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Billet de blog 24 août 2024

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À J-74 des élections américaines...

Trump a tout à craindre que la dynamique qui porte Kamala Haris perdure : celle-ci a aujourd'hui toute chance de l'emporter et d'envoyer Donald Trump dans les poubelles de l'Histoire et, accessoirement à la place qui devrait être la sienne : la prison.

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Aus présidentielles des Etats-Unis, une majorité en nombre de voix aux élections américaines n'apporte pas la victoire. Celle-ci n'est acquise que si le candidat obtient la majorité des grands électeurs.

Or, depuis l'annonce du retrait de Biden et avant même que l'investiture de Kamala Harris soit prononcée, celle-ci dépasse l'ancien président en termes de nombre de voix. Selon le quotidien "Libération", les derniers sondages confirment la dynamique qui s'était révélée à ce moment :   vote en faveur de Kamala Harris fortement majoritaire chez les électeurs de 18 à 29 ans (55% contre 39% pour Trump), vote démocrate en progression de 9% et de 13% chez les afro-américains et les hispaniques respectivement - avec encore un potentiel d'augmentation par rapport au pourcentage obtenu par Obama. Si cette dynamique perdure, les démocrates ont toute chance de l'emporter et d'envoyer Donald Trump dans les poubelles de l'Histoire et, accessoirement à la place qui devrait être la sienne : la prison.

Pourtant, en raison du rôle décisif des grands électeurs, l'issue de l'élection est encore loin d'être certaine. Cela amène les analystes politiques d'Amérique du Nord à définir pour chaque élection des "états clés", dont la conquête peut s'avérer décisive pour les candidats. Ce sont des états dotés d'un grand nombre d'électeurs (proportionnel à la population) et ne votant pas de façon constante pour l'un ou l'autre parti. Selon Libérationce sont sept états qui pourraient être décisifs en 2024 (Arizona, Géorgie, Nevada, Caroline du Nord, Michigan, Pennsylvanie et Wisconsin) soit 93 grands électeurs au total. 

Ce sont donc les sondages dans ces états-clés qu'il faut suivre de près : Mais, là aussi, la conjoncture se dessine en faveur de Kamala Harris : dès la semaine dernière, elle était déjà donnée victorieuse dans cinq de ces états (Arizona, Caroline du Nord, Michigan, Wisconsin, Pennsylvanie) et avait réduit son retard dans les deux autres (Georgie, Nevada). Il n'est donc pas déraisonnable de penser que le retrait de Joe Biden a considérablement changé la donne et qu'après des mois de domination républicaine, la victoire puisse aller finalement au binôme démocrate. 

Car aujourd'hui, tout montre que le candidat républicain a épuisé les angles d'attaque de son argumentaire électoraliste : il ne peut plus attaquer sous l'angle de l'âge de sa rivale, comme il l'a fait avec Biden ; comme au moment de la campagne d'Obama, il a tenté sans succès, dès 2020, de jeter le doute sur le lieu de naissance américain de Kamala Harris (ce qui l'aurait disqualifiée comme candidate à la vice-présidence, puis à la présidence) ;  il l'a aussi accusée de s'être auto-proclamée noire pour s'assurer le vote des afro-américains.

Ces manoeuvres minables pourraient, en réalité, révéler une panique à l'idée qu'il pourrait perdre et, finalement, avoir à rendre compte de ses actes devant les tribunaux. 

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