philosophie. C'est d'ailleurs la première question que Kant se pose lorsqu'il rédige son système philosophique : Qui suis-je ?" poursuivait-elle.

Je ne suis pas certain que le cas Sarkozy se pose ainsi entre "bon" ou "mauvais". Tout simplement parce qu'il y a du "bon" et du "mauvais" dans chaque être humain.

Je pense que le problème se pose différemment, au plan psychologique, voire même probablement un jour psychiatrique.
Il me semble que ce monsieur du haut de ses 55 ans, souffre de sérieux troubles du comportement.
Il ne fait nul doute qu'il a un intense besoin inassouvi depuis très longtemps de reconnaissance, que cette immense frustration s'est mue en moteur à la conquête du pouvoir. Je ne veux pas jouer les psychanalystes de comptoir freudien ni même lacanien, ce d'autant plus que je ne suis pas loin de faire mienne la position de Michel ONFRAY sur le sujet (comme quoi la psychanalyse freudienne serait une imposture historique), mais il me paraît évident que le cas Nicolas Sarkozy relève d'une pathologie grave.
Sa conception du pouvoir (concentré), son rapport à l'argent, le cynisme évident dont il fait preuve, son rapport aux puissants, le souci de son image, de son apparence, trahissent une forte propension au mensonge d'abord et avant tout à lui-même. Je pense sincèrement qu'il a d'énormes difficultés à appréhender le monde, à le comprendre, non pas seulement parce qu'il vit coupé des réalités, mais surtout parce qu'il voit la réalité à travers le prisme déformant de son psychisme "atteint", qu'il est un peu "timbré" contrairement aux enveloppes kraft sans destinataire précis mentionnées dans les témoignages de Claire THIBOUT.

Sarkozy est d'abord la victime de Sarkozy. Il est son propre danger, tout en étant celui des français qu'il gouverne de facto.
Et ce rapport déformé à la réalité (entretenu par ses serviles conseillers qui doivent redouter la colère du chef) allié à une pauvreté culturelle et une incapacité à penser globalement et sereinement la Gouvernance d'un pays par le truchement de la délégation aux Ministres (ce dont il est incapable, car trop méfiant) me font dire que plus le temps passera, plus il se sentira agressé, plus il cherchera à s'isoler, à se protéger du réel, plus il gesticulera à en devenir ridicule.
Nicolas Sarkozy est en train de se consumer devant nos yeux, il est en train de se détruire, mais il n'en a pas conscience.
J'en veux pour preuve ses dernières "sorties" sécuritaires destinées à faire écran de fumée face aux affaires. Elles sont anticonstitutionnelles comme l'ont rappelé bon nombre de politiques, qu'ils soient de gauche comme de droite. Elles sont de surcroît antirépublicaines. Je pense que la Droite républicaine cherchera de plus en plus à se démarquer d'un Sarkozy ayant enfilé les habits de LE PEN.
Sarkozy serait vraiment dangereux si les corps républicains le suivaient aveuglément. Je veux parler de la Police, la Justice, l'Armée, les fonctionnaires... Je crois qu'au contraire il sera défié, que les syndicats de police prendront leur distance comme ils ont commencé à le faire, que les magistrats continueront à dénoncer ses excès contre une justice indépendante en fait mise artificiellement sous tutelle, que l'Armée au niveau de l'Etat major déjà en délicatesse ne suivra pas Sarkozy dans une aventure anti-républicaine.
Par ailleurs la presse indépendante grâce à internet a révélé un certain nombres d'affaires qu'il tente désespérément d'étouffer, mais je pense au contraire, que nous allons vers de plus en plus de révélations.
En conclusion, Sarkozy n'est ni bon ni mauvais.
Il est juste "mort" politiquement, mais il ne le sait pas encore.

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