Le constat est clair : le candidat autoproclamé au prix Nobel de la paix est un vélléitaire, une grande gueule qui roule des épaules, mais se dégonfle à chaque occasion qui lui est donnée. Il n'a jamais voulu une fin des hostilités équitable et ceci, Poutine l'a bien compris. Il est pitoyable de voir le président américain profiter d'un affaiblissement de son homologue ukrainien en lien avec les affaires de corruption qui secouent son pays pour proposer un plan de paix conforme aux exigences russes. C'est passer par pertes et profits la résistance opiniâtre des soldats ukrainiens et le nombre de vies humaines qu'elle a nécessité. C'est une véritable mise en demeure adressée à Zélenski : cession à la Russie des régions occupées dans le Dombass, renoncement à la Crimée annexée par Moscou en violation totale du droit international, réduction des effectifs de l'armée ukrainienne, du quart ou de la moitié -selon les sources - de l'armée ukrainienne, renoncement à acquérir des armes de longue portée et à toute aide occidentale, engagement de ne jamais adhérer à l'OTAN inscrit dans la constitution, interdiction de déploiement de troupes européennes sur le sol ukrainien. Ce n'est pas signer la paix, c'est donner à Poutine le temps de préparer la prochaine phase de la guerre contre l'Ukraine et probablement contre l'Europe. Un sénateur américain, pourtant républicain, nous dit : "aucun plan ne marchera tant que Poutine ne sera pas convaincu que les Etats-Unis vont poursuivre sérieusement leur aide militaire aux ukrainiens". Le plan de Trump se résume en un mot et une date : Munich 1938. Un an après, c'était le début de la deuxième guerre mondiale.
Il y a, comme d'habitude dans ce genre de plan, un engagement des Etats-Unis à assurer la sécurité de l'Ukraine après la signature de l'accord. Mais l'Histoire montre que ces promesses n'engagent que ceux qui y croient. Aucun esprit sensé ne peut accorder sa confiance au locataire actuel de la Maison Blanche qui ment comme il respire. C'est aussi ce que rappellent plusieurs dirigeants européens. Mais l'Europe elle-même est dans une période de tous les dangers, avec la montée d'une extrème droite prête à pactiser avec Poutine.
Billet de blog 21 novembre 2025
Plan de paix de Trump : la honte munichoise est au rendez-vous.
Le plan de paix entre Trump se résume en un mot et une date : Munich 1938. Un an après, c'était le début de la deuxième guerre mondiale.
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