Tarn-et-Garonne : Les citoyens vont-ils faire le choix de la démocratie ?
Ce dimanche 5 octobre, les électeurs du Tarn-et-Garonne ont une opportunité rare : celle de choisir entre la continuité partisane et une nouvelle voie démocratique. Libérés des enjeux nationaux promettant la victoire majoritaire d’un camp sur l’autre, les électeurs de la circonscription ont la possibilité de voter pour expérimenter la démocratie directe avec la candidature de Pierre Schwarz.
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Une élection sans enjeu national réel
Les électeurs sont appelés aux urnes à la suite de l’inéligibilité de la députée précédente, Brigitte Barèges. Cette dernière a utilisé deux employés de mairie pour sa campagne de 2024. Alors que la campagne touche à sa fin, de grandes figures parisiennes, Gabriel Attal et Bruno Retailleau pour les citer, descendent de la capitale pour venir soutenir leur candidat respectif. Chaque député élu rapporte 37 500 € d’argent public par an à son parti : un enjeu financier non négligeable. Sur place, cet argument n’est évidemment pas évoqué. Renaissance mettra en avant une recherche de stabilité qu’ils ont eux-mêmes mis en danger à l’Assemblée, la gauche évoquera le barrage envers l’extrême droite qu’ils n’ont cessé d’aider à croitre depuis 40 ans, ou encore la mise en place du programme du NFP qui ne sera pas pour autant mis en place avec un député de plus. L’équipe de Ciotti/Le Pen en terrain conquis cherche simplement à ne pas faire trop de vagues malgré les interventions assez spéciales de l’ancienne députée, Mme Barèges. Les électeurs vont-ils faire le choix de déléguer une nouvelle fois leur pouvoir à un parti centralisé à Paris ou de conserver leur pouvoir de citoyen pendant le mandat ?
Des règles médiatiques défavorables aux nouvelles idées
Au milieu de cela, il y a évidemment les grands Médias comme France 3 qui, comme d’habitude, se cache derrière les règles de l’Arcom pour inviter, comme en 2012, 2017, 2022, 2024, les mêmes gros partis lors des débats télévisés (https://www.france.tv/france-3/occitanie/dimanche-en-politique-midi-pyrenees/7517528-une-election-inattendue.html) . Notons tous de même la présence d’une ancienne RN, n’ayant jamais fait de résultat personnel, n’étant pas soutenue par le parti, mais étant considérées comme légitime pour être invitée selon « les résultats des élections passées ». Ce sont les règles à géométrie variable de l’Arcom selon France 3. Heureusement, les médias locaux et indépendants montrent un plus grand respect envers le pluralisme et les nouvelles idées. L’équité médiatique, telle qu’elle est appliquée, ne compense pas les déséquilibres mais les perpétue. Rappelons que l’équité est définie comme une vertu qui compense les déséquilibres et les injustices. Elle devrait donner plus de temps de paroles à ceux qui en ont le moins d’habitude. Mais les règles écrites par le PS et les LR semblent surtout en leur faveur. Nous retrouvons donc parmi les candidats, l’UDR/RN, le PS, les LR, Génération.S, le parti de Benoit Hamon, ancien PS et 2 ex-RN. Chacun faisant des promesses qu’il ne peut réellement tenir dans un système prévu pour fonctionner avec un parti majoritaire et où les rapports de force à l’assemblée sont déjà figés. Au-delà de ces candidatures, il y a ceux qui défendent des idées qui ne sont pas encore présentes à l’Assemblée nationale : le parti animaliste, Solidarité et Progrès, Changement Citoyen et enfin, moi-même, Pierre Schwarz pour Decidemos.
Une candidature pour expérimenter la vraie démocratie
Ma candidature défend la mise en place d’une démocratie directe dans le territoire afin de tester un système politique que les citoyens ne connaissent pas réellement. Évidemment, à la différence des autres, je ne peux promettre de faire passer des lois. D’une part parce que je m’engage à défendre les lois que les citoyens auront choisies, et d’autre part puisqu’il n’y a aucune majorité défendant la démocratie à l’assemblée, cela reviendrait à leur mentir. Ce que je peux promettre, par contre, c’est de mettre en place des outils de démocratie localement et montrer aux citoyens que la démocratie est possible et qu’elle est préférable au système oligarchique dont ils sont victimes depuis des décennies. Évidemment, dans l’imaginaire commun, l’élection est le moment démocratique de notre pays. Pourtant, si nous élisions un despote élu à vie, le système serait-il démocratique ? Puisque dans notre cas, nous élisons une oligarchie (petit nombre par rapport à la population globale), que les citoyens n’ont pas de pouvoirs de révocation, que les programmes ne sont que des promesses et n’obligent pas les députés, il est trompeur d’utiliser le mot démocratie, ou même le mot démocratie représentative. Une démocratie représentative est par exemple la démocratie liquide, ou un système qui statistiquement, par un grand nombre de citoyens pouvant décider les lois, le peuple est représenté. Ce n’est pas le cas actuellement. Cet état de fait est dû à la reprise en main de notre constitution par les bourgeois et les nobles en 1795, alors que celle de 1793 proposait de faire voter les lois dans les cantons par de nombreux citoyens. En outre, depuis 1795, les mandats des députés n’ont pas cessé d’augmenter en durée. À l’époque un citoyen ne pouvait pas être député plus de 6 ans dans sa vie. Mais les citoyens sont trompés par le caractère prétendument démocratique de nos élus qui possèdent, cependant, quelques valeurs démocratiques. Ces valeurs disparaissent à l’extrême droite et sont à géométrie variable ailleurs.
Inspirer la France par l'expérimentation
Les idées des lumières ont disparu depuis plus de 200 ans pour laisser place au libéralisme bourgeois. Le 5 octobre 2025, les citoyens du Tarn-et-Garonne auront le choix de continuer à déléguer leur pouvoir aux instances parisiennes ou renouer avec la démocratie et la philosophie des lumières. Mais pour faire un choix éclairé, ils auront besoin, en particulier la jeunesse, de savoir que le choix est possible. C’est pour cela que j’invite tous les citoyens français à partager ma candidature pour réussir à toucher les électeurs de la circonscription. Vous n’avez peut-être pas le droit de voter dans cette circonscription, mais vous avez le pouvoir d’informer, de partager, et d’inspirer vos concitoyens du Tarn-et-Garonne. En outre, à la prochaine dissolution, soyez également la voix qui porte le combat de la démocratie dans votre circonscription.