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Ces propos de matamore ne semblent guère impressionner le palmipède, habitué aux menaces de poursuite "toujours annoncées, jamais déposées" : A une semaine du premier tour et vus les sondages catastrophiques, il n'est déjà plus temps pour lui de déposer cette plainte contre des pratiques "qui l'ont empêché de faire campagne". Alors pourquoi ne l'-t-il pas fait si ce n'est parce que lui-même comme le Canard sait pertinemment que son dossier est vide ?
D'abord parce que Fillon-le-Bravache a reconnu lui-même les faits, en les appelant des "erreurs" (Comme disait Jean Ferrat "une erreur, c'est facile comme un et deux font quatre"). On voit alors mal sur quelles bases il pourrait attaquer l'hebdomadaire, qui nargue le candidat en souhaitant bon courage à ses avocats.
Le Canard "pête de peur" devant "les preuves" que l'entourage de Fillon déclare avoir, toutes consignées chez son avocat Antonin Lévy, avec le commentaire suivant : le Directeur du Canard aurait reçu les infos de Gaspard Glantzer, collaborateur de Hollande à l'Elysée. Encore la légende du cabinet noir qui refait surface, comme d'habitude sans la moindre preuve. Cette transmission de données aurait eu lieu le "mardi 9 Janvier". Quand on veut convaincre, il vaut mieux éviter de faire preuve d'amateurisme et être rigoureux dans ses informations : en effet, il suffit de consulter un calendrier pour s'assurer que le mardi 9 janvier 2017 n'a pas plus d'existence que le 30 Février, ce que le Canard ne manque pas de relever.
Les menaces de la Fillonerie contre les journaux qui ont pris part à la curée prennent aussi des formes plus concrètes, telles ces menaces de mort agrémentées de balles de 9mm adressées à Médiapart, au Canard Enchaîné ainsi qu'à quatre magistrats du pôle financier, dont, comme par hasard, les trois chargés d'instruire le dossier Fillon : bien que l'origine de ces faits punis par la loi puisse être, avec une grande probabilité, être imputée soit à des fanatiques filloniens, soit à d'autres fanatiques du Front National, les candidats concernés n'ont jamais prononcé un mot pour désavouer ces pratiques. Cela en dit long sur leur conception de la liberté de la presse et de l'indépendance de la justice, et pourrait donner la chair de poule à tous ceux qui ne sont pas des canards, si par malheur l'un(e) ou l'autre devait être élu(e) !

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Décidément, c'est jusqu'au bout que François aura décidé d'être grotesque : avec 23000 euro par mois, le petit marquis de Sablé a du mal à boucler ses fins de mois et ne met pas un sou de côté pour sa retraite. Ce qui déclenche, au grand dam du candidat, une tempête d'hilarité, sauf peut-être chez tous ceux qui, vivant avec le SMIC ou une fraction de SMIC quand ils sont à temps partiel, sont fondés à trouver le propos indécent. Et là encore l'intéressé, à des années-lumière de la vie de ses concitoyens et à mille lieues de comprendre qu'il en est encore une fois le premier responsable, déclare qu'il ne pouvait imaginer "être victime d'une manipulation pareille". Dans la fillonerie, le droit de se gausser est interdit !
Alors à une semaine du scrutin, posons-nous la question : allons nous conférer une immunité présidentielle à des candidat(e)s mis en examen ? Et en particulier à l'un d'entre eux, qui serait au dessus des lois pendant cinq ans alors que la première dame, son épouse, non couverte par cette immunité, pourrait se retrouver en prison ? La presse étrangère fait déjà assez de gorges chaudes de la consternante campagne française, ne lui offrons pas, en votant pour Fillon ou pour le Pen, l'occasion de nous ridiculiser un peu plus !