Plus le "temps" œuvre a embrouiller nos esprits citoyens, par son usure répétée sur nos pauvres consciences chahutées n'égrainant qu'un décompte "déclinant"..., érodant ainsi notre raison collective..., sous les coups de buttoir que ses accélérations cadencées, et soigneusement programmées, exacerbent nos émotions dans des urgences toujours plus resserrées..., plus il parvient à son but ultime..., nous diviser.., nous segmenter..., disséquer notre société sans qu'elle hurle de douleur... Et pourtant des raisons d'hurler elle en a cette société, comme "ces jeunes rêvant d'en découdre", et celle des "petites gens" rendus amnésiques, et pressés dans toujours plus de soucis quotidiens... Comme ici par exemple, ou l'on constate que des dirigeants publics/privés jonglent avec des "chiffres" toujours plus petits, inversent leur promesse comme si de rien n'était, en font leur show toujours plus spectaculaire, dans la sur-enchère provocatrice, sans que cela n'émeuve quiconque.
Pour mémoire voici une interprétation de ce que certains des dirigeants politiques et autres entendent faire la "norme", entendent valoriser en matière de nouveau modèle social..., et comprennent des enchères inversées...
Mais l’œuvre destructrice, voir autodestructrice (par le phénomène appelé auto-réalisation) de ce temps, fait avec ces "mains" actionnant les aiguilles égrainant et effilochant nos espérances titillées et tiraillées à l’excès une à une (émotivité et urgence ne sont pas bonne conseillère) au fil des nanosecondes confisquées, celles d'un espoir de bien vivre et être ensemble, à chaque tintement d'un record boursier, n'est pas aussi "invisible" qu'on veut nous le faire croire... Ces mains sont physiques et aussi identifiables que notre raison retrouvée, nous pouvons mesurer au fil des secondes, des minutes, des heures, des jours, des semaines, des mois, des années, etc, ce qu'il nous a été volé, et s'apprête à faire...
Pour exemple, pour quantifier la somme des espérances en fonction des d'urgences programmées (prendre les déficits cumulés de l'UNEDIC et les mettre en rapport avec la croissance des montants des fraudes aux cotisations sociales patronales chaque année, d'un patronat cajolé par ailleurs) dont les ressentis réels, humains, ne sont plus qualitatifs, quand ils sont interprétés que par de simple chiffre et autres courbes (pour mieux masquer, du moins anesthésier nos consciences et nos souffrances, celles des chômeurs-euses des pauvres et autres précaires dans l'emploi, quand ce mot de souffrance, dans la bouche des médias de masse, des politiques libéraux et néolibéraux, etc, est plus "volontiers" attribué aux entités de plus en plus opaques - au niveau fiscale bien sur - que sont les "entreprises") et en fonction de ce que la perte effective et qualitative de ces espérances nous coûtent et va nous coûter d'autant plus bientôt, en abandon de projets économiques et sociaux à long terme et de qualité, comme en quantité, en abandon de bien vivre et être ensemble, en sacrifice de la partie la plus faible de notre société, il suffit de regarder le sinistre spectacle de travestissement que devient ce "pacte de responsabilité"...
Un pari économico-social, provocateur à l’excès, car médiatiquement et politiquement seul l'artifice d'un show technocratique compte désormais, ce pari fut pris de créer 1 million d'emploi en 5 ans, "à condition", de supprimer les cotisations sociales patronales finançant la branche famille... A y regarder de plus près on peut constater que ce pari n'est en fait pas si neuf que ça..., voir même que ces termes, son fond, est un vieux cheval de bataille d'un certain patronat, richissime par ailleurs, insatiable et soiffard d'assistanat d'aides publiques... L'actualité, du moins ces médias de masse connivents et des politiques et de ce patronat, ont pris soin pendant plus d'un mois de dérouler un long fil, devant convaincre l'opinion publique du bien fondé du sacrifice que sous entend ce transfert massif d'argent public, vers des profits privés... Ces médias et politiques décidèrent de "charger" émotionnellement la barque, soit la soit-disant utilité de ce pacte..., pour ne pas dire transfert d'argent publique, de salaires différés, et mutualisés, vers des profits privés, en se servant des chômeurs-euses (seulement leur nombre, donc en bouclier humain désincarné) en théorisant des souffrances bien nébuleuses, sous l'espoir d'un soit-disant retour à la croissance... Ce patronat avec l'aide de ces médias, des politiques, tous n'eurent de cesse d'implorer, l'insulte au coin de la bouche (celle de refuser des "conditions" réciproques, des contreparties quoi...) de leur faire confiance...
De débats en débats, pendant tout ce temps, ces deux facteurs devant prouver à l'opinion publique, faite d'électeurs-trices embrumés-es, que tous ces acteurs politico-économico-sociaux travaillaient sur ce projet pour notre bien commun (celui des 3, 3 millions de chômeurs-euses en catégorie A pour faire simple et pardon pour les autres)..., petit à petit il a été insidieusement glissé l'idée, (à coup de sondage débile commenté par une presse du même nom d'ailleurs), que les "conditions" n’étaient plus nécessaires, que la création du million d'emploi n'était même plus réellement indispensable même..., et que seul comptait désormais le fait que ce "pacte"..., que ce transfert, disons le franchement s'opère au plus vite, avec le moins de révulsion populaire possible... En inverser son sens devient "leur" nécessite, à l'inverse du bien commun.
Et surtout en inversant son sens il est plus facile de cacher à l'opinion publique, ces liens de plus en plus immoraux, nuisibles pour le peuple et la démocratie, que cette "cause circonstancielle" qu'est la "compétitivité", cette fille incestueuse obtenue par le mariage consanguin et dégénératif de la politique publique avec la finance privée et outrancièrement spéculative, nocive et toxique quoi..., étant le produit de la soupe indigeste de la "mondialisation" moribonde (pratique comme nomination sémantique pour cacher la corruption politique, institutionnelle, et donc le verrou de Bercy renforçant et préservant farouchement le secret fiscal et bancaire - des élus-es et patrons, et fortunés - empêchant tout lutte contre ces fraudes, etc, contre "les trous noirs de la finance", et corollairement, l'accentuation de la surveillance des citoyens-nes - projet PRISM - voir de la privation de leur liberté fondamentale en espionnant leurs vies privées, et autres données personnelles, des citoyens-nes qui pourraient chercher et échanger des infos sur les gros fraudeurs fiscaux, des politiques corrompus, par exemple, etc) , orchestrent toutes deux en "sous-main" les conséquences de cette course mortifère au moins disant social et fiscal. soit la perte des protections sociales, des droits du travail, des services publics, etc, la casse des démocraties, des États providences, des syndicats de salariés-es, de certaines institutions, etc... Division sociale étant le maître mot pour mieux régner dans le chaos.
Maintenant, que les esprits ont été rendus plus malléables, bien plus sensibles à une souffrance virtuelle qu'à celle réelle (c'est d'ailleurs d'autant plus facile qu'on n'entend ni ne voit régulièrement dans l'actualité des chômeurs-euses dans leur galères de tous les jours) et encore plus tiraillés par un discours politique ambiant atone quand à réellement résister à ce transfert, allons jusqu'à parler de vole d'argent public ("légalisé") alors..., se "joue" la partition, le chapitre quoi..., de qui va payer quoi..., et le plus cher si possible..
Pire encore c'est même ce chiffre, du moins cette promesse, cet espoir, pour certaines souffrances réelles, dêtre dans ce 1 million d'emploi créé, qui lui aussi se travesti, mine de rien..., en un ridicule montant revu - avec une sur-enchère possible - au rabais de seulement 300 000 créations d'emploi possible, pour le même transfert, soit le vole..., de 30 milliards d'euros d'ici 2017... Et tenait vous bien..., ces seulement 300 000 nouveaux emplois (au total, c'est à préciser) ne seraient que des bas salaires (déjà bien exonérés à la contribution du bien vivre et être ensemble, déjà bien impactés par la hausse de la TVA pour payer cet autre cadeau au patronat ce CICE)..., qui pour financer cet énième transfert/vole de salaire différé et mutualisé, vers des profits privés, sacrifierait le pouvoir d'achat.., de ces même bas salaires, soit par la hausse de la CSG, ou de la TVA... Est-ce nous les pauvres qui avons le "choix"...?
En arriver à ce degré là de reniements électoraux, d'injustices sociales, fiscales, en cautionnant politiquement ces hold-up permanents du patronat dévalisant l’État..., providence..., soit nos espoirs, et ceux de nos enfants et petits enfants, etc..., tout ça grâce à un "roman politique national" (narré par ces médias de masse) aussi ambivalent qu'il est puant de mensonges, de contre-vérités suintant jours après jours des nouveaux plans politiques sur des comètes..., des contradictions politiciennes et autres divertissements spectaculaires..., n'est pas un signe bonne santé démocratique, et encore moins intellectuelle..., de nos "élites", mais aussi de la notre..., les laissant dire et faire...
Pour mémoire je vous invite à consulter ce florilège de billet écrit sur ce "pacte de responsabilité", sur le chômage en corrélation, et leur traitement médiatique, retraçant chronologiquement le fil des événements marquant petit à petit l'abaissement du débat politique, médiatique à son sujet...
http://blogs.mediapart.fr/blog/pierro-juillot/301213/les-etrennes-du-medef-letreinte-asphyxiant-le-corps-social
http://blogs.mediapart.fr/blog/pierro-juillot/201213/la-france-un-etat-de-droit
http://blogs.mediapart.fr/blog/pierro-juillot/070114/emploi-chomage-bienvenue-dans-lair-de-la-gattaznisation
Ceux-ci sont pour situer le débat par rapport à la richesse de ce patronat, et son positionnement idéologique, moral dans la "mondialisation" et "compétitivité"
http://blogs.mediapart.fr/blog/pierro-juillot/080114/la-richesse-qui-diminue-la-pauvrete-mythes-et-legendes
http://blogs.mediapart.fr/blog/pierro-juillot/090114/morale-des-mythes-et-legendes-dune-richesse-qui-se-veut-diminuer-la-pauvrete
http://blogs.mediapart.fr/blog/pierro-juillot/130114/vivement-demain
http://blogs.mediapart.fr/blog/pierro-juillot/170114/le-chomage-cette-lente-mort-sociale
http://blogs.mediapart.fr/blog/pierro-juillot/180114/dun-service-public-un-public-au-service-de-lair-est-linversion
http://blogs.mediapart.fr/blog/pierro-juillot/190114/la-croissance-nest-plus-que-lantinomie-de-la-confiance
http://blogs.mediapart.fr/blog/pierro-juillot/220114/observatoire-des-contreparties
http://blogs.mediapart.fr/blog/pierro-juillot/240114/conjuration
ETC,ETC,ETC...