Résistance !
Peu importe que l'on croit au ciel ou bien que l'on n'y croit pas.
Nombreux sont les citoyennes et citoyens français, de tous âges, de toutes confessions, de toutes origines ethniques, de toutes conditions sociales, et même de toutes opinions politiques qui n'acceptent pas ce que vous avez tenté de faire Monsieur Bertrand...
Désinformer. Calomnier. Déshonorer.
Désinformer de la façon la plus abjecte qui soit. En souillant l'honneur des journalistes au seul motif qu'ils étaient indépendants, qu'ils vous gênaient par leur travail, et qu'ils usaient de leur liberté d'expression pour informer leurs concitoyens. Au delà des journalistes de Mediapart, vous avez jeté le discrédit sur une profession toute entière. Qu'aurait dit Guy MOCQUET de vos agissements, s'il avait été vivant ?
Puisque vous évoquiez les supposées "méthodes fascistes" des journalistes, et comme le Président est sensible au devoir de mémoire s'agissant de Guy MOCQUET, je vous invite à relire ci-dessous et réécouter le poême d'Aragon, "la rose et le réséda" chanté dans la vidéo ci-dessus par Bernard LAVILLIERS.
Ce poème est dédié à quatre grands Résistants de droite et de gauche, fusillés par les Allemands, victimes de leurs "méthodes fascistes":
- Gabriel Péri : homme politique et journaliste français, membre du Parti communiste, fusillé en 1941
- Honoré d'Estienne d'Orves : officier de marine français, rallié au Général de Gaulle en 1940, fusillé en 1941
- Guy Moquet, fils d'un député communiste, fusillé comme otage en 1941, à l'âge de 17 ans
- Gilbert Dru : il organisa la Résistance dans les milieux de la Jeunesse Chrétienne, fusillé à Lyon en 1944, à l'âge de 24 ans
La Rose et le Réséda
Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Tous deux adoraient la belle Prisonnière des soldats Lequel montait à l'échelle Et lequel guettait en bas Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Qu'importe comment s'appelle Cette clarté sur leur pas Que l'un fut de la chapelle Et l'autre s'y dérobât Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Tous les deux étaient fidèles Des lèvres du coeur des bras Et tous les deux disaient qu'elle Vive et qui vivra verra Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Quand les blés sont sous la grêle Fou qui fait le délicat Fou qui songe à ses querelles Au coeur du commun combat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Du haut de la citadelle La sentinelle tira Par deux fois et l'un chancelle L'autre tombe qui mourra Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Ils sont en prison Lequel A le plus triste grabat Lequel plus que l'autre gèle Lequel préfère les rats Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Un rebelle est un rebelle Deux sanglots font un seul glas Et quand vient l'aube cruelle Passent de vie à trépas Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Répétant le nom de celle Qu'aucun des deux ne trompa Et leur sang rouge ruisselle Même couleur même éclat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Il coule il coule il se mêle À la terre qu'il aima Pour qu'à la saison nouvelle Mûrisse un raisin muscat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas L'un court et l'autre a des ailes De Bretagne ou du Jura Et framboise ou mirabelle Le grillon rechantera Dites flûte ou violoncelle Le double amour qui brûla L'alouette et l'hirondelle La rose et le réséda