Comme une ligne de basse obsessionnelle... qui tourne en rond... la main gauche n'arrive pas à sortir de sa sempiternelle suite d'octaves...
Elle crie, elle hurle, elle interpelle...
La main droite quant à elle plaque des harmoniques mineures... réductrices d'horizon, rogneuse d'espoir.
Elle est paresseuse et a le beau rôle. Mise en valeur par la gauche, elle lui pique le fruit de son boulot. Allégorie ?
Ou donner du sens à ce qui n'en a pas ?
On tourne en rond. Ca sert à rien tout ça.
Tu nais, tu vas à l'école pour te dégrossir, te polir, (pas pour apprendre, illusions !) te faire rabattre le caquet parce que c'est pas raisonnable de chercher à savoir qui tu es pour vouloir devenir toi.
Tu cherches un boulot parce qu'il faut bien "t'intégrer à la Société" qui de toutes les façons ne veut pas de "toi", mais juste de ta coquille vide.
Tu flippes pour ton premier job.
Puis tu cotises, t'enchaînes...
Tu sers les fesses. Tu cherches un autre job parce que l'herbe est moins verte ailleurs mais c'est mieux juste parce que c'est pas la même que celle que tu broutes tous les jours et qui commence sérieusement à te faire... Histoire de te dire que t'es encore vivant...
Tu t'endettes. Tu fais des gosses parce que c'est ce qu'il y a de plus beau dans la vie. Ca y est, t'es piégé.
On te saque. On te vire.
Tu pointes.
Et tu rédiges des lettres de démotivation.
Et on te dit qu'il faut reculer l'âge légal du départ en retraite parce que tu vivras plus longtemps.
Dans la merde.
Ca sert à rien tout ça... on tourne en rond, on tourne en rond...
Blues...