Les limites du scrutin mononominal
Le vote uninominal à un tour reproduit la division qu’il prétend résoudre.
- L’éparpillement des voix favorise des candidats peu consensuels.
- Il privilégie la radicalité et alimente la frustration d’une majorité non représentée.
- Deux prétendants avec 12,5 % au premier tour peuvent accéder au second tour, alors qu’un candidat recueillant 10 % de voix mais plus consensuel reste écarté.
Introduire le vote multinominal
Pour obtenir une représentation fidèle des électeurs, la primaire devrait permettre :
- Le jugement majoritaire ou le classement des candidats.
- L’expression de nuances plutôt que d’un seul choix binaire.
- Une lecture plus qualitative des préférences, même si le résultat statistique peut sembler similaire.
Préserver la représentation des perdants
L’effacement systématique des non-lauréats concentre tous les pouvoirs sur le seul vainqueur. Pour y remédier :
- Considérer la primaire comme un outil de répartition du pouvoir au sein de l’équipe de campagne.
- Utiliser les résultats pour définir l’influence de chaque candidat, sans éliminer ceux qui n’ont pas gagné.
Le mode de scrutin proposé
- Chaque électeur attribue une mention à chaque candidat :
- « À rejeter »
- « Neutre »
- Mentions qualitatives (« Bien », « Très bien », etc.)
Pondérer le vote futur
Plusieurs méthodes de calcul des bulletins peuvent répartir l’influence de chaque candidat :
- Points au préféré : Seule la meilleure mention rapporte des voix, divisée entre candidats ex æquo (ex. ½ voix si deux « Très bien »).
- Points pondérés : Chaque mention correspond à un score, réparti proportionnellement.
- Choix de l’électeur : Option laissée à l’électeur, Points au préféré ou Points pondérés.
On procède ensuite à la sélection des candidats suivants sur les bulletins non encore entièrement pris en compte, jusqu’à épuisement des suffrages exprimés.
Désigner le candidat à présenter
La démarche aboutit à un groupe décisionnaire légitime, diversifié et représentatif. Pour choisir le candidat officiel :
- Privilégier une personnalité externe au groupe de la primaire pour symboliser l’union.
- Valider la proposition par un vote pondéré à 90 % minimum, voire 100 % si le candidat émane du groupe.
- Éviter tout choix par simple majorité (50 %+1), afin de garantir la cohésion et la confiance.
Si le seuil minimum n'arrive pas a être atteint ou si le groupe hésite, une nouvelle primaire pourra avoir lieu pour désigner la personne préférée des citoyens parmi les choix du groupe, évidemment au jugement majoritaire.
Gouvernance et suite du processus
Une fois la primaire achevée, le groupe dispose :
- D’un mode de décision fondé sur l’expression qualitative des membres.
- D’un système de vote à seuils élevés (80%) pour les décisions majeures.
- D’une représentation équilibrée, même pour les perdants initiaux, assurant leur voix dans la campagne et dans l’après-primaire.
Modalités d’inscription des candidats
Pour garantir l’ouverture et la transparence :
- Inscription libre et ouverte à tous.
- Système de sélection
- Tirage au sort de 1 à 3 candidatures complémentaire parmi les inscrits, sans conditions de parrainages obligatoires mais avec possibilité de rejeter publiquement un profil non conforme aux valeurs du groupe.
Voilà comment réussir sa primaire, à gauche comme ailleurs.